31 décembre 2020

L’irrésistible ascension de l’Europe des peuples (2016-2020)

Par Philippe Randa

Préface de Philippe Randa au livre de Richard Dessens : L’irrésistible ascension de l’Europe des peuples (2016-2020) paru aux éditions Dualpha.

Entretien avec Richard Dessens, auteur de L’irrésistible ascension des peuples européens 2016/2020, éditions Dualpha, préface de Philippe Randa, 492 pp., 35 euros

Conviction, colère, rigueur,
et, ce qui ne gâte rien,
surtout un style…

Cet été 2020 où paraît le nouveau livre de Richard Dessens n’est pas comme les précédents : cette année, nos gouvernants ne peuvent guère espérer, comme par le passé, « avoir la paix (sociale) » deux mois durant grâce aux sacro-saintes vacances, tabou s’il en est de l’humanoïde contemporain, du moins dans les sociétés occidentales ; ailleurs, dans ces sociétés dites pudiquement « en développement » – anciennement, on parlait de Tiers Monde –, ce « luxe » n’étant encore que l’apanage des nantis… ou des plus corrompus, l’un n’excluant pas forcément l’autre.

En France, comme dans la plupart des pays européens, la sortie de l’emprisonnement – le confinement selon la terminologie sanitairement correcte – pouvait laisser espérer que les citoyens ne songeraient plus qu’à oublier ces vilains mois anxiogènes via les plages, les excursions champêtres, les découvertes du patrimoine national, voire pour les plus audacieux, à aller respirer un air supposé meilleur hors de nos frontières…

Patatras ! À peine déconfinée, la France replonge aussi sec non seulement dans les habituelles revendications des acteurs sociaux, mais éprouve les joyeusetés de la société multi-culturelle : au virus chinois (Covid-19) a succédé dans la foulée le virus nord-américain (Black Lives Matter) ; Français comme Européens découvrent, effarés, que l’angélique société multiraciale qu’on leur a tant vantée s’avère n’être en réalité qu’une effrayante société multi-communautariste, donc génétiquement multiraciste.

Soit ce que nous rapporte Richard Dessens avec une conviction renforcée par les faits, une roborative colère, une rigueur qu’il doit à sa formation universitaire – Docteur en droit, il est titulaire d’un DEA de philosophie et licencié en histoire –… et surtout, ce qui est plus rare et appréciable, un style agréable qui rend compréhensible à tout lecteur les réflexions de bon sens d’un témoin – et acteur dans ses jeunes années – des grandes évolutions politiques, économiques et culturelles des dernières décennies, à cheval sur deux siècles et qui ont façonnées le monde actuel.

Nombre de lecteurs connaissent déjà les textes dérangeants de Richard Dessens grâce à sa collaboration régulière au site de la réinformation européenne EuroLibertés ; d’autres à travers ses ouvra­ges d’histoire des idées politiques, de relations internationales, d’es­sais politiques ou encore de son étonnante biographie du grand journaliste du XIXe siècle Henri Rochefort.(1)

Que nous apporte-t-il de nouveaux dans les thèmes abordés de son Irrésistible ascension de l’Europe des peuples ? Tout simplement – mais faire simple n’est pas à la portée de tous les essayis­tes ou proclamés tels, ça se saurait – d’aborder les grands thèmes clivants de notre époque (immigration, démocratie, justice, géopolitique, Europe et Europe des régions, histoire mémorielle, élites, médias, libertés d’expression, etc.) pour remettre de nombreuses pendules à l’endroit.

Ainsi, lorsqu’il écrit (morceaux choisis) : « Ceux qui accusent et stigmatisent certains d’opposer les Français entre eux au détriment d’une unité nationale putative, devraient réviser leur idéologie mortifère en constatant que les diviseurs et les ferments de guerre civile ne sont pas ceux qu’ils accusent. Mais ceux qu’ils défendent » ;

« Inverser les sacrosaints principes de la croissance et du progrès, au profit du sauvetage de la Nature et de l’environnement humain en conservant le niveau de bien-être atteint aujourd’hui, ne parait pas être une monstruosité utopique » ;

« Tant que notre système juridico-politique s’entêtera, pour des rai­sons idéologiques, à confondre citoyenneté et nationalité, tout débat sur l’“identité” et sur l’“Eu­rope” restera stérile, inutile, voire dan­gereux. Or, la source de cette confusion se situe dans la création factice des “États-Nations” qui mêlent citoyenneté et nationalité, travestissant la notion même de nationalité, en fabriquant une fausse nationalité conforme aux contours géographiques de l’État, à partir des nationalités régionales dévalorisées, et justifiée par la citoyenneté, liée aux États nouveaux et aux idées des “Lumières” concrétisées par la Révolution. »

Le fil rouge de son essai est dans son titre : la montée de l’Eu­rope des peuples, soit l’émergence dans tout notre continent de mouvements populistes, identitaires, révoltés contre cette repentance castratrice dont les gouvernants de l’Union européenne, désormais aux abois, n’ont que trop abusés pour asseoir leur Pouvoir et surtout leurs intérêts personnels.

Et c’est au nom des valeurs détournées et viciées de la démocratie que ces mouvements populistes ne cessent de grandir, com­me le rappelle Richard Dessens : « Faire sienne la volonté po­pu­laire est normalement le but et la finalité même de la… démocra­tie. Cette démocratie dont les dirigeants et intellectuels sont censés être les champions à l’exclusion de tout autre. Mettre en avant que nos démocraties post-modernes ne sont pas, ou plus, l’expression de la volonté populaire, est impardonnable et inexpiable. Cela déclenche une avalanche de haine et de mépris contre ce “populisme” qui prétend être la vraie démocratie, contre celle, travestie, d’élites dictatoriales, qui veulent le faire taire à tout prix. »

Ou encore : « En réalité, ce qui est insupportable c’est que le populisme marche sur les plates-bandes d’une démocratie devenue virtuelle et accaparée par un petit nombre, financiers, médias, intellectuels, arrivistes et opportunistes de tout poil. »

Enfin, et ce n’est pas la moindre qualité de cet essai si bienvenu, le lecteur trouvera tout au long des pages les références historiques et culturelles qui empêchent que soit réécrit – ou purement et simplement effacé – l’histoire des peuples d’Europe, la grandeur de sa civilisation à nulle autre comparable, et que l’on ne puisse ainsi oublier ses héros que les partisans du village mondial n’ont de cesse de salir : « Les journaux et les livres, réécrits s’il le faut, célèbrent la “réalité” qu’invente la classe dirigeante (nos “élites”) qu’il est obligatoire de “croire”, fustige ainsi Richard Dessens. La conscience collective est sans mémoire : elle ne se constitue que de la consommation de l’actualité officielle, actualité qui ne met en exergue que la mémoire qui peut servir aux dirigeants… Notre modernité y a rajouté la Justice et la judiciarisation de la vérité politique officielle. »

Richard Dessens et ceux qui approuvent ou approuveront ce qu’il écrit, sont-ils les derniers des Mohicans d’un monde en quasi-état de mort clinique et en passe d’être définitivement englouti ? C’est oublier, un peu vite, une vérité que Friedrich Nietzsche nous a pourtant si bien rappelée en son temps : « L’homme de l’avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue. »

Est-il besoin de préciser que Richard Dessens a une conception très nietzschéenne de la marche du Monde en général… et de celui de notre culture et de notre civilisation en particulier ? On ne saurait le lui reprocher. Bien au contraire !

Note

(1) Tous les livres de Richard Dessens sont publiés aux éditions Dualpha ; la plupart ont fait l’objet de rééditions. Pour les commander, cliquez ici.

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