La fausse droite et le centre se déchirent en Espagne
Depuis mardi, la rupture entre le Parti populaire (PP) de centre-droit et le parti centriste Ciudadanos (Cs), proche du parti français LREM, est consommée. Les deux partis de l’opposition de la (fausse) droite et du centre gouvernaient ensemble dans quatre communautés autonomes : l’Andalousie, Madrid, Castille-et-Léon et Murcie. Mais en ce qui concerne le gouvernement régional de Murcie, le parti centriste Cs menait depuis un mois des négociations secrètes avec le parti socialiste (PSOE) du Premier ministre Pedro Sánchez pour renverser le gouvernement régional et son président qui appartient au PP. La négociation a été conduite au niveau du ministre des Transports de Sánchez, qui est aussi secrétaire à l’Organisation du PSOE, et du vice-secrétaire général de Cs, avec la bénédiction du Premier ministre et de la présidente de Cs, Inés Arrimadas.
Il est vrai que Cs a soutenu la formation d’une vingtaine de gouvernements locaux de gauche et qu’il se veut un parti centriste capable de s’allier aussi bien avec le centre-droit que le centre-gauche, mais cette négociation secrète motivée par un différend régional, dans la région Murcie, cause de très gros remous, y compris à l’intérieur du parti d’Arrimadas. Outre la négociation avec le PSOE pour éjecter le gouvernement local auquel Cs participait jusqu’ici, il y a eu une négociation pour obtenir le soutien passif du parti d’extrême gauche Podemos afin de sortir le maire PP de la ville de Murcie, ce qui est perçu comme une véritable trahison de la volonté des électeurs de cette région et de cette ville traditionnellement de droite.
Et si Arrimadas a personnellement assuré le président du PP Pablo Casados que la motion de censure annoncée le 9 mars à Murcie ne serait suivie d’aucune autre dans les trois régions restantes où PP et Cs gouvernent ensemble, la présidente PP de la communauté de Madrid, Isabel Ayuso, a annoncé le lendemain la dissolution de l’Assemblée de Madrid et la convocation d’élections anticipées pour le 4 mai, afin d’empêcher une manœuvre similaire de Cs.
Malgré le lien rompu à Murcie et Madrid, il semblerait pour le moment que les alliances régionales en Andalousie et Castille-et-Léon doivent rester en place. Au niveau national cependant, le PP de Pablo Casado ouvre officiellement ses portes aux membres de Cs qui se sentiraient trahis par la stratégie d’Arrimadas et qui souhaiteraient rejoindre un Parti populaire qui, s’il doit en ce moment encore répondre devant la justice d’une sombre affaire de financement occulte dans les années Rajoy, se veut une force fédératrice de la droite et du centre. Mais il s’agit en réalité plus pour le PP d’absorber Cs et son électorat que de fédérer, et c’est bien le reproche de fond qui est fait au PP par ses (anciens) alliés centristes depuis que Casado a lui aussi décidé de diaboliser Vox pour attirer l’électorat centriste, en reniant au passage les convictions conservatrices qu’il avait prétendu avoir à son arrivée à la tête du PP après le départ de Mariano Rajoy.
Cela vaut d’ailleurs à Vox de progresser dans les sondages puisqu’il dépasse désormais les 17 % d’intentions de vote contre à peine 23 % pour le PP et moins de 6 % pour Cs, tous les deux en baisse. En Espagne aussi, les électeurs de droite commencent à réaliser à qui ils ont affaire.
Paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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