Le 13 décembre, le Parlement européen votait à 368 voix pour, 15 voix contre et 135 abstentions une résolution condamnant la Commission européenne dirigée par Jean-Claude Juncker et demandant la démission du secrétaire général de la Commission, l’Allemand Martin Selmayr.
La manière dont le Luxembourgeois Juncker avait fait nommer son chef de cabinet en février dernier avait fait scandale, et même des médias très européistes avaient évoqué un véritable « coup d’Etat ». Il s’agit en effet d’un poste d’influence qui permettra d’assurer en sous-main la continuité si jamais les élections de mai prochain devaient chambouler jusqu’à la composition de la future Commission européenne. Or pour faire nommer Selmayr à ce poste, il avait d’abord fallu en faire un directeur général adjoint pour, le même jour, présenter sa candidature au poste de secrétaire général de la Commission.
« La Commission a créé un sentiment d’urgence artificiel pour pourvoir le poste de secrétaire général afin de justifier l’absence de publication d’un avis de vacance, et a organisé une procédure de sélection d’un secrétaire général adjoint non pas pour pourvoir directement ce poste, mais pour nommer M. Selmayr secrétaire général en suivant une procédure rapide à deux étapes », peut-on lire dans la résolution du Parlement européen qui s’appuie sur un rapport de la médiatrice européenne rendu en septembre dernier et très critique sur la Commission Juncker.
« La Commission n’a pas suivi correctement les règles applicables, tant dans la forme que dans l’esprit », peut-on encore lire dans la résolution du 13 décembre, et cela s’est malheureusement fait avec l’assentiment de l’ensemble des commissaires, et donc y compris de ceux qui donnent si souvent des leçons de respect des règles à l’Italie (tels le Français Moscovici et l’Allemand Oettinger) ou de la démocratie et de l’État de droit à la Hongrie et à la Pologne (tels le Néerlandais Timmermans et l’Allemand Oettinger).
Et donc le Parlement européen « estime que la Commission n’a pas respecté les principes de transparence, d’éthique et d’Etat de droit dans la procédure qu’elle a utilisée pour nommer Martin Selmayr en tant que nouveau secrétaire général ; déplore vivement la décision de la Commission de confirmer M. Selmayr comme étant son nouveau secrétaire général malgré les nombreuses critiques émises par les citoyens de l’Union et le préjudice que cela cause à la réputation de l’Union dans son ensemble ; souligne que M. Selmayr doit démissionner de son poste de secrétaire général de la Commission. »
Mais la Commission européenne, une fois de plus, refuse de reconnaître ses torts et se contente de regretter que les parlementaires européens aient adopté une telle résolution. Son porte-parole, Margaritis Schinas, a estimé à ce sujet que la Commission avait déjà donné tous les éclaircissements nécessaires et qu’elle n’avait rien d’autre à ajouter. Circulez, il n’y a rien à voir !
Face à la gifle reçue de la part du Parlement, les commissaires et leur secrétaire général pourront trouver consolation dans les nouvelles augmentations de salaires qui viennent de leur être accordées avec effet rétroactif au 1er juillet. C’est ainsi que le président du Conseil européen Donald Tusk et le président de la Commission Jean-Claude Juncker ont désormais droit chacun à 32 700 euros par mois, soit plus que le président des États-Unis, tandis que les commissaires de base doivent se contenter de 26 600 euros par mois et Selmayr d’un peu plus de 20 000 euros par mois.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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