26 août 2022

Mayotte, ce que l’on ne vous dit pas

Par Philippe Joutier

Donc Darmanin s’inquiète de la situation à Mayotte. Il serait temps. Rappelons les faits : Mayotte fait partie de l’archipel des Comores, ancienne possession française composée de quatre îles : Grande Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte. En 1974, Comiti secrétaire d’État aux DOM-TOM annonce l’organisation d’une consultation globale dans l’archipel sur l’indépendance. Et d’affirmer dans une envolée lyrique que des statuts différents d’une île à l’autre seraient inconcevables. Bref, le 2 décembre 1974 les Comoriens votent à 94,57 % l’indépendance.

Anjouan : 99,93 % ; Grande Comore : 99,98 % ; Mohéli 99,92 %. Mais il y a un hic : Mayotte ! Mayotte : 36,78 % seulement ! Mayotte veut rester française ! Et la France oubliant les assurances données refuse le résultat en considérant que finalement, décompter les votes île par île, c’est quand même mieux !

L’ONU rappelle alors la nécessité de respecter l’intégrité du territoire comorien. Mais la France s’en fout et organise unilatéralement une nouvelle consultation, mais uniquement à Mayotte, en janvier 1976. Résultat sans surprise. Et sans surprise, les Comores récusent cette manipulation et ne reconnaissent évidemment pas ce référendum. Situation, parfaitement transposable aujourd’hui à celle de la Crimée revendiquée par l’Ukraine contre l’avis de ses populations qui veulent rester Russes. Mayotte, Crimée, autant de territoires qui refusent l’indépendance pour rester dans leur appartenance d’origine.

La France est alors condamnée par plus de vingt résolutions différentes pour son annexion de l’île de Mayotte. La résolution 3385 du 12 novembre 1975 affirme ainsi « la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores ». Sujet suffisamment dérangeant pour que la France isolée, utilise seule en 1976 et pour l’unique fois de son histoire, son droit de veto au conseil de sécurité. Depuis, les Comores, appuyées par la Ligue arabe et l’Union africaine, n’ont de cesse de réclamer la souveraineté sur Mayotte.

Mais finalement pourquoi tant s’y accrocher ? Mayotte permet à la France de contrôler l’intégralité du canal du Mozambique et de demeurer le deuxième domaine maritime mondial, après les États-Unis. Et bien sûr, Mayotte est bardée de « Grandes oreilles ». Elles lui permettent de surveiller l’ensemble de l’océan Indien, une bonne partie du continent africain et accessoirement d’échanger des renseignements avec nos amis américains si sympathiques.

Mais toutes ces bonnes choses ont hélas un revers.

Car l’effet d’opportunité « porte ouverte » ne s’est pas fait attendre. Naître à Mayotte après le 31 décembre 1975 c’est ipso facto être Français pourvu d’avoir au moins un de ses parents né à Mayotte, ou présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois, l’autre pouvant être sans papiers. S’y ajoute un trafic florissant, celui des reconnaissances frauduleuses de paternité ! En 1975, les Comores c’était un peu moins de 200 000 habitants dont 20 000 pour Mayotte. En 2022, et sans Mayotte, l’archipel compte 900 000 habitants. Mais la population de Mayotte atteint 300 000 personnes. Elle a donc été multipliée par… 15 !

L’objectif est donc de freiner l’immigration clandestine en provenance des Comores.

« Les moyens techniques et humains ne pourront pas tout tant que l’on aura cette législation qui permet encore aux gens de venir ici et très rapidement de ne plus pouvoir être exclus de l’île » a affirmé Gérald Darmanin.

À Mayotte, 60 % de la population a moins de 25 ans. La croissance de la population est forte avec un taux annuel de 2,7 % contre 0,6 % en métropole. L’île, connaît aussi une délinquance élevée.

La France conserve ses grandes oreilles, mais en paye le prix fort en se faisant piéger deux fois : d’abord comme porte ouverte sur une immigration massive d’assistance, ensuite comme donneuse de leçons sur la morale internationale. Mais heureusement, contrairement à l’Ukraine, les Comores ne sont pas membres de l’OTAN.

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