26 mars 2025

L’Ukraine, monnaie d’échange

Par Richard Dessens

Les nombreuses polémiques, prospectives avec intentions ou insinuations toujours négatives qui entourent les négociations entre Donald Trump et Vladimir Poutine à propos de l’Ukraine, interrogent sur la réalité de ces négociations. Le fait que l’UE en soit tenue à l’écart engendre rodomontades et bombages de torses dérisoires des petits chefs européens menés par un Emmanuel Macron qui croit tout seul à sa puissance putative, agite les peurs et ne recule pas devant une guerre qu’il pense gagner probablement contre son nouvel ennemi russe. Impudent agité ou taureau aux cornes de caoutchouc, il n’en n’est pas moins dangereux en s’amusant à jouer avec le feu comme un enfant en mal de frustration. Quant au danger public Zelenski, il faut espérer que son passage au pouvoir l’ayant suffisamment enrichi, peut-être avec une prime de départ de la part de Trump, il comprenne qu’il est temps pour lui de se taire après quelques dernières provocations belliqueuses. Mais toute cette agitation européiste est sans doute secondaire.

Comment s’imaginer lorsqu’on connaît l’histoire de la diplomatie et des grands équilibres mondiaux, que Donald Trump s’inquiète un instant du sort de l’Ukraine, entre deux ou trois provocations à échelle planétaire : la conquête du Groënland, le rattachement du Canada aux USA, son départ de l’OTAN, entre autres fantaisies de diversion. Trump aurait passé deux heures au téléphone avec Poutine pour discuter simplement d’un cessez-le-feu en Ukraine avec des conditions déjà connues ? Est-ce bien raisonnable de le croire ?

Donald Trump a d’autres chats à fouetter en-dehors d’une Europe dont il n’a plus que faire, sans d’ailleurs s’en cacher. Ses politiques concernent :

  • Le développement de l’économie américaine face à la puissance d’une Chine devenue la fabrique du monde au risque de paralyser comme elle pourrait l’entendre l’économie mondiale ;
  • Empêcher la poursuite du rapprochement stratégique provoqué intempestivement par l’Europe, entre la Russie et la Chine, notamment sur des accords militaires ;
  • Faire cesser les accords provocateurs de circonstance entre la Russie et la Corée du Nord : l’envoi de troupes coréennes en Ukraine, dont plus personne curieusement ne parle, en est une illustration symbolique ;
  • Traiter avec la Russie sur son alliance avec un Iran inquiétant ;
  • Traiter avec la Russie sur son soutien traditionnel à la Palestine ;
  • La question de Taïwan peut être un autre sujet vis-à-vis de la Chine, soutenue par sympathie par la Russie, sans qu’il soit écrit dans le marbre que les USA s’opposent finalement au rattachement de Taïwan à la Chine. Question d’autres donnant-donnant futurs mais déjà envisagés en filigrane dans les discussions actuelles ;
  • La question d’une exploitation partagée entre les USA et la Russie des terres rares en Ukraine (c’est le seul intérêt de l’Ukraine à ses yeux) ;

Tous ces points doivent à terme faire l’objet de négociations impliquant de nombreux donnant-donnant complexes et enchevêtrés dans une vision d’un monde remodelé dont l’Europe ne fait plus partie que comme une part de marché. Peut-être Trump se réintéresserait-il à l’Europe si ses nations changeaient leurs choix politiques désastreux. Pour l’instant elle n’est qu’un déversoir d’immigration et de conquête islamiste que Trump redoute et auquel il ne veut pas participer. L’Europe immigrationniste, wokiste, mixitaire et droits-de-l’hommienne est sortie du champ de Trump.

Pour tous ces motifs, il n’est pas interdit de penser que les négociations actuelles vont bien au-delà de la simple question très subalterne ukrainienne. L’Ukraine ne constitue qu’un prétexte, une monnaie d’échange, avec d’autres sujets, pour entamer la refonte d’un nouvel ordre mondial. Certains agiteront l’épouvantail commode du « complotisme » pour satisfaire leur grande humanité généreuse et les grands principes et valeurs démocratiques ; d’autres pourront peut-être se rappeler Machiavel  ou Talleyrand ou même Kissinger pour comprendre ce qu’est l’intérêt d’un Etat avec tous ses dédales et ses perversités souterraines pour satisfaire sa pérennité. L’étude des grandes diplomaties passées en apporte toutes les preuves.

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