2 février 2021

Jean-Michel Apathie, un curieux apôtre d’une histoire franco-algérienne apaisée

Par Jean-Pierre Brun

Le 23 janvier dernier la chaîne de télévision France 5 proposait une émission sur le thème « Algérie, comment réconcilier les mémoires » L’invité était le professeur Pascal Blanchard. Le choix du sujet trouvait bien évidemment son origine dans la remise au président de la République de ce qui restera dans notre histoire sous le nom de « rapport Stora », rapport traitant des passions douloureuses entre les deux pays.

Après l’introduction du sujet et une intervention liminaire de Pascal Blanchard, Jean-Michel Apathie s’est emparé du micro pour se lancer dans un prétendu cours d’histoire qui s’avéra n’être qu’un violent réquisitoire, totalement à charge contre l’œuvre de la France en Algérie, allant même jusqu’à critiquer le travail de Benjamin Stora trop nuancé à son goût.

C’est ainsi que, par exemple, pour notre procureur autoproclamé, la France et plus précisément « les Pieds-Noirs » ont détruit systématiquement le système scolaire existant avant 1830 pour mieux abêtir la population indigène. Sans doute ignore-t-il le jugement porté par le président de l’exécutif provisoire Abderrhamane Farès au lendemain des accords d’Évian : « S’il est un domaine où l’effort de la France ne se discute pas, c’est bien dans le domaine de l’enseignement. On peut et on doit dire que l’école a été un succès certain. Les vieux maîtres, les premiers instituteurs ont apporté toute leur foi pédagogique sans arrière-pensée et leur influence a été extrêmement heureuse ».

Concernant l’Armée française, il en fait un ramassis d’assassins dont le prototype est le maréchal Bugeaud qui, soit dit en passant, s’était déclaré dans un rapport très connu des historiens chevronnés, contre la conquête de l’Algérie au motif « qu’elle deviendrait une possession onéreuse dont la nation serait bien aise d’être débarrassée ».

Il ignore tout autant le fait que beaucoup d’officiers considéraient avoir une mission civilisatrice, se devant d’apporter l’émancipation aux populations locales. C’est ainsi qu’ils devinrent souvent, investis de pouvoirs administratifs, notamment au travers des « bureaux arabes », les défenseurs des intérêts des indigènes contre des Européens de plus en plus nombreux.

Les arguments assénés étaient tellement haineux que Pascal Blanchard, pourtant peu favorable à la colonisation française, a cru relativiser de tels propos en remettant à sa juste place, non sans malice, le « Professeur » Apathie pour atténuer l’effet désastreux de sa prise de parole.

(Faut-il rappeler que les références universitaires de notre nouveau Saint-Just se limitent à un diplôme de l’IUT de journalisme de Bordeaux, qui n’est certes pas déshonorant mais qui ne lui confère pas pour autant un statut magistral).

Effet désastreux de l’intervention de Michel Apathie ? Sa charge sans nuance est l’incarnation même de tout ce qui justement fait obstacle à la rédaction d’une histoire apaisée de l’Algérie française. Benjamin Stora doit être atterré devant un tel déchaînement. Il illustre on ne peut mieux les difficultés que vont rencontrer les historiens conciliateurs dans leur tâche.

Le mouvement algérianiste qui s’efforce de conserver la mémoire des Français d’Algérie ne cesse pour sa part, de réclamer cette histoire apaisée qui ne peut être écrite d’une encre monochrome. Il ne nie pas les erreurs qui ont pu jalonner les 132 années de la province. Il réclame que justice soit rendue à l’œuvre de ces centaines de milliers de gens sans fortune qui ont mis toutes leurs forces pour le plus grand bien de la collectivité algérienne et de la France. Il demande encore que soit reconnue la souffrance qui était la leur lorsqu’ils ont dû quitter leur terre, victimes de prétendus accords qui ne furent jamais respectés.

Qualifiés improprement de rapatriés ils ont été traités en réprouvés. Il souhaite que soit souligné le sacrifice des centaines de milliers de Français musulmans qui ont servi sous le drapeau français et que leur soit rendu leur honneur confisqué afin que leurs descendants puissent être fiers d’eux. La doxa ne les étiquette-t-elle pas encore comme de vulgaires « collabos ».

Je ne sais pas pourquoi mais à entendre les envolées oratoires de Jean-Michel Apathie il m’est soudain revenu en mémoire un mot aujourd’hui disparu : « cuistre », individu pédant, vaniteux et ridicule.

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