23 décembre 2021

Et si les Antilles françaises avaient connu le sort de Haïti ?

Par Jean-Claude Rolinat

La Guadeloupe vient de vivre et vit encore les heures agitées d’une véritable insurrection dont le prétexte – la vaccination obligatoire pour les soignants – est un commode « cache-sexe » à la volonté, violemment exprimée par des racailles, de casser, de détruire, d’incendier et, surtout, de piller. On a même assisté à des scènes frisant la guerre civile, avec des tirs d’armes à feu effectués contre les forces de l’ordre.

Mais quand on a dit cela, on n’a pas tout dit. Derrière ce qui ressemble à une révolte, voire à un mouvement révolutionnaire, il y a du carburant pour alimenter la machine. Depuis des lustres la Guadeloupe – les Antilles françaises en général, à l’exception d’îles privilégiées comme Saint-Barthélemy –, subit les inconvénients de leur insularité : prix supérieurs à ceux pratiqués en métropole, taux de chômage plus élevé (1), angoissante crise sanitaire liée, en plus du virus chinois, aux conséquences de l’utilisation de chlordécone, un produit chimique nocif pour l’humain, utilisé jadis dans les plantations bananières. Ajoutez à cela une immigration concurrentielle (2) et une mauvaise distribution d’eau potable par exemple et vous avez derrière la carte postale de rêve une plus triste réalité.

La Martinique voisine s’est lancée dans un mouvement de grève générale et le pouvoir parisien, pour enrayer les violences, a même dû dépêcher dans les deux îles des renforts de gendarmerie, y compris des effectifs du GIGN. Le président LREM de la région de Guadeloupe, Ary Chalus, a déclaré le 20 novembre sur France Info : « Nous avons plus de quarante ans de retard par rapport à l’hexagone concernant notre développement économique. »

Pourtant, de nombreux îliens fournissent en métropole des cadres dans la fonction publique, comme hier les Corses qui s’expatriaient dans les ex-colonies de la République. Apparemment, cela ne suffit pas à refroidir la température de cette marmite exotique française…

La France est à la croisée des chemins. Ou elle entend conserver son rang de première puissance moyenne mondiale, et dans ce cas – comme pour son arsenal nucléaire – son outre-mer lui est indispensable, ou elle écoute les sirènes du renoncement et elle doit conduire à l’indépendance tous ces confettis qui ne sont plus que les miettes d’un grandiose festin impérial. Mais si la France veut garder le deuxième domaine maritime au monde, et la présence de son drapeau sur tous les océans, elle a l’impérieuse obligation d’élever le niveau économique de ses ressortissants ultramarins. Sous deux réserves : d’abord qu’ils le veuillent et qu’ils y mettent, bien sûr, un peu d’ardeur ! (Je n’oublie pas les slogans en créole peints sur les murs, du type « Fwansé deho », dont la traduction ne s’impose pas, tellement c’est clair !).

Le prochain référendum en Nouvelle-Calédonie et les leçons qu’en tirera le pouvoir macronien nous donneront une petite idée sur les orientations de l’Élysée par rapport à notre outre-mer. En attendant, nos concitoyens des îles feraient bien de méditer sur le sort de la plus vieille République noire au monde, Haïti, libre depuis 1804. Une indépendance pour elle qui n’est synonyme que de misère, car la République haïtienne, n’est hélas qu’un cloaque à l’air libre…

Notes

(1) Un planteur m’avait dit, lors d’un court séjour à la Martinique, que « les locaux ne voulaient plus travailler dans les bananeraies, et qu’il devait avoir recours à de la main-d’œuvre issue de l’immigration ».

(2) Une immigration venant essentiellement de Haïti et des ex-colonies britanniques des Antilles – Dominique, Sainte-Lucie, Antigua, la Barbade etc. –, qui ont eu la… « malchance » de devenir indépendantes (pas folle la « perfide » Albion !).

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