18 août 2022

La France coupe-gorge et le syndrome du béluga

Par Michel Festivi

Pendant plus d’une huitaine de jours, les médias nous ont assommés en boucle, comme ils savent si bien le faire, avec le fameux sauvetage d’un pauvre béluga égaré dans la Seine. Cela a occupé des dizaines et des dizaines de personnes et de fonctionnaires, et on a fini par le transporter à Ouistreham, pour qu’il regagne la mer, mais, patatras, il est mort durant le voyage, au grand dam de la préfecture du Calvados qui a multiplié les communiqués, ce n’est effectivement pas de chance. Combien cela a-t-il coûté au contribuable français, et combien de personnes ont été ainsi mobilisées pendant des jours et des jours ? N’a-t-on pas autre chose de plus urgent à faire dans notre France orange mécanique de 2022 ?

Car entretemps, et dans le silence assourdissant de l’été et de celui de nos autorités visiblement en perpétuelles vacances, il ne se passe pas un jour sans un meurtre au couteau, le viol d’une femme avec violence, ou des vols de plus en plus crapuleux. Mais Monsieur Dupond-Moretti, notre terrifiant ministre de la justice, n’avait-il pas déclaré en 2020 après qu’un crime particulièrement barbare eût été commis : « Non, la France n’est pas devenue un coupe-gorge ». Il semble qu’il soit comme les trois statuettes qui ne voient pas, qui n’entendent pas, mais, différence, lui, il ne cesse pas de parler mais pas sur les crimes ni la violence. Visiblement, il ne vit pas dans le même pays que nous.

Eh bien qu’on en juge, si la France est devenue ou pas un coupe-gorge – (après tout c’est normal s’agissant d’un garde des Sceaux d’en juger) – : Si l’on prend uniquement les toutes dernières semaines, le 15 juillet à Amiens un clandestin a tué une jeune femme. Le même jour un jeune homme de 22 ans a été poignardé à Metz, et un autre jeune a été tué à coups de couteau à Loriol dans la Drome. Le 16 juillet, on apprend qu’un soudanais, en situation irrégulière, a poignardé trois jeunes de 16, 18 et 20 ans à Angers où n’existe plus « la douceur angevine » si chère à notre Joachim Du Bellay.

Le 27 juillet, dans un hôpital à Nanterre, en plein jour, deux femmes de 68 et 77 ans ont été successivement violées alors qu’elles étaient hospitalisées, visiblement par le même homme. Dans la nuit du 6 au 7 août, une Américaine de 27 ans, qui profitait de la quiétude de la nuit parisienne dans le 4e arrondissement, à deux pas de l’hôtel de ville et de Notre Dame a été violée dans des toilettes publiques et c’est son petit ami qui ne la voyant pas revenir a réussi avec des témoins à arrêter le suspect, un SDF, sans pièce d’identité, et ayant déclaré être né en Algérie. Il faut dire que notre Anne Hidalgo se fiche comme d’une guigne de la sécurité dans Paris, elle a mieux à faire avec ses trottinettes et autres gadgets et à empoisonner la vie des automobilistes.

Pire encore, si l’on peut dire, une jeune fille de 14 ans qui revenait chez elle en tramway, en avril dernier, a été suivie par un individu qui l’a violée dans l’ascenseur qui aurait dû la monter à son appartement, après l’avoir abreuvée de coups. Les faits se sont produits vers 20 heures, dans le 20e arrondissement de Paris. Le tortionnaire a été appréhendé trois jours plus tard en Seine Saint Denis, et incarcéré. Il était connu des services de police pour quarante affaires entre 2014 et 2020 selon le Figaro du 16 avril, que faisait-il en liberté ?

Il ne se passe pas un jour où dans plusieurs villes de France, des femmes ne soient violées ou agressées, des hommes poignardés. Paris et la région parisienne sont devenus les cours de récréation de bandes qui pillent les touristes ou les passants, sans compter les coups, les blessures et les morts. Peut-on espérer que le nouveau Préfet de police y mette bon ordre ?

On ne dira jamais assez, non seulement l’énorme commotion des victimes qui en réchappent, mais surtout chaque crime, chaque assassinat fait, outre la personne qui en succombe, des dizaines et des dizaines de traumatisés s’agissant des proches, des amis, qui voient aussi leurs vies totalement bouleversées et brisées et ce pour de long mois et de longues années, des familles totalement anéanties.

Pendant ce temps, Place Beauvau et surtout Place Vendôme, on se prélasse en disant au bon peuple : « circulez, il n’y a rien à voir ». Dans un autre registre moins sanglant, mais néanmoins révélateur de la montée galopante de la violence et de la délinquance, on vient d’apprendre que dans un département mi-rural, mi-urbain, à 80 km de Paris, des dizaines de camping-cars ont été dérobées en trois mois, par des bandes organisées, cagoulées et gantées, ces véhicules étant souvent prêts à partir et étaient souvent chargés de la veille, ce qui dénote une organisation certaine dans la commission des vols, avec des surveillances et des repérages, et ce sans compter les divers braquages à main armée et autres joyeusetés de cet acabit qui augmentent partout en France.

Les journaux n’ont pas assez d’encre aussi, pour commenter les constantes violences contre les gendarmes ou les policiers, les pompiers ou le personnel soignant. Les rodéos sauvages n’ont jamais été aussi nombreux. En juillet, une fillette de trois ans a été heurtée par un de ces engins, ses séquelles risquent d’être importantes, souhaitons-lui de s’en sortir au mieux. Le 5 août à Pontoise, c’est une petite fille de 10 ans qui a été fauchée par un conducteur de moto en rodéo, ainsi qu’un garçonnet de 10 ans. La fillette qui souffre d’un très grave traumatisme crânien a dû être hospitalisée à Necker, elle pourrait conserver de très graves séquelles neurologiques. L’auteur des faits qui, après avoir fui, s’est rendu aux enquêteurs, serait déjà connu des services de police.

La France est à feu et à sang, la violence explose, mais on se préoccupe d’un béluga. La France brûle de délits et de crimes, mais on polarise toute l’attention des pouvoirs publics sur un cétacé. Et comme le veilleur du Moyen Âge, nos ministres qui parlent mais n’agissent pas, eux, nous disent : « Dormez tranquilles braves gens, tout va bien ».

Combien de temps encore les Français accepteront-ils cela ?

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