31 octobre 2016

1944-1945 : assassinats et crimes franco-français

Par Fabrice Dutilleul

« La vérité affichée et professée n’est effectivement,
bien souvent, que du vent ! »

Entretien avec Yves Baeckeroot, auteur de 1944-1945 : assassinats et crimes franco-français (éditions Dualpha)

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

 

1944 : alors que l’assaut final sur l’Allemagne est en cours de réalisation, que se passe-t-il en France ?

Les chicaneries gauloises vont-elles disparaître, s’atténuer ou reprendre de plus belle ? Hélas le pire va encore se produire !

La carrière de Charles De Gaulle n’avait pu avancer bien souvent avant la guerre que grâce à l’intervention de Philippe Pétain. Sa suffisance impose à ses subalternes une discipline implacable, mais lui n’en accepte aucune quand il doit s’y plier. C’est l’homme qui continuera de changer de protecteurs suivant les aléas durant la guerre. De militaire, il s’est transformé en romancier, n’hésitant pas à falsifier le texte initial, sans aucun avertissement pour le lecteur, quand il se rendra compte de ses insuffisances dans la technique du combat.

Charles De Gaulle n’a pas été un militaire à la hauteur ?

En dépit des éloges qui lui seront attribués, il s’avérera avoir été « un piètre militaire », comme le remarquera l’allemand Guderian. Qu’importe la réalité, protégé par le Président du Conseil, il obtiendra alors le droit de conduire la contre-attaque, mais ne fera que répéter les pires erreurs de la guerre précédente. Son incapacité lui vaudra le droit d’intégrer un ministère où il montrera sa suffisance et l’intégralité de son incompétence. Sa proposition de soumission de la France à l’Angleterre ayant échoué, il quittera la France dans les bagages d’un « espion » anglais pour devenir le porte-voix d’un Winston Churchill avec ses affirmations mensongères contre son propre pays.

L’Angleterre, soi-disant alliée, nous a « foutus dans le pétrin ». Pendant deux années, elle va devenir notre ennemi, coulant notre marine en cours de désarmement lors d’un tir au pigeon naval ou essayant de provoquer une reprise de la guerre de la part de l’Allemagne.

L’Angleterre aurait attendu la défaite du IIIe Reich pour pouvoir effectuer un nouveau partage du Monde au détriment de la France ?

Oui, et pourtant, ce sera ce pays vaincu par la foudroyante attaque allemande qui va venir au secours du monde. Cette portion de l’armée française qui a échappé aux camps de prisonniers, même si elle va être scindée entre une minuscule France Libre et la France Éternelle, va prouver que notre pays existe toujours. Quand les Anglais se feront surtout remarquer par leurs capitulations, nos légionnaires vont se couvrir de gloire à Bir Hakeim – Hitler, lui-même reconnaîtra leurs exploits et n’exigera pas l’application des lois de la guerre contre ces « francs-tireurs » – et les rezzous de la colonne Leclerc deviendront célèbres. Quant à l’Armée d’Afrique reconstruite par Weygand à partir des débris encore existant en Afrique, elle se couvrira de gloire lors des combats de Medjez-el-Bab. Avec ses seules armes, souvent désuètes voire obsolètes, elle arrêtera la progression allemande en Tunisie, offrant à notre pays un acte de résistance face aux nazis comparable à celui que mèneront, vaille que vaille, les gouvernements du Maréchal Pétain en métropole, dans la « zone libre ». Ce sera cette Armée d’Afrique, rééquipée par les Américains, à laquelle s’adjoindront les quelques éléments de la France Libre – exception faite de la colonne Leclerc – qui se couvriront encore de gloire en Italie quand les Anglo-américains se trouveront bloqués et sans solution !

Alors que les Alliés débarqués en Normandie resteront les maîtres d’œuvre de cette reconquête, qu’en sera-t-il de la vague venant de l’Afrique du Nord, via la Méditerranée ?

