1 juillet 2018

Le cas Bogdanoff

Par Philippe Randa

Grichka et Igor Bogdanoff ont à nouveau fait la une des médias, mais cette fois pour un fait-divers qui ne doit rien à la 3e ou 4e dimension : ils ont été mis en examen pour « escroquerie sur personne vulnérable » et « tentative d’escroquerie » sur un prétendu producteur de cinéma qui ferait l’objet « d’une mesure de protection de type mise sous tutelle ou curatelle »…

Grichka et Igor Bogdanoff.

Grichka et Igor Bogdanoff.

Diantre ! Ce qu’on rapporte de l’affaire repose, comme on le voit, sur une surenchère de conditionnel et sur France Info, Grichka Bogdanoff a d’ailleurs affirmé : « Igor et moi, je le dis solennellement, fermement et tranquillement, nous n’avons pas reçu un seul euro de Cyrille [leur ami et producteur de leur film désormais privé de sa liberté financière] », précisant même : « Pour qu’il y ait escroquerie, il faut qu’il y ait enrichissement »…

L’enquête démontrera sans doute ce qu’il en est et soyons confiant dans la justice, mais posons-nous tout de même la question de savoir s’il était bien utile, nécessaire et juste de les clouer ainsi au pilori médiatique ?

En quoi l’information sur leurs déboires judiciaires est-elle de quelque utilité publique ? En quoi sert-elle l’enquête ? Ne dément-elle pas surtout l’égalité citoyenne car s’il ne s’était pas agit de deux personnages célèbres, ni nom, ni simple mention des faits n’auraient probablement été publiés, relayés et aussi abondamment commentés…

Et quelles seront les réparations médiatiques s’il s’avérait que Grichka et Igor Bogdanoff soient finalement déclaré innocents ? Aucune, comme c’est d’usage…

Qu’on les admire, qu’on ne les supporte pas ou qu’on s’en moque, rappelons tout de même que ces deux frères, pour atypiques qu’ils soient, sont d’abord des « présumés innocents », comme l’exige notre loi et non surtout des « présumés coupables » comme beaucoup de journalistes se sont d’ors et déjà complus à le sous-entendre…

 

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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