9 juillet 2019

Sauvage un jour, sauvage toujours…

Par Philippe Randa

Parmi les monstruosités dont l’Humanité est capable, les violences faites aux femmes – et accessoirement aux hommes, même si l’on veut bien croire qu’elles soient moins nombreuses – par leurs conjoint(es) sont certes des plus révoltantes. Qui le nierait ?

Justice

Mais que faire ? Pression sur le gouvernement, comme cette tribune publiée dans Le Monde où un collectif féministe « demande à Emmanuel Macron des actes pour mieux protéger les femmes des violences de leur conjoint ou ex-conjoint ? » ? Pourquoi pas, si réellement la plupart des 71 meurtres comptabilisés depuis le 1er janvier 2019 auraient pu ainsi « être empêchés si les pouvoirs publics n’avaient pas dysfonctionné » !

Mais est-il vraiment besoin pour autant que « dès septembre une mobilisation nationale et une grande campagne (soient) lancées pour sensibiliser la société au drame du meurtre de femmes par leur conjoint ou leur ex » et que  « le gouvernement lance en septembre à Matignon un “Grenelle des violences conjugales” afin d’enrayer le phénomène des féminicides » ?

En quoi une telle campagne concerne-t-elle l’immense majorité des hommes (et des femmes) de notre pays pour qui « on ne doit jamais battre une femme – même avec une fleur » comme si naturellement écrit par le dramaturge Jean Anouilh ?

En quoi une telle campagne influencera-t-elle la brute incapable de se contrôler et le barbare inconscient de la monstruosité de son comportement ? La peur d’une (lourde) condamnation ? On en doute… Sauvage un jour, sauvage toujours !

S’il y a vraiment, en l’occurrence, de réelles défaillances policières et/ou judiciaires concernant les violences conjugales, elles ne sont, hélas, ni moindres, ni pires que pour tout autre acte de délinquance physique.

Toute violence aux personnes doit être traitée avec la même sévérité, sans discrimination aucune. N’en déplaise à ces féministes si avides de publicités inappropriées !

 

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