Parment – Brèves d’Europe octobre 2017 (03)
Union européenne. L’Union européenne, qui veut sauver à tout prix l’accord nucléaire iranien, a fait savoir qu’il enverrait sa Haute représentante, Federica Mogherini, à Washington début novembre pour plaider en faveur de ce compromis « crucial pour la sécurité de la région ». Donald Trump, a refusé de « certifier » l’accord conclu en 2015.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a fait parvenir aux Vingt-huit, réunis jeudi 19 octobre à Bruxelles, une « feuille de route ». Il faut « des solutions concrètes pour répondre aux vrais problèmes des citoyens », note le président Tusk. La liste suit : l’immigration incontrôlée, une mondialisation inéquitable et des pays tiers jugés économiquement prédateurs, à l’image de la Chine. Hantise : la montée des populistes en Europe.
Allemagne. Le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Maizière, un proche d’Angela Merkel, a provoqué un débat et un tollé dans son camp conservateur, après s’être interrogé sur la pertinence d’un jour férié musulman dans le pays.
Avec 37-37,5 % des suffrages, les sociaux-démocrates du SPD sont arrivés clairement en tête de l’élection régionale en Basse-Saxe (nord). Avec 35 % pour la CDU, c’est une défaite de plus pour Angela Merkel et un coup dur avant les négociations pour former le prochain gouvernement.
La présence le 14 octobre à la Foire du livre de Francfort de Björn Höcke, un des principaux dirigeants de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), venu assister à la présentation d’un livre de la maison d’édition Antaios, classée à droite, a déclenché des incidents. La police a même dû intervenir pour séparer des protestataires rivaux.
Autriche. Victoire du Parti populaire autrichien (ÖVP) de Sebastian Kurtz avec 30,5 % des voix, suivi du parti populiste FPÖ avec 26,8 % des voix et le Parti social-démocrate (SPÖ) avec 26,2 % des suffrages. Si Kurtz est quasi assuré d’être le prochain chancelier, il est aussi probable qu’il devra gouverner avec les populistes du FPÖ.
Angleterre. Le torchon brûle entre le Premier ministre, Theresa May, et son ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson. Notamment au sujet du Brexit où Johnson prend systématiquement le contre-pied du Premier ministre. Un remaniement serait en cours et Johnson passerait à la trappe. C’est pas un mec qui va faire chier une gonzesse !
Espagne. Les indépendantistes Jordi Sanchez et Jordi Cuixart ont été « encabannés » par la juge Carmen Lamela pour avoir été les instigateurs de « manifestations contre l’application de la loi » et pour vouloir obtenir « la proclamation de la République catalane. »
Les « deux Jordi » – barbus, l’un râblé, l’autre mince – incarnent l’une des grandes singularités de l’indépendantisme catalan : l’importance cruciale de la société civile dans ce qu’on appelle ici « el procés » (« processus ») devant mener à une république de Catalogne.
République tchèque. Il a vu son immunité parlementaire levée après des soupçons de détournement de subventions européennes, mais Andrej Babis reste le grand favori des élections législatives de cette fin de semaine. Son parti, l’ANO, prône le « non » quand il s’agit d’accueillir des migrants ou d’entrer dans la zone euro.
L’homme a érigé un empire économique autour de son groupe d’agro-industrie Agrofert et possède plusieurs médias dont la première radio privée tchèque. À la tête de la deuxième fortune du pays, il se joue des frontières entre pouvoirs économique, politique et médiatique.
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.