22 avril 2022

La guerre d’Algérie à 20 ans. Témoignage d’un appelé observateur-mitrailleur sur T6

Par Fabrice Dutilleul

Entretien avec Daniel Cadet, auteur de La guerre d’Algérie à 20 ans aux éditions Atelier Fol’Fer.

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul, publiés sur le site de la réinformation européenne Eurolibertés).

Daniel Cadet, La guerre d’Algérie, à vingt ans (éditions Atelier Fol-fer).

« De Gaulle a arbitrairement livré l’Algérie
aux terroristes exilés au Maroc et en Tunisie
qui se sont empressés de liquider
avec la plus grande sauvagerie
tous ceux, européens, berbères, kabyles…
qui avaient eu le tort de croire en la France 
»

 

Quelle est l’originalité de votre livre ?

C’est le regard d’un jeune de vingt ans qui débarque brusquement en « terre inconnue ». Volontaire pour servir comme observateur-mitrailleur dans une escadrille de T6, pour la recherche des bandes rebelles et l’appui des troupes au sol. Le lecteur est très rapidement dans un récit que j’ai voulu très vivant illustré de 80 photos inédites, pour beaucoup prises en vol. C’est le seul ouvrage qui relate la vie d’une escadrille au combat.

Une vie au contact des populations…

Ayant déjà exploré un certain nombre de pays d’Europe, je suis arrivé en Algérie avec mon guide vert Michelin et la ferme intention de découvrir en profondeur ce pays dont on disait tout et son contraire. Au-delà des missions de combat, j’ai pris contact avec les populations locales, qu’elles soient d’origine européenne ou berbère. Je me suis porté volontaire pour toutes les missions y compris l’accompagnement des troupes au sol, allant au-devant des populations les plus reculées des Aurès ou de Kabylie.

Qu’est-ce qui vous a le plus étonné ?

La découverte de gens extrêmement attachants, qui aimaient profondément la France, en particulier les anciens combattants des deux grandes guerres mondiales, portant fièrement sur leur grand burnous blanc les décorations remportées sur des théâtres d’opérations aussi prestigieux que Monte Cassino. L’existence d’anciennes villes romaines et chrétiennes, témoins d’une période florissante, hélas balayée par la conquête arabo-musulmane.

Vous abordez des questions peu connues comme le droit à la colonisation…

Les populations venues en Afrique du Nord après la pacification française de 1830-1850 étaient généralement très pauvres ; on leur a confié des lopins de terres abandonnés, incultes, insalubres, dont personne ne voulait. En deux générations, l’Algérie est redevenue, comme au temps des romains, un grenier à blé, sans parler du développement des agrumes, de l’alpha… Ce droit à la colonisation des terres inexploitées a été codifié dès le XVIe siècle par des grands juristes comme Victoria ou Suarez à l’occasion de l’exploration du « Nouveau Monde ».

Vous parlez aussi de fausses informations, de photos truquées…

Dans un des plus grands quotidiens nationaux paraissent un jour des photos de tortures qui auraient été pratiquées sur des prisonniers. En réalité, il s’agissait d’une fête copieusement arrosée par des soldats libérés et les fils électriques étaient ceux d’un tourne-disque. La violence sur des prisonniers désarmés est non seulement inacceptable, mais tout bonnement inefficace. Bien traités, beaucoup d’anciens rebelles s’engageront aux côtés des troupes françaises comme l’a montré le célèbre commando Georges.

La guerre d’Algérie pouvait-elle se terminer autrement ?

Dès 1958, le Bachaga Boualem a proposé au général de Gaulle de renvoyer les jeunes appelés dans leurs familles, de ne garder que les volontaires et l’armée de métier, de faire passer les harkis de 200 000 à 300 000 hommes, en transformant ces supplétifs en unités régulières appelées à prendre progressivement le relais des troupes françaises, de conserver les Unités territoriales et groupes locaux d’autodéfense (civils armés assurant la protection des bâtiments publics). Et aussi d’accélérer l’accession des autochtones aux postes administratifs et professions libérales, de commencer par des élections libres aux échelons locaux, d’évoluer progressivement vers une autonomie réaliste et de conserver en tous domaines des traités de coopération avec la France. Au lieu de cela, de Gaulle a arbitrairement livré l’Algérie aux terroristes exilés au Maroc et en Tunisie qui se sont empressés de liquider avec la plus grande sauvagerie tous ceux, européens, berbères, kabyles… qui avaient eu le tort de croire en la France.

La guerre d’Algérie à 20 ans – 1954-1962, Daniel Cadet, éditions Atelier Fol’Fer, 144 pages, 19 euros. Pour commander le livre, cliquez ici.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

 

Partager :