L’opposition allemande proteste contre la censure d’Etat sur internet
par Olivier Bault.
La loi allemande Netzwerkdurchsetzungsgesetz (NetzDG) entrée en vigueur le 1er janvier a déjà conduit au blocage des comptes Twitter et Facebook d’une des dirigeantes de l’AfD (Présent du 4 janvier). Mais d’autres partis d’opposition protestent aussi contre la grave atteinte à la liberté d’expression que représente cette loi. Pour rappel, la loi allemande impose désormais aux réseaux sociaux, sous peine d’avoir à payer 50 millions d’euros d’amende, de supprimer dans les 24 heures tout message ou commentaire répréhensible. Ce sont donc des entreprises américaines dotées d’un parti pris libéral-libertaire et immigrationniste notoire qui doivent à la fois juger la conformité à la loi des messages et exécuter leur propre jugement.
Pour les Libéraux, les Verts et l’extrême gauche (Die Linke), une telle situation est inadmissible. Après la suspension par Twitter du compte d’un magazine satirique allemand, plusieurs leaders de ces partis ont demandé dimanche que la nouvelle loi soit remplacée par une autre. « Ces derniers jours ont largement montré que des entreprises privées ne peuvent pas déterminer correctement si une déclaration litigieuse faite en ligne est illégale, satirique ou de mauvais goût mais malgré tout légitime du point de vue démocratique », a ainsi reproché à la loi NetzDG la secrétaire générale du parti libéral FDP Nicola Beer. Le FDP avait proposé avant Noël que la loi crée une autorité publique chargée de faire respecter le droit en ligne plutôt que de confier cette fonction à des entreprises privées. Pour Simone Peter, coprésidente des Verts, « il est inadmissible que des compagnies américaines comme Twitter exercent une influence sur la liberté d’expression et les libertés de la presse en Allemagne ». Quant à la chef du groupe parlementaire de Die Linke, Sahra Wagenknecht, elle parle « d’une gifle pour les principes démocratiques, car dans un Etat constitutionnel, ce sont les tribunaux et non pas des entreprises privées qui décident de ce qui est légal et de ce qui ne l’est pas ».
Dû au ministre d’Angela Merkel
Cette loi anti-liberté d’expression est l’œuvre du ministre de la Justice d’Angela Merkel, Heiko Maas, du parti social-démocrate (SPD). Pour M. Maas comme pour son parti, cette loi est nécessaire et n’aurait rien à voir avec la censure.
Les instances bruxelloises sont aussi à la manœuvre. Ainsi que le signalait le site Reinformation.tv le 10 janvier, la Commission européenne a rencontré mardi les représentants des géants américains de l’internet pour leur reprocher de ne pas enlever suffisamment vite les contenus jugés illicites. Pour les sites djihadistes, les pressions de la Commission sont certes légitimes et souhaitables, mais les notions de discours xénophobes, racistes ou haineux, également brandies par la Commission, sont malheureusement souvent instrumentalisées pour servir la censure politique. La Commission souhaite, si les fournisseurs d’accès internet n’accroissent pas rapidement leur censure, proposer au niveau européen une régulation qui pourrait suivre le modèle allemand. Voilà qui constituerait un complément efficace du dispositif de censure supposément dirigé contre les fausses nouvelles annoncé par Macron pour les périodes électorales. Le plus drôle, c’est que ce sont justement les censeurs de Bruxelles, Paris et Berlin qui accusent sans arrêt la Pologne et la Hongrie de porter atteinte à la démocratie, à l’État de droit et à la liberté des médias.
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