31 mai 2016

Brèves d’Europe fin mai 2016

Par Patrick Parment

Union européenne. « Le niveau de l’extrême droite en Europe est préoccupant », a affirmé le commissaire européen Pierre Moscovici lors d’une conférence de presse à Paris. « Face au populisme et à l’extrême droite, nous avons besoin d’Europe », a-t-il déclaré.

Italie. Une étude menée par la Banque d’Italie démontre qu’à Florence, la ville des Médicis, six cents ans après, les 900 familles les plus aisées (et les noms) restent les mêmes. Ce qui correspond à 52 000 contribuables, descendants des guildes dominantes au XVe siècle (cordonniers, soyeux, avocats…)

Autriche. Le nouveau président autrichