Pourparlers russo-occidentaux autour de l’Ukraine
La tension reste élevée autour de l’Ukraine après le retrait annoncé par la Russie de 10 000 soldats qui participaient à des manœuvres près de la frontière entre leurs deux pays, contribuant ainsi à ce qui est présenté par Kiev, mais aussi par les États-Unis et l’OTAN, comme une concentration inquiétante de troupes russes – environ 100 000 soldats – et peut-être le prélude à une invasion. Ces bruits de bottes se font entendre depuis le mois de novembre, mais Moscou dément toute intention belliqueuse et revendique le droit de déplacer son armée selon son bon vouloir sur son propre territoire, tout en accusant l’OTAN de faire peser un risque sur sa sécurité nationale par son activité en Ukraine : formation de l’armée ukrainienne, manœuvres communes, présence navale en mer Noire (la Roumanie et la Bulgarie, membres de l’OTAN, ayant un accès à cette mer), ventes d’armes par des pays membres de l’OTAN (mais pas par le biais de l’organisation elle-même en raison du veto de l’Allemagne). Cependant, juste après que la Russie eut annoncé la fin de ses manœuvres, la société américaine Maxar Technologies a publié le 24 décembre de nouvelles images satellites censées montrer de nouvelles concentrations de forces russes dans la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014 et, plus au nord, le long de la frontière entre la Russie et l’Ukraine.
Dans un entretien avec l’AFP, le secrétaire du Conseil de sécurité national ukrainien, Oleksiy Danilov, a toutefois indiqué que le nombre de soldats russes près des frontières ukrainiennes n’avait augmenté que de 93 000 en octobre à environ 104 000 aujourd’hui, ce qui laisse penser que la menace est beaucoup exagérée. Sans doute avons-nous affaire, comme bien des fois, à des mouvements destinés à créer une opération de communication à l’intention de l’électorat russe nostalgique de la puissance soviétique ou bien à une pression exercée dans le cadre du conflit russo-ukrainien qui perdure dans l’est de l’Ukraine, où un nouveau cessez-le-feu a été signé le 22 décembre et ne semble pas mieux tenir que les précédents, les deux parties – armées ukrainienne et séparatiste du Donbass soutenue par la Russie – s’accusant dès le lendemain de multiples violations.
Le Kremlin a certes proposé la semaine dernière deux traités aux Occidentaux – un qui pourrait être signé avec les Etats-Unis et l’autre avec l’OTAN – officiellement pour arriver à des relations apaisées, mais les conditions proposées ne peuvent pas être acceptées et les Russes le savent puisqu’elles contiennent notamment l’exigence d’un retrait des maigres forces de l’OTAN présentes dans les pays du flanc oriental de l’organisation, c’est-à-dire des anciens pays satellites de la Russie soviétique. Une autre revendication, plus légitime celle-ci mais remettant en cause la pleine souveraineté des anciennes républiques soviétiques, serait pour l’OTAN de s’engager à ne pas accepter ces dernières en son sein. L’Ukraine, notamment, aspire à rejoindre l’UE et l’OTAN, ce que les Russes, formés à l’école soviétique mais qui ont aussi en mémoire ce qui est arrivé à la Serbie au Kosovo, vivent comme un futur encerclement et comme une expansion de l’Occident sur leur zone d’influence, l’Ukraine ayant fait partie de l’empire russe puis de l’URSS du milieu du XVIIe siècle à la fin du XXe siècle.
Les États-Unis et la Russie tiendront des pourparlers le 10 janvier prochain avant des réunions Russie-OTAN et Russie-OSCE les 12 et 13 janvier, pour parler du conflit ukrainien. Washington s’est dit prêt à discuter, mais le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain a précisé que « rien de ce qui concerne [leurs] alliés et partenaires » ne sera négocié « sans [leurs] alliés et partenaires, y compris l’Ukraine. »
Article parue dans les colonnes du quotidien Présent.
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