9 août 2018

Guerres et paix

Par Pierre de Laubier

L’édit de Nantes de 1598 ressemble comme un frère à l’édit de tolérance de 1562. Pourquoi donc y eut-il huit guerres entre les deux ?

L’édit de 1562 fut violé aussitôt par les protestants, ce qui déclencha la première guerre, marquée par la mort d’Antoine de Bourbon et du duc de Guise, ce qui permit à Catherine de Médicis de publier l’édit d’Amboise (1563).

En 1567, la tentative du prince de Condé de s’emparer de la famille royale lors de la surprise de Meaux déclenche la deuxième guerre. Condé mit le siège devant Paris mais il fut battu à Saint-Denis (où périt le connétable de Montmorency) et la paix de Longjumeau fut conclue (1568).

Les protestants se regroupèrent autour de Sancerre et de La Rochelle, et la guerre reprit : après les victoires du duc d’Anjou à Jarnac (1569) et Moncontour, la paix de Saint-Germain fut signée (1570).

Cette paix prévoyait le mariage du roi de Navarre et de Marguerite de Valois. Autrement dit, l’union des deux camps. Mais ce fut à l’occasion de ce mariage que se produisit le massacre de la Saint-Barthélemy (1572). En fait de massacre, les protestants avaient fait bien pire, mais celui-ci, destiné à éliminer les chefs huguenots qui poussaient à la guerre contre l’Espagne, fut un coup terrible pour les protestants dont les effectifs fondirent de moitié. Le duc d’Anjou assiégea La Rochelle, mais la ville fut sauvée par son élection au trône de Pologne, et l’édit de Boulogne fut promulgué (1573).

La cinquième guerre se greffe sur le complot des « malcontents », dont le duc d’Alençon fit partie. À la mort de Charles IX, le duc d’Anjou rentra de Pologne à bride abattue et devint Henri III. Mais les troubles dégénérèrent en guerre de religion quand le roi de Navarre quitta la cour (1576) et forma l’Union calviniste, qui, soutenue par 20 000 mercenaires allemands, encercla Paris. Henri III signa l’édit de Beaulieu, avantageux aux protestants. Mais, en réaction, la Ligue catholique se forma.

En 1577, les États de Blois n’apportèrent aucun remède, et la guerre reprit, terminée par la paix de Bergerac et l’édit de Poitiers, plus restrictif.

Mais la reine mère voulait une paix définitive. En 1579, elle accorda quinze places de sûreté aux protestants pour six mois… au bout desquels ils refusèrent de les rendre. Finalement, la paix de Fleix les accorda pour six ans (1580).

La huitième guerre est celle qu’on appelle la guerre des trois Henri. Le premier, c’est Henri III qui, cette fois, employa la manière forte : il interdit le culte protestant et se proclama chef de la Ligue (1585). Mais, en 1588, le duc de Guise (c’est le deuxième Henri) devint « roi de Paris » à la suite de la journée des barricades (1588), et le roi dut quitter la capitale. Il nomma le duc de Guise lieutenant général du royaume, mais pour mieux le faire assassiner à l’occasion des États de Blois.

Mais la Ligue tenait toujours Paris, et Henri III unit ses forces au troisième Henri, le roi de Navarre, pour l’assiéger. En 1589, Henri III fut assassiné. Sur son lit de mort, il supplia son cousin de se faire catholique. C’est ce que le dernier des trois Henri, qu’on appelle Henri IV, allait faire. Mais non sans se faire tirer l’oreille.

Les chroniques de Pierre de Laubier sur l’« Abominable histoire de France » sont diffusées chaque semaine dans l’émission « Synthèse » sur Radio Libertés.

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