14 septembre 2020

Sommet des pays du sud de l’UE : Macron déclenche à nouveau la colère d’Ankara

Par Euro Libertes

par Franck Deletraz.

Présent jeudi à Ajaccio pour présider un septième sommet des pays du sud de l’UE consacré logiquement aux vives tensions qui opposent depuis des semaines la Turquie à la Grèce et à Chypre en Méditerranée orientale, le chef de l’Etat a une nouvelle fois déclenché la colère d’Ankara en appelant ses partenaires européens à « parler d’une seule voix » et à se montrer « fermes » face à une Turquie dont, a-t-il souligné à juste titre, le président « a des comportements inadmissibles ».

Menaces de sanctions

Si le bilan provisoire de son mandat est à ce jour catastrophique et si l’on peut lui reprocher nombre de ses actions et déclarations, il faut bien admettre que, au sein de cette Europe désarmée, châtrée et prête à subir toutes les humiliations, Macron sauve quelque peu l’honneur en prenant ouvertement la défense de la Grèce et de Chypre face aux prétentions inadmissibles d’Ankara en Méditerranée orientale, et en ne mâchant que très peu ses mots lorsqu’il parle de l’islamiste Erdogan. C’est ainsi que s’exprimant quelques heures avant l’ouverture du « Med 7 », le chef de l’Etat a martelé jeudi que « nous, Européens, devons être clairs et fermes avec le gouvernement du président Erdogan qui, aujourd’hui, a des comportements inadmissibles » et doit « clarifier ses intentions ». Ajoutant que la Turquie « n’est plus un partenaire dans cette région » – mais l’a-t-elle déjà été ? –, Macron a alors de nouveau agité la menace de sanctions de la part de l’UE qui, lors de son sommet des 24 et 25 septembre prochains, devra se pencher sur ce dossier. Une menace du président toutefois optimiste car, pour le moment, et comme toujours, les pays membres sont pour le moins divisés sur la conduite à tenir dans cette crise…

L’insupportable réponse turque

Quoi qu’il en soit, ces propos de Macron n’ont pas tardé à faire bondir Ankara. En effet, qualifiant ces déclarations d’« arrogantes », le ministère turc des Affaires étrangères a de nouveau accusé le président français d’agir « dans un vieux réflexe colonialiste », en ajoutant que celui-ci favorisait « les tensions » et mettait « en péril les intérêts de l’Europe et de l’Union européenne ».

« Macron attaque la Turquie et notre président chaque jour parce que nous déjouons ses projets insidieux et ses sales jeux en matière de politique étrangère », a alors poursuivi le ministère turc, avant d’ajouter : « Au lieu de poser aveuglément comme l’avocat de la Grèce et des Chypriotes grecs […], la France devrait adopter une position favorisant la réconciliation et le dialogue. »

C’est pourtant ce qu’essaie aussi de faire Paris qui, d’ici le prochain sommet de Bruxelles, espère avec une partie de ses partenaires pousser la Turquie à discuter les termes d’un accord avec la Grèce sous médiation allemande portant notamment sur la délimitation des zones exclusives en Méditerranée orientale. Ainsi, précisait encore jeudi l’Elysée, si « ces négociations n’ont pas pu reprendre fin août », c’est parce que « les Turcs ne sont pas revenus à la table des négociations ». Mais, ajoutait-il, il faut faire « en sorte que la médiation allemande engagée entre la Grèce et la Turquie puisse reprendre. »

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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