Management de la sauvagerie (IV)
L’auteur de Management de la sauvagerie s’appuie sur plusieurs prédicateurs dont la renommée en islam est incontestée. Ainsi, fait-il référence au Palestinien Abd Allah Azzam, mort dans un attentat en 1989 et connu sous le qualificatif d’« imam du Djihad » tant il exhortait les musulmans à prendre les armes, tout comme Ibn Hajar, ouléma mort en 1449 spécialisé dans la science des hadiths et qui considérait que « tout musulman doit être djihadiste » ou encore Al-Islam Ibn Taymiyya, ouléma du XIIIe siècle.
La référence à ces anciennes figures tutélaires, outre qu’elle constitue une source intellectuelle de l’islam, cherche également à légitimer doctrinalement le djihadisme de combat. Ce faisant, elle justifie et explique pourquoi l’islam est indissociable du djihad – sans se résumer à lui, nonobstant, comme prend soin de le préciser Abu Bakr Naji – et, partant, un devoir immarcescible de l’Oumma : « à ce stade, nous considérons notre djihad comme le djihad de l’Oumma. Les règles de l’islam sont dès lors fermement établies pour tous. A savoir qu’ils sont engagés dans le djihad sur les bases du ‘‘sang pour sang, destruction pour destruction’’ ».
S’adressant aux millions de croyants d’une religion dépourvue de hiérarchie canonique institutionnelle, autre que celle incarnée localement par des imams plus ou moins extrémistes, de tels propos sont littéralement explosifs, tout mahométan pouvant se sentir légitimement investi d’une mission sacrificielle dans l’objectif premier de « faire payer le prix » (sic) aux mécréants car « dans l’étape du ‘‘pouvoir de l’humiliation et de l’épuisement’’, suivre la stratégie du prix à payer répand le désespoir dans le cœur de l’ennemi ». Management de la sauvagerie (que des enseignes comme la FNAC ou Amazon ont retiré de la vente) apparaît, dès lors, clairement comme une apologie du terrorisme islamique, dans la mesure où « celui qui s’est engagé vraiment dans le djihad sait que ce n’est rien d’autre que violence, cruauté, terrorisme, terreur et massacres. […] Et il ne sait pas qu’il ne peut continuer à se battre et à progresser d’une étape à l’autre si l’étape initiale ne passe pas par un stade de massacres et de terrorisme à l’égard de l’ennemi ». Non seulement le djihad est tout entier tourné vers l’action violente, mais encore doit-il avoir pour solution finale d’éradiquer tout infidèle – sauf à le conduire à la conversion – de la surface de la Terre : « Nous combattons les Croisés et leurs alliés apostats, et les ennemis actuels des djihadistes ne sont pas musulmans[1]. Rien donc, ne nous interdit de répandre leur sang. C’est tout au contraire une obligation[2] puisqu’ils ne se repentent pas, ne prient pas, ne pratiquent pas l’aumône. La religion appartient au seul Allah ».
Ces encouragements offensifs et bellicistes dénués de toute compassion, fermés à toute commisération peuvent s’avérer redoutables sur des esprits baignant dans le ressentiment ou le misérabilisme victimaire, qui plus est avec la complicité imprudente d’une société occidentale se complaisant avec morbidité dans la repentance et l’auto-culpabilisation permanentes et systématiques.
À cette aune, la théorie des « eaux dormantes » que nous avions déjà évoquée, par ailleurs, de façon assez elliptique, prend tout son sens. Elle signifie que si tout musulman ne passe pas à l’action terroriste, rien ne garantit qu’il n’y passera pas un jour. Certes, l’honnêteté commande aussi bien de dire qu’inversement, rien ne garantit non plus qu’il versera un jour dans l’activisme terroriste.
Cependant, la validité de cette théorie est renforcée par la prise en compte du paramètre migratoire. Au rythme où vont les choses[3], gageons de manière réaliste, que si la France continue d’accueillir sans discernement entre 200 000 et 230 000 immigrés par an (L’INSEE avance le chiffre de 235 000), le point de bascule, c’est-à-dire le moment où la population allogène sera supérieure en nombre à la population autochtone, pourrait rapidement être atteint au début du siècle prochain[4]. Ensuite, devant de tels ouvrages écrits en lettres de sang, reconnaissons que le risque est sérieux et (parce que ?) vraisemblable, ce d’autant plus que les tensions sociales vont en s’aggravant.
Une fois refermé ce livre incendiaire, du reste assez pénible à lire, l’on reste abasourdi, non pas tant par son contenu que parce qu’il fut – et est encore – ignoré par nos gouvernants, depuis Sarkozy. Publié en 2004, d’abord sur Internet, Management de la sauvagerie a été très rapidement appréhendé, disséqué, analysé par les services spéciaux de renseignement français.
L’on sait même que les fonctionnaires eurent tôt fait d’avertir le pouvoir de ce qui se tramait dans les cerveaux fanatisés chez nous et à l’extérieur de nos frontières, que ce livre circulait de manière virale et était relayé dans les mosquées salafistes de France. Peu connu du grand public français, il mérite pourtant d’être lu, comme jadis, mutatis mutandis, un certain Mein Kampf. Il est assez édifiant d’y voir que du Bataclan aux attentats de Nice, de Charlie Hebdo au Père Hamel et jusqu’à récemment dans les rues de Paris, tout y est inscrit de manière prémonitoire.
Notes
(1) Excepté ceux qui feraient « alliance » avec les « Croisés ».
(2) C’est nous qui soulignons.
(3) Selon Eurostat, 1,256 million de personnes sont entrées en 2015 dans l’UE.
(4) Si un chercheur comme Jean-Paul Gourévitch estime qu’avec un solde migratoire de 160 000 personnes et un solde naturel (naissances – décès) de 156 000, « le grand remplacement n’est pas pour demain », on peut néanmoins conjecturer qu’il est a minima pour après-demain (cf. son étude « Loi Macron sur l’immigration : données et enjeux financiers. Les chiffres clés », Dossiers de Contribuables associés, mars 2018, à télécharger sur http://www.datapressepremium.com/rmdiff/2010075/etude-migration.pdf.
Notes
[1] Excepté ceux qui feraient « alliance » avec les « Croisés ».
[2] C’est nous qui soulignons.
[3] Selon Eurostat, 1,256 million de personnes sont entrées en 2015 dans l’UE.
[4] Si un chercheur comme Jean-Paul Gourévitch estime qu’avec un solde migratoire de 160 000 personnes et un solde naturel (naissances – décès) de 156 000, « le grand remplacement n’est pas pour demain », on peut néanmoins conjecturer qu’il est a minima pour après demain (cf. son étude « Loi Macron sur l’immigration : données et enjeux financiers. Les chiffres clés », Dossiers de Contribuables associés, Mars 2018, à télécharger sur http://www.datapressepremium.com/rmdiff/2010075/etude-migration.pdf.
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