7 juillet 2021

Le Premier ministre slovène dénonce des « valeurs européennes imaginaires »

Par article conseillé par EuroLibertés

Par Olivier Bault.

« Nous ne sommes pas une colonie », a protesté Janez Jansa, le Premier ministre conservateur de la petite Slovénie, après le curieux traitement dont il a bénéficié de la part des fonctionnaires de l’Union européenne lors de la prise en charge de la présidence rotative du Conseil de l’UE par son pays. Depuis un an, c’est-à-dire depuis l’arrivée au pouvoir de cet ancien dissident, la Slovénie est la nouvelle cible des élites bruxelloises et a ainsi rejoint le camp de la Pologne et de la Hongrie, deux anciens pays de l’Est également gouvernés par des conservateurs.

Lors de l’inauguration de la présidence slovène du Conseil de l’UE le 1er juillet, le travailliste hollandais Frans Timmermans, commissaire européen à l’action pour le climat et ancien premier vice-président de la Commission Juncker chargé de l’état de droit, a bruyamment boycotté la photographie commune des membres de la Commission avec le Premier ministre Jansa. La raison donnée par Timmermans, c’est que le Slovène, répondant aux accusations sur une supposée atteinte portée à l’indépendance de la justice par son gouvernement – parce qu’il avait critiqué la partialité de certains juges de gauche nommés à l’époque communiste –, avait exhibé une photo montrant des juges slovènes en compagnie de politiciens du groupe des sociaux-démocrates au Parlement européen, et donc appartenant au groupe politique de Timmermans. C’est aussi à ce groupe qu’appartiennent la plupart des partis sociaux-démocrates issus des anciens partis communistes de l’ex-Europe de l’Est.

« Je ne pouvais tout simplement pas être sur la même estrade que le Premier ministre Jansa après son attaque inacceptable et sa diffamation contre deux juges et deux députés », a déclaré le travailliste hollandais. Le lendemain (le vendredi 2 juillet), le ministre de l’Intérieur slovène, Ales Hojs, a été accusé de s’en être pris lors d’une conférence de presse, sans toutefois nommer Timmermans, aux « porcs » qui siègent aux plus hauts postes de la bureaucratie bruxelloise, ce qui lui a valu les critiques du président Borut Pahor qui lui a demandé de présenter ses excuses. Mais en réalité, le ministre répondait à une question d’un journaliste sur un commentaire à propos de Gilets jaunes slovènes, faisant allusion au texte de l’Evangile sur les perles jetées aux cochons. Hojs a alors déclaré qu’il n’avait traité personne de « porcs » et que, vu ce qui avait été dit jeudi quand les commissaires européens étaient venus en Slovénie, son commentaire aurait aussi bien pu s’appliquer à des acteurs clés de la Commission européenne.

Toujours est-il que cet incident est symptomatique d’une ambiance de plus en plus tendue au sein de l’UE du fait des efforts mis en œuvre pour étendre les compétences de l’UE à la supervision de l’état de droit et aux questions sociétales, comme on peut le voir avec la procédure que la Commission s’apprête à lancer contre la Hongrie à propos de sa loi pour la protection des mineurs qui interdit la propagande LGBT à l’école.

Lors de son discours du 1er juillet en présence des membres de la Commission européenne, le Premier ministre slovène a clairement mis en garde Bruxelles à propos de la Hongrie : « L’Union européenne rassemble des pays aux traditions différentes, aux cultures différentes […], il y a des différences qui doivent être prises en compte et respectées », a-t-il déclaré, et imposer des « valeurs européennes imaginaires » est « la voie la plus rapide vers l’effondrement » de l’UE.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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