23 février 2022

Espagne : crise politique au Parti Populaire

Par article conseillé par EuroLibertés

par Michel Festivi.

Michel Festivi.

Télés, radios et journaux relatent la guerre fratricide qui oppose Isabel Díaz Ayuso, dynamique présidente PP de la communauté autonome de Madrid, et Pablo Casado, président du parti. Ayuso, qui a conquis de haute lutte cette région en délogeant le Parti socialiste espagnol, fait de l’ombre au leader Casado.

Pour Ayuso, il faut battre les socialistes et, si nécessaire, gouverner avec Vox, parti de la droite nationale et sociale, anti-immigration, qui lors de chaque élection locale engrange de nouveaux élus. Or, Casado est totalement opposé à cette stratégie et avait fait échec en 2020 à la motion de censure déposée aux Cortes par Vox et ses 52 députés contre le gouvernement minoritaire du socialiste Sánchez.

Depuis quelques jours, Ayuso est accusée par Casado d’avoir favorisé son frère, intermédiaire qui a touché des commissions lorsqu’elle avait acquis au début de la pandémie des masques FFP2, alors inexistants sur le marché, pour les distribuer aux hôpitaux de Madrid, qui en avaient cruellement besoin. Ayuso rejette donc ces accusations, arguant de contrats réguliers, pris dans l’urgence absolue, et clame sa bonne foi. Là où le bât blesse, c’est que c’est au sein même du PP que « des espions de Casado » sont allés fouiller et révéler cette affaire, comme dans un très mauvais roman d’espionnage.

La classe politique espagnole est en ébullition. Casado, qui a convoqué Ayuso ce 18 février au siège du PP, semble désormais modérer ses accusations, et se retrouve au centre d’une bronca d’une partie des adhérents du PP favorables à Ayuso, qui ont manifesté ce dimanche.

Ce qui pourrait apparaître comme un médiocre mélodrame cache en réalité une divergence de fond : le PP doit-il s’allier ou non avec Vox pour gouverner lorsqu’il n’a pas la majorité. Dimanche 13 février, en Castille-et-León, le PP qui avait provoqué des élections anticipées a perdu son pari, il n’a pas obtenu la majorité absolue qu’il convoitait ; pire, ou mieux, Vox qui n’avait qu’un seul élu occupe désormais treize sièges et demande à gouverner la région aux côtés du PP. Avec ses 52 députés aux Cortes et sa centaine de députés régionaux, Abascal, patron de Vox, compte les points et attend son heure.

Le PP, en Andalousie, voulait provoquer de nouvelles élections pour briser la coalition qu’il dirige aujourd’hui avec les centristes de Ciudadanos et obtenir une majorité à lui tout seul. Il semblerait qu’il soit désireux de surseoir, face au risque de voir Vox se renforcer.

Affaire des plus passionnantes à suivre, je pense que nous en reparlerons, et ce d’autant qu’un tout récent sondage indique que, de 52 députés, Vox passerait à 78 sièges, alors que le PP arriverait à 82 sièges, contre 89, et que les centristes de Ciudadanos s’effondreraient avec deux députés seulement. Pour la première fois Vox dépasserait en intentions de vote le PP avec 20,9 % contre 20,1 %.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

Michel Festivi est l’auteur du livre Les trahisons des gauches espagnoles aux éditions Dualpha. Pour commander ce livre, cliquez ici.

Les trahisons des gauches espagnoles Du Républicanisme au totalitarisme 1930-1936 de Michel Festivi, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 226 pages, 23 euros.

 

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