23 février 2021

Universités britanniques : une loi pour assurer la libre expression

Par article conseillé par EuroLibertés

par Olivier Bault.

Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement s’inquiète pour la liberté d’expression au Royaume-Uni et qu’il promet de s’attaquer au problème, mais cette fois on dirait que c’est pour de vrai. Le ministre de l’Education Gavin Williamson a en effet présenté mardi des propositions législatives en vue de permettre aux universitaires et aux étudiants de poursuivre les universités en justice pour obtenir des dommages-intérêts lorsque leur liberté d’expression aura été attaquée, en cas de licenciement, de renvoi ou d’inscription sur les listes d’intervenants à ne jamais inviter. Il apparaît en effet que la législation actuelle ne permet pas aux dissidents d’obtenir compensation dans de tels cas.

Ainsi, lorsqu’en 2019 la Cour d’appel d’Angleterre et du Pays de Galles avait donné raison à un étudiant chrétien, Felix Ngole, contre l’université de Sheffield qui l’avait renvoyé de ses études à cause de messages sur les réseaux sociaux décrivant l’homosexualité comme un péché, l’université n’avait eu que l’obligation de le réintégrer après quatre ans de combat judiciaire, sans avoir à lui verser une compensation financière. Cela devrait donc bientôt changer, à en croire les annonces de Gavin Williamson. Le ministre a également annoncé la création d’un organisme chargé de défendre la liberté d’expression et la liberté de recherche sur les campus, et promet un système d’amendes qui seront infligées aux universités qui violent ces libertés. Les syndicats étudiants auront aussi des obligations de promotion de la liberté d’expression et pourront, eux, être sanctionnés financièrement le cas échéant. Jusqu’ici, les syndicats étudiants n’avaient aucune obligation légale en matière de liberté d’expression.

Le ministre de l’Education publiait mardi dans le Telegraph un éditorial pour expliquer son projet de loi. Il y dit avoir prévenu l’année dernière les présidents des universités de la menace que faisaient peser la censure et la « cancel culture », la culture du bannissement, au sein de leurs établissements, et que le gouvernement de Boris Johnson légiférerait si nécessaire. Le ministre évoque « cette intolérance croissante » qui conduit à renvoyer des étudiants, licencier des enseignants-chercheurs, bannir des intervenants extérieurs et permettre que des gens soient menacés physiquement dans un contexte où, selon une étude récente du King’s College London citée par le ministre, « un quart des étudiants considèrent que la violence est une réponse admissible face à certains types de discours ».

Gavin Williamson estime toutefois, à la vue des réactions favorables observées ces derniers temps de la part d’enseignants et d’étudiants, que le vent est en train de tourner. Espérons qu’il a raison et que cette action du gouvernement de Boris Johnson ne se limitera pas aux universités alors qu’un sondage Savanta ComRes réalisé début février montre combien la situation est préoccupante. Selon ce sondage en effet, 50 % des Britanniques jugent la liberté d’expression menacée dans leur pays contre 24 % qui pensent le contraire, et 49 % estiment que la liberté d’expression a reculé depuis cinq ans contre 12 % qui sont de l’avis opposé. Dans le détail, 43 % des personnes interrogées ont peur de dire tout haut ce qu’elles pensent de l’immigration et 42 % n’osent pas exprimer leur opinion quand il est question des droits des personnes « transgenres ».

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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