3 janvier 2022

Pourparlers russo-occidentaux autour de l’Ukraine

Par article conseillé par EuroLibertés

par  Olivier Bault

La tension reste élevée autour de l’Ukraine après le retrait annoncé par la Russie de 10 000 soldats qui participaient à des manœuvres près de la frontière entre leurs deux pays, contribuant ainsi à ce qui est présenté par Kiev, mais aussi par les États-Unis et l’OTAN, comme une concentration inquiétante de troupes russes – environ 100 000 soldats – et peut-être le prélude à une invasion. Ces bruits de bottes se font entendre depuis le mois de novembre, mais Moscou dément toute intention belliqueuse et revendique le droit de déplacer son armée selon son bon vouloir sur son propre territoire, tout en accusant l’OTAN de faire peser un risque sur sa sécurité nationale par son activité en Ukraine : formation de l’armée ukrainienne, manœuvres communes, présence navale en mer Noire (la Roumanie et la Bulgarie, membres de l’OTAN, ayant un accès à cette mer), ventes d’armes par des pays membres de l’OTAN (mais pas par le biais de l’organisation elle-même en raison du veto de l’Allemagne). Cependant, juste après que la Russie eut annoncé la fin de ses manœuvres, la société américaine Maxar Technologies a publié le 24 décembre de nouvelles images satellites censées montrer de nouvelles concentrations de forces russes dans la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014 et, plus au nord, le long de la frontière entre la Russie et l’Ukraine.

Dans un entretien avec l’AFP, le secrétaire du Conseil de sécurité national ukrainien, Oleksiy Danilov, a toutefois indiqué que le nombre de soldats russes près des frontières ukrainiennes n’avait augmenté que de 93 000 en octobre à environ 104 000 aujourd’hui, ce qui laisse penser que la menace est beaucoup exagérée. Sans doute avons-nous affaire, comme bien des fois, à des mouvements destinés à créer une opération de communication à l’intention de l’électorat russe nostalgique de la puissance soviétique ou bien à une pression exercée dans le cadre du conflit russo-ukrainien qui perdure dans l’est de l’Ukraine, où un nouveau cessez-le-feu a été signé le 22 décembre et ne semble pas mieux tenir que les précédents, les deux parties – armées ukrainienne et séparatiste du Donbass soutenue par la Russie – s’accusant dès le lendemain de multiples violations.

Le Kremlin a certes proposé la semaine dernière deux traités aux Occidentaux – un qui pourrait être signé avec les Etats-Unis et l’autre avec l’OTAN – officiellement pour arriver à des relations apaisées, mais les conditions proposées ne peuvent pas être acceptées et les Russes le savent puisqu’elles contiennent notamment l’exigence d’un retrait des maigres forces de l’OTAN présentes dans les pays du flanc oriental de l’organisation, c’est-à-dire des anciens pays satellites de la Russie soviétique. Une autre revendication, plus légitime celle-ci mais remettant en cause la pleine souveraineté des anciennes républiques soviétiques, serait pour l’OTAN de s’engager à ne pas accepter ces dernières en son sein. L’Ukraine, notamment, aspire à rejoindre l’UE et l’OTAN, ce que les Russes, formés à l’école soviétique mais qui ont aussi en mémoire ce qui est arrivé à la Serbie au Kosovo, vivent comme un futur encerclement et comme une expansion de l’Occident sur leur zone d’influence, l’Ukraine ayant fait partie de l’empire russe puis de l’URSS du milieu du XVIIe siècle à la fin du XXe siècle.

Les États-Unis et la Russie tiendront des pourparlers le 10 janvier prochain avant des réunions Russie-OTAN et Russie-OSCE les 12 et 13 janvier, pour parler du conflit ukrainien. Washington s’est dit prêt à discuter, mais le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain a précisé que « rien de ce qui concerne [leurs] alliés et partenaires » ne sera négocié « sans [leurs] alliés et partenaires, y compris l’Ukraine. »

Article parue dans les colonnes du quotidien Présent.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :