5 mai 2021

La succession d’Angela Merkel

Par article conseillé par EuroLibertés

par Olivier Bault.

Qui succédera à Angela Merkel à l’issue des élections législatives allemandes de septembre ? A la tête de l’Allemagne depuis 16 ans, la chancelière laisse derrière elle un parti chrétien-démocrate qui n’a plus rien de chrétien et même, diront certains, plus grand-chose de démocratique dans le contexte de la politique sanitaire contre la pandémie de Covid-19. Et c’est sans parler de la stratégie de diabolisation du principal parti d’opposition au Bundestag, l’AfD, qui remonte à avant la nouvelle dictature covidienne.

Mais, avec la montée des Verts dans les sondages, la CDU-CSU (la CSU étant le parti frère bavarois de la CDU de Merkel) n’est plus assurée d’arriver en tête aux prochaines élections et donc de pouvoir choisir le prochain chancelier de la prochaine coalition CDU-CSU-Verts qui se profile à l’horizon. Le 20 avril, un sondage Forsa pour RTL et n-tv faisait sensation en donnant pour la première fois les Verts en tête avec 28 % d’intentions de vote contre 21 % pour la CDU-CSU, 13 % pour le SPD social-démocrate, 12 % pour le parti libéral (au sens économique) FDP, 11 % pour le parti de la droite nationale AfD et 7 % pour le parti d’extrême gauche Die Linke (La Gauche).

Le choix, un an avant les élections législatives fédérales, du ministre des Finances Olaf Scholz comme candidat du SPD à la chancellerie, n’a pas rebattu les cartes, malgré sa relative popularité puisque Scholz est l’homme qui distribue l’argent pour compenser l’effet des restrictions sanitaires. Il aura ainsi présidé à l’apparition du premier déficit des finances publiques allemandes depuis 2013, soit un trou de 189,2 milliards d’euros en 2020 contre un surplus de 45,2 milliards d’euros l’année précédente. L’homme manque toutefois de charisme et son parti souffre de sa participation à la grande coalition dominée par la CDU-CSU, tandis que les Verts sont dans l’opposition.

Du côté de la CDU-CSU, le choix opéré le 19 avril par la direction du parti en faveur du centriste Armin Laschet plutôt que du ministre-président conservateur de Bavière Markus Söder comme candidat à la succession d’Angela Merkel passe mal et provoque depuis une vague de départs de militants. Un sondage publié quelques jours plus tard a montré que 77 % des sympathisants de la CDU considéraient que Laschet était le mauvais choix. C’est en tout cas un choix qui pourrait donner des ailes à l’AfD, notamment dans les lands de l’ancienne RDA, plus conservateurs, même si à la CDU on espère que le ralliement de Friedrich Merz, concurrent conservateur de Laschet à la direction du parti en janvier dernier, va permettre de récupérer une partie de l’électorat de droite.

Face à une CDU-CSU en berne, les Verts se sont donné toutes les chances de remporter les élections avec le choix de la centriste Annalena Baerbock, coprésidente du parti, comme candidate à la chancellerie. Grâce à un programme de gauche mais pas d’extrême gauche et des propositions pour l’environnement ambitieuses mais pas beaucoup plus irréalistes que celles des autres grands partis, Baerbock, selon un récent sondage de l’hebdomadaire Wiwo, a le soutien de 26,5 % des dirigeants d’entreprise contre 14,3 % pour Laschet et seulement 10,5 % pour le ministre des Finances SPD Olaf Scholz. Outre les questions d’environnement et de climat, les Verts allemands sont un parti progressiste-libertaire sur le plan sociétal et eurofédéraliste, et la différence entre le parti de Baerbock et celui de Laschet est aujourd’hui surtout question de nuances.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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