Abécédaire de la décadence
« De “A” comme “agression”,
en passant par “i” comme “immigration”
ou “islam et islamisme”, “M” comme “Macron”,
jusqu’à “V” comme “virus chinois” ou “vulnérabilité”
et, finalement “W” pour “woke”,
ces entrées permettent d’engranger des munitions
pour soutenir la controverse et alimenter le débat »
Entretien avec Jean-Claude Rolinat, auteur de Abécédaire de la décadence (éditions Dualpha)
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Pourquoi ce thème de la « décadence ? »
N’y a-t-il pas comme un petit air de décadence romaine dans les temps que nous vivons, notamment en matière sociétale ? Alors même qu’avant la pandémie, avant l’arrivée de ce virus chinois, le peuple réclamait du pain et des jeux comme dans la Rome antique, nous assistions parallèlement, à un relâchement moral de l’oligarchie. Et vous connaissez la technique du « ruissellement » et la citation de Mao : « Le poisson pourrit par la tête ! ». Et tandis que les « barbares » ne se contentent plus de camper à nos portes, mais les franchissent allègrement, sans contrôle ou presque, il y a de moins en moins de centurions pour porter le glaive, dans ce que nous devons nous résigner à appeler nos « démocraties occidentales ».
En quoi serions-nous « décadents », et par rapport à qui et à quoi ?
J’aurais tendance à dire que « tout fout le camp »… La morale, l’amour de la patrie, l’obéissance, le respect dû aux anciens, le désintéressement, un certain ordre moral. La France dont nous n’avions jamais douté de l’éternité, est menacée dans son existence même. Elle semble s’apparenter – sauf de rares et brillantes exceptions – davantage à un agrégat de consommateurs, de pensionnaires, d’épargnants, de boursicoteurs, d’assistés autochtones ou étrangers, de râleurs, de jeunes parfois amorphes – ou délinquants – qu’à une nation forte et entreprenante, fière de son passé et de ses racines, certaine de son destin.
Vous êtes bien sévère et pessimiste !
Je ne suis pas certain que dans une situation semblable à celle des Ukrainiens – ce qu’à Dieu ne plaise ! – nous aurions la même résilience, la même volonté de résistance et la semblable farouche détermination de vaincre.
Dans votre ouvrage, vous abordez tous les secteurs ?
Oui, je balaye presque tout : les agressions, l’antispécisme, les banlieues, la bien-pensance, la culture, le féminisme exacerbé et envahissant, les institutions, l’échec spectaculaire de notre enseignement, les mœurs, la nation, la pédophilie, les rappeurs et les footeux – personnages emblématiques de cette décadence que je dénonce –, la cancel culture, cette mode woke étasunienne, etc.
Pourquoi liez-vous insécurité et immigration, ce qui, a priori, n’aurait pas de rapport…
Bien sûr que si, et je ne suis pas le seul à le dire. Par exemple, la majorité des petits larcins commis dans le métro parisien, sont le fait de jeunes mineurs étrangers isolés ou… contrôlés, comme l’étaient les petits voleurs à l’époque de David Copperfield ou d’Oliver Twist. D’ailleurs, il n’est qu’à regarder les statistiques : 26 % des détenus sont des étrangers alors que la population étrangère, même si on additionne celle « d’origine » étrangère, n’atteint pas – pas encore ? – des pourcentages pareils. Mais il est aussi vrai de dire que nos autochtones, « bien d’chez nous », peuplent également nos prisons. (Peut-être pas autant qu’ils le devraient, en raison d’une justice pratiquant la culture de l’excuse).
Alors, pour ne rien oublier, un petit « Abécédaire » récapitulatif allant de « A » comme « agression », en passant par « i » comme « immigration ou islam et islamisme », « M » comme « Macron », jusqu’à « V » comme « virus chinois » ou « vulnérabilité » et, finalement « w » pour « woke », ces entrées permettent d’engranger des munitions pour soutenir la controverse et alimenter le débat.
Vous parlez d’argent et de « profiteurs » dans votre livre ?
Oui, bien sûr, j’évoque les enfants gâtés de la République, les décorés illégitimes, bref les parasites, justement, de cette bonne vieille République française et ses Tartuffes.
Serons-nous, demain, maîtres chez nous, libres d’utiliser notre vocabulaire comme bon nous semble, pourrons-nous nous opposer au transhumanisme, à l’expansionnisme musulman, à la propagande LGBT sans craindre les foudres d’une justice globalement gauchiste ? L’honnête homme et sa famille, pourront-ils se défendre, chez eux, contre la racaille, en utilisant, s’il le faut, une arme de poing ? Bref, les Torquemada de l’administration de Bruxelles et de certaines municipalités dites écologistes, cesseront-ils « d’emmerder » les Français pour utiliser l’expression du Président Georges Pompidou et, surtout, surtout, la France continuera-t-elle d’exister ?
N’exagérez-vous pas ?
Efforçons-nous de ne pas donner un commencement de réalité à cette citation de Charles Péguy, jeune officier sacrifié comme des centaines de milliers d’autres vies, sur l’autel de la patrie en 1914 : « Je ne dis pas : le peuple est perdu. Je dis : nous avons connu un peuple que l’on ne reverra jamais. »
Abécédaire de la décadence, de Jean-Claude Rolinat, éditions Dualpha, 220 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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