4 mai 2019

Le mensonge comme raison d’État

Par Richard Dessens

Depuis quelques jours les chaînes de télévision, dont l’objectivité journalistique n’est plus à démontrer, alignent les reportages sur cette « Europe qui finance généreusement nos communes » : la suppression des zones blanches de l’internet, le financement de voitures électriques, que telle ou telle commune « n’aurait jamais pu financer elle-même », et bien d’autres bienfaits réalisés « grâce à l’Europe ». La proximité des élections européennes et la panique macronienne sur un éventuel échec électoral, ont réveillé notre presse officielle de TF1 à LCI, BFM, CNews et France Télévision.

LCI

Cette volonté manifeste de démontrer que la France profonde, celle de nos petites communes, de la France rurale, ne vit, ou ne survit, que grâce à la générosité de l’Union européenne, est tellement outrancière… qu’elle peut finir par convaincre le peuple désinformé. En effet un récent sondage montre que seulement 42 % des Français pensent que la France contribue financièrement plus à l’UE qu’elle n’en reçoit. 58 % des Français pensent le contraire ou avouent ne même pas savoir. Sondage inquiétant mais aussi rassurant pour les idéologues Européistes qui peuvent donner libre cours à leur manipulation politique habituelle sur la majorité des Français.

Et pourtant, les chiffres et le mécanisme du financement des contributions européennes sont sans appel. La France, 3e contributeur après l’Allemagne et le Royaume-Uni, verse 23 milliards d’euros à l’UE en tenant compte de l’ensemble des sommes versées, même si l’UE en conteste près de 2 milliards (ce qui ferait alors 21 milliards). En contrepartie la France reçoit 14 milliards dont 9 milliards au seul titre de la PAC (politique agricole commune). Soit un « déficit » estimé, selon les uns et les autres, les modes de calculs, les sommes prises en compte, compris entre 4,6 milliards (c’est le chiffre de l’UE bien sûr) et 9 milliards (qui tient compte de perspectives pas toujours réalisées). On peut prendre le chiffre de 7 milliards comme un compromis souvent admis (par le Sénat notamment).

Là où l’imposture des Européistes est flagrante et trop malhabilement et insuffisamment dénoncée, c’est dans la présentation des faits : « l’Europe finance nos petites communes et notre agriculture » ! Faux ! L’argent qui finance la PAC ou internet ou la voiture électrique de la commune Y est de l’argent français qui, après avoir transité par l’UE, revient en France. Sans l’UE, la France pourrait très simplement verser directement les 9 milliards à l’agriculture française… et même bien plus compte tenu de son déficit européen supplémentaire de 7 milliards ! Mais combien de fois a-t-on entendu nos agriculteurs louer la PAC sans laquelle, disent-ils, ils ne pourraient subsister. Le bourrage de crâne confine au sublime et le dispute à la bêtise la plus primaire… ne serait-ce que sur le plan de l’arithmétique. Mais voilà pourquoi aussi, les Européistes se voient pousser une âme rurale et de la France des communes à l’approche des élections européennes. Macron, champion des agriculteurs et de la France profonde !… mais avec de l’argent que, de toute manière la France pourrait directement verser à cette France profonde, et bien plus encore.

On répond (les super-économistes macroniens, crypto-macroniens, européistes ou libéraux que l’on voit partout dans la presse officielle) que les 6 ou 9 milliards nets versés par la France à l’Europe sont très utiles pour la France puisqu’ils permettent de soutenir les économies des États d’Europe en difficulté et alimentent donc nos échanges commerciaux avec ces pays. Ainsi nos 7 milliards nous reviendraient indirectement grâce à l’augmentation de nos échanges intra-européens. Agréable sophisme économique, idéologique et d’ailleurs jamais chiffré, qui oublie que la France pourrait aussi faire des choix ciblés en termes de produits et d’États en passant des accords bilatéraux et en investissant directement dans ces pays partenaires, par exemple dans une augmentation ciblée des IDE (investissements directs à l’étranger).

La mixité contre-nature d’États dépouillés et d’une « Union européenne » folle de libéralisme, mène à des aberrations inouïes baignées dans des mensonges évidents et manipulateurs. Et ça marche !

L’idée que la solution n’est pas dans un replâtrage des oripeaux de souveraineté étatique, comme le proclament les Le Pen, Dupont-Aignan ou Asselineau, ni dans le triomphe d’une Union européenne ultralibérale et castratrice des peuples, comme le martèlent Macron et ses avatars, ne peut qu’être confortée face à ces instrumentalisations et ces mensonges indignes dont on comprend malheureusement l’objectif destructeur des identités et des droits des peuples.

Le pire étant chez ceux-ci (Macron et consorts), on conviendra que le vote du 26 mai ne pourra qu’aller, même avec réserves et à reculons, vers ceux-là…

Mais seule une Europe fédératrice des peuples, et non des États moribonds, pourra donner à l’Europe une vision digne de son devenir.

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