Demande d’asile de Snowden : la France refuse à nouveau
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Réfugié depuis 2013 en Russie, où son permis de séjour a été reconduit jusqu’en 2020, le très médiatique « lanceur d’alerte » américain Edward Snowden « aimerait beaucoup » obtenir de notre pays l’asile politique. Un souhait qu’il a encore émis samedi dernier dans un entretien diffusé par France Inter, à l’occasion de la parution de son nouveau livre à « révélations », Mémoires vives. Une demande à laquelle l’Etat français, qui avait déjà refusé en 2013, a cependant répondu jeudi avec prudence qu’il n’avait « pas de raisons de changer de point de vue. »
Snowden fait fantasmer les grands médias
Il faut dire que ce petit génie de l’informatique, ancien employé de la CIA et de la NSA, devenu en 2013 ce que les médias appellent un « lanceur d’alerte » et le monde du renseignement un traître, est (au minimum) en très grande délicatesse avec les gouvernements de Londres et surtout de Washington. Cette année-là, en effet, Snowden, violant allègrement le secret auquel ses fonctions l’astreignaient, n’avait pas hésité à rendre publique une quantité impressionnante de documents classifiés, dont certains révélaient les détails de programmes de surveillance numérique de masse utilisés par les agences de renseignement américaines et britanniques. Un grand déballage qu’il avait justifié en déclarant que son « seul objectif (était) de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui », et qui avait bien sûr immédiatement excité la curiosité (et l’indignation) des grands médias toujours très prompts à fantasmer dès lors que l’on évoque la CIA ou la NSA. En attendant, ces révélations lui avaient valu, dès juin 2013, une inculpation au pénal pour « espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux » de la part du gouvernement américain.
Eviter un casus belli avec Washington
Six ans après, non seulement la colère de Washington n’est pas retombée, mais elle s’est même accrue à l’occasion de la publication par Snowden de son autobiographie simultanément dans une vingtaine de pays. Un ouvrage dans lequel l’informaticien, après avoir brièvement évoqué son parcours, revient surtout à la charge contre la CIA et de la NSA, dont il prétend « dévoiler » les coulisses. Toutefois, en y racontant que les ambassades servent de couverture à des activités d’espionnage, ou bien encore que les agences de renseignement surveillent les communications internet, Snowden y dévoile surtout des secrets de Polichinelle… L’annonce de cette parution n’en a cependant pas moins réveillé la colère de l’administration Trump, qui a déposé plainte mardi dernier au civil pour « violation des clauses de confidentialité de ses contrats de travail » et a réclamé la saisie de l’ensemble des recettes de cet ouvrage en guise de dédommagement. Car, a averti Jody Hunt, du ministère de la Justice, « nous ne permettons pas à des individus de s’enrichir aux dépens des Etats-Unis ! » On peut donc comprendre la prudence dont fait preuve le gouvernement français dans cette affaire. Surtout à un moment où ses relations avec Washington ne sont pas au mieux. Et il n’y avait guère, cette semaine, que Nathalie Loiseau pour chanter niaisement des louanges à l’espion déchu et se dire favorable à son accueil sur notre sol…
Article paru dans les colonnes de Présent.
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