Les Américains qui ont vu la valeur des « Africains » en Italie vont largement laisser faire le général de Lattre de Tassigny.

Mais pourquoi Juin a-t-il été mis au placard par De Gaulle ?

Notre général autoproclamé, en réalité colonel s’est toujours senti mal à l’aise avec son major de promotion à Saint-Cyr qui, lui, a gagné ses étoiles dans l’action et non pas grâce aux « protections d’un Maréchal de France ».

Cette Armée d’Afrique sera-t-elle récompensée pour sa reconquête rapide de la métropole ?

Ces Africains, largement « maréchalistes », comme ils l’avaient prouvé lors du défilé à Tunis, seront oubliés toutes les fois que notre « pseudo général » le pourra. Est-ce normal pour ces valeureux trouble-fêtes ? Ce seront les hommes du général de Lattre qui intègreront les maquis et transformeront en soldats vaillants et courageux ceux qui avaient pris la clandestinité pour des raisons diverses. Une fois le travail effectué, comme pour Juin après la bataille d’Italie, le général de Lattre devra céder la place à un protégé de de Gaulle – même si le remplaçant avait quelque valeur.

De Lattre sera ulcéré par le comportement de certains Français qui ont oublié très facilement la signification du mot « patriotisme ». Mais l’exemple ne venait-il pas encore une fois d’en haut… où la bassesse était presque une institution ?

Avec un demi-siècle de bourrage de crâne et de falsification, à plus ou moins grande échelle, de la véritable histoire, les mensonges ne perdurent-ils pas encore ?

Nous voyons assez facilement les pailles dans l’œil de nos alliés : les Américains ont eu leurs « Peaux Rouges » qu’ils ont éliminés ou quasiment. Les Français vont nous faire un copié-collé : les héros seront tous des résistants. Mais étaient-ce des « héros » ou simplement des « zéros » ? Que ce soit l’un ou l’autre, ils auront droit aux éloges, voire à la fortune. La simple mise en doute de leur comportement pourra se traduire par une mise à mort du contradicteur. Qu’importe s’il avait raison, une fois la sentence exécutée, pour ces mortels, il n’y aura pas de résurrection !

À la fin des guerres de Religion, la France a eu son Henri IV, trouverons-nous un équivalent à la fin de l’Occupation ?

Mais à qui la faute ? À Philippe Pétain ? Le Maréchal est prêt à céder la place, même à l’homme qui l’a trahi. Avons-nous quelques traces laissées par De Gaulle et ses complices vis-à-vis de quelques velléités de pardons réciproques ? Les trop rares cas trouveront leurs explications avec l’appartenance à une quelconque loge maçonnique. La vengeance des résistants véritables ou de la dernière heure ne trouvera-t-elle pas sa raison d’être dans les motifs les plus vils de la politique purement française et non pas liée à leur comportement face à l’Allemagne ?

Que trouvons-nous dans le bourrage de crâne actuel sur cette période douloureuse de notre pays ?

Quelles sont les réactions aux affirmations qui nous sont proposées ? Ne sommes-nous pas en présence, peut-être à un degré atténué, d’un comportement comparable à celui des dictatures du siècle passé ? Par contre, le traître, tortionnaire des prisonniers français lors de la guerre d’Indochine sera honoré par l’Université ! Même un demi-siècle après ces évènements tragiques, le fait d’émettre ce genre d’opinion n’allant pas dans le « sens de l’histoire » ne vous condamne-t-il pas au pilori ? La vérité affichée et professée n’est effectivement, bien souvent, que du vent !… et pour l’instant, il n’a pas encore tourné et les puissances financières qui gouvernent le monde ne veulent surtout pas le voir tourner !

de 1944-1945 : assassinats et crimes franco-français (éditions Dualpha).

1944-1945 : assassinats et crimes franco-français (éditions Dualpha).

1944-1945 : assassinats et crimes franco-français, Yves Baeckeroot, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », 477 pages, 25 euros. Pour le commander, cliquez ici.

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