International Irlande du Nord : des meurtriers notoires bientôt libres, la colère gronde
La nouvelle a fait l’effet d’une déflagration dans les rues de Belfast et au-delà. Plusieurs criminels parmi les plus violents et notoires d’Irlande du Nord, condamnés à perpétuité pour des meurtres d’une rare cruauté, sont sur le point d’être libérés ou transférés à Burren House, une unité carcérale en régime « ouvert » servant de sas vers la liberté. Une décision que beaucoup jugent incompréhensible et dangereuse.
Un « festival de crapules » selon les dénonciateurs internes
« C’est un festival de crapules. » Ce sont les mots d’un lanceur d’alerte au sein du Service pénitentiaire nord-irlandais, relayés par la presse britannique, face à la liste des détenus à haut risque qui s’apprêtent à retrouver les rues, ou à passer par Burren House, un centre de semi-liberté où les cellules ne sont même pas verrouillées.
Parmi les profils les plus choquants figure Stephen “Bulldog” Scott, tristement célèbre pour avoir drogué, attaché, puis sauvagement tué sa compagne adolescente et enceinte, Sylvia Fleming, en 1998. Après avoir démembré son corps en huit morceaux, il les avait enterrés sur un chantier. Libéré une première fois en 2017, il a depuis violé à de nombreuses reprises les conditions de sa liberté, notamment en étant surpris en possession de pièces d’armes à feu.
Autre nom scandaleusement récurrent dans la liste : Andrew Robinson, ex-membre de l’UDA (Ulster Defence Association), qui a poignardé sa fiancée à près de 50 reprises en 2001. Récemment, il a été vu en état d’ébriété à un arrêt de bus à Belfast, interpellé par un membre de la famille de sa victime.
Des profils violents, récidivistes, et pourtant libérables
Au total, seize condamnés sont actuellement à Burren House, et quatorze autres sont sur liste d’attente pour y être transférés depuis des prisons comme Maghaberry ou Magilligan. Parmi eux, Stephen Allister, meurtrier de Darren Roberts, poignardé sans motif. Ou encore Robert Scott, qui a tué un ami d’enfance de 21 coups de couteau avant d’aller fêter le mariage princier de William et Kate.
Plus ahurissant encore : Dean Woods, tueur au club de golf, s’était évadé de Burren en août dernier, avant d’être rattrapé. Il figurera lui aussi sur la liste des relâchés prochainement. Tous ces hommes ont déjà manqué à leurs obligations : absences aux contrôles de couvre-feu, consommation de drogue ou d’alcool, mensonges, récidives. Et pourtant, ils bénéficient à répétition de ce dispositif censé les « préparer à la réinsertion ».
Une politique carcérale décriée
Selon des sources internes, des prisonniers au comportement exemplaire depuis des années se voient refuser l’accès à Burren, faute de place. À l’inverse, des multirécidivistes y reviennent comme dans un moulin, bénéficiant de la mansuétude de certains responsables pénitentiaires. Certains, comme James Meehan, meurtrier et ancien fugitif, ont même pu franchir la frontière irlandaise à plusieurs reprises sans que cela n’interrompe leur parcours de pré-libération.
Le coût annuel pour chaque détenu à Burren House s’élève à 55 000 livres sterling. Une somme qui scandalise d’autant plus les familles de victimes et l’opinion publique, que nombre de ces pensionnaires méprisent ouvertement le système. « Ils croient être au-dessus des lois », déplore un surveillant carcéral.
Le Service pénitentiaire se défend en affirmant que ces libérations s’inscrivent dans un programme de réinsertion progressive, plus sûr que de « relâcher directement des prisonniers sans filet ». Mais les faits donnent du grain à moudre à leurs détracteurs : ceux qui échouent à répétition, qui transgressent les règles, y reviennent toujours. Et demain, ils seront dans les rues de Belfast, de Derry ou de Newry.
Jusqu’où peut-on pardonner l’impardonnable au nom de la réinsertion ?
Crédit photo : DR
Article paru sur le site Breizh-info.com.
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