19 août 2020

Édouard Philippe, le déclin préféré des Français

Par Paul Tormenen

Selon plusieurs sondages, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe serait l’une des personnalités préférées des Français. Pourtant, son bilan en tant que chef du gouvernement pendant trois ans est loin d’être élogieux. Une telle popularité en dit long tant sur la résignation de nombreux Français que sur l’état de l’opposition.

 

Le mandat d’Édouard Philippe en tant que premier ministre a bien mal commencé : les mesures pénalisant les automobilistes (limitation de la vitesse à 80 km/h, taxes sur l’essence, etc.) ont contribué au déclenchement du mouvement des gilets jaunes. La revendication d’une démocratie plus participative a abouti à cette pantalonnade qu’a été la convention citoyenne pour le climat, instrumentalisée tant par le pouvoir que par les militants qui y ont participé.

Sur le plan économique, les effectifs de l’industrie ont continué à fondre,(1) alors que des « pépites industrielles » ont été selon la presse économique pillées.(2)

Sous couvert d’unifier les régimes de retraite, la réforme engagée envisageait de faire main basse sur les réserves de régimes vertueux et d’augmenter les cotisations pour des professions dont les comptes sont excédentaires.

Le gouvernement a reculé en rase campagne sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Les black blocs ont semblé avoir toute latitude pour commettre leurs exactions lors des manifestations.

En matière d’immigration, le gouvernement Philippe a accompagné les flux croissants d’Extra-Européens qui se pressent dans notre pays, en augmentant les capacités d’accueil et en y consacrant un effort budgétaire inégalé (3).

La France est ainsi devenue en 2019 le premier pays européen pour le nombre de demandes d’asile, dont la majorité est injustifiée.

La délinquance n’a fait qu’augmenter alors que la garde des sceaux libérait par anticipation pendant le confinement des milliers de détenus de prison (4).

Le combat contre l’islamisme politique, dont on peut constater la progression dans la société, a été peu vigoureux, les associations de la mouvance des Frères musulmans bénéficiant en France d’une grande tolérance, contrairement à de nombreux pays, y compris du Maghreb (5).

Alors, pour quelles raisons Édouard Philippe bénéficie-t-il d’une si grande popularité ? La présentation peu critique de l’action de l’ancien premier ministre par les médias de grand chemin y est probablement pour beaucoup. L’agitation, la fébrilité et les changements de cap du Président de la République ont par comparaison fait ressortir une certaine constance dans l’attitude de l’ancien Premier ministre, qui a rassuré de nombreux Français, en particulier au plus fort de l’épidémie de coronavirus.

Cette popularité, si elle était avérée, nous dit également beaucoup sur l’état de l’opposition : aucune force politique, aucune personnalité n’a à ce stade réussi à fédérer un large mouvement populaire autour d’elle. Au contraire, en particulier dans le camp patriote, l’heure est plus que jamais aux forces centripètes, à la création de nouvelles chapelles, aux guerres fratricides. Comme si les ambitions personnelles, les querelles de personnes, les problèmes d’ego, les rentes de situation prenaient le pas sur l’intérêt supérieur du pays.

La popularité d’Édouard Philippe nous montre que si une alternative crédible, populaire et fédératrice ne voit pas le jour avant l’élection présidentielle de 2022, l’establishment dispose d’ores et déjà de personnalités pour incarner la continuité d’un système qui mène le pays au déclin tranquille. Une tranquillité qui pourrait ne pas durer longtemps.

Notes

(1) « Les ouvriers, des professions toujours largement masculines », INSEE, 24 juillet 2020.

(2) « La France va enfin riposter au pillage de ses pépites industrielles, trop tard ? », La Tribune, 16 janvier 2020.

(3) « Immigration, le suicide français », Polémia, 31 janvier 2020.

(4) « L’insécurité en France n’est pas qu’un sentiment, c’est une réalité ! », Polémia, 22 juillet 2020.

(5) « La mansuétude à l’égard des islamistes commence par le premier ministre, Édouard Philippe ». Interview de Joachim Veliochas par Breizh-Info le 5 mars 2020.

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