14 septembre 2023

La triple erreur de la Droite nationale

Par Euro Libertes

par Éric Pinel.

Éric Pinel, ancien Conseiller régional et ancien député européen.

Il y a tout lieu de penser que les duels politiques de demain opposeront de plus en plus souvent le pôle national à « EELV », vrais escrocs, mais faux écologistes. C’est pourquoi il est urgent que les différentes chapelles à la droite de l’échiquier politique, dont tout particulièrement le RN, se « réapproprient » un large domaine qu’eux et leurs prédécesseurs ont laissé partir au fil du temps entre des mains douteuses.

Environnement, Santé, Gestion économe des ressources, Respect de la Vie… les dossiers réellement liés à l’écologie historique ont pourtant émergé depuis longtemps, pour des raisons autant sanitaires qu’économiques, au sein des courants les plus conservateurs – au sens noble du terme – de la société. On retrouve cette sensibilité dès l’Antiquité, où recyclage et lutte contre les gaspillages étaient nécessaires et tout simplement… naturels.

Sur les terrains politique et législatif, l’essentiel des progrès avérés en matière de protection de la nature sont venus de la droite. Mais au tournant des années 70, dans le sillage de « Grünen » financés par l’URSS, des idéologues bien plus marxistes qu’autre chose ont pu s’engouffrer par opportunisme dans ce créneau, pour ensuite le vider de sa substance et y jeter un fourre-tout hors sujet : pacifisme, féminisme, libéralisation des drogues, LGBT, « wokisme »… autant de concepts qui touchent au Social et certainement pas à l’Écologie.

Ces courants gauchistes n’auraient pu s’approprier l’écologie politique sans la complicité tacite de la droite ultralibérale, ce qui est logique pour des raisons liées au productivisme, mais aussi du camp de la droite nationale, ce qui est beaucoup moins compréhensible. En laissant faire ces illusionnistes – mieux : en les gratifiant d’un qualificatif inapproprié d’« écologistes », ce qu’ils ne sont pas – notre camp les a légitimés à cette place du paysage politique, ce qui constitue une triple erreur.

Erreur idéologique : À l’évidence, au risque de se répéter, l’Écologie, c’est à nous. Il s’agit avant tout d’un ensemble de valeurs et de préoccupations conservatrices anciennes, tendant à rechercher la protection et l’harmonie de la nature, la beauté de la création dans son ensemble (ce qui devrait interpeller en premier lieu les chrétiens pratiquants) et, par voie de conséquence, la bonne santé de l’Humain et du monde vivant, l’homme faisant partie d’un tout à préserver. Que notre camp l’ait oublié est un grand malheur.

Erreur politique : En désignant EELV comme l’adversaire « écologiste », la Droite nationale a ainsi, en quelque sorte, estampillé et désigné son « meilleur ennemi » tout en entretenant l’arnaque. Mais surtout, elle a abandonné sans combattre ce terrain – ce « terreau » idéologique entre les mains d’inconscients de plus en plus marqués par la folie de leurs principaux porte-parole.

Erreur électorale : Antoine Waechter et ses amis ont constitué une exception au sein des « Verts ». Lui considérait que la défense de l’écologie, la vraie, est un combat transversal, transcourant, qui concerne autant le peuple de droite que le peuple de gauche. Sur ces bases, il a porté son mouvement à 11 %, et même à 15 % si on lui adjoint les lalondistes. Quand les gauchistes se sont emparés de l’appareil des Verts, ils en ont appelé, par la bouche de Voynet, au grand rassemblement de la gauche, des Radicaux à la LCR ! Résultat des courses : pendant des années, ils ont fait du yoyo entre 2 % et 5 %. Question : où est passé le gros de leurs électeurs ?

La réponse est simple : les sympathisants de droite sont partis, preuve qu’ils existent. Ainsi que ceux qui ne se reconnaissaient ni dans la gauche, ni dans la droite. Pour mémoire, « Ni Gauche ni Droite » a été un slogan commun aux Waechtériens et aux Frontistes. Mais force est de constater que notre famille politique n’a pas sû séduire, ou si peu, cet électorat-là.

Si on veut changer ça, et priver l’adversaire d’une partie de son fond de commerce électoral, et même de ses troupes, il faut :

– arrêter de gratifier ces escrocs d’EELV, par confort ou par méconnaissance, du terme d’« écologistes » ;

– rappeler que l’écologie, c’est la défense de la nature et de la vie, et notamment de la santé humaine, mais pas uniquement ;

– rappeler que l’écologie, ce n’est pas la promotion d’idéologies et de comportements gauchistes plus ou moins pervers dont nous souffrons déjà trop ;

– proposer un programme environnemental et sanitaire ambitieux où le terme « écologie » ne fait plus figure de gros mot ;

– ouvrir enfin les yeux sur certaines réalités environnementales, ce qui n’empêche pas de dénoncer l’instrumentalisation mondialiste de certaines d’entre elles, et qui n’empêche pas non plus de refuser la dictature du planétariat. Trop souvent dans le passé, les Nationaux ont porté la soupe, sans trop s’en rendre compte, à certains intérêts affairistes transnationaux. Nous devons arrêter de servir d’idiots utiles aux multinationales.

Ce qui est inquiétant, ces dernières années, c’est l’apparition d’une certaine symétrie du déni. C’est, à côté de l’aveuglement de gauche sur les conséquences du fléau migratoire, l’émergence d’un aveuglement de droite sur la réalité des problématiques environnementales.

Il est temps d’en prendre conscience : cela ne peut pas continuer.

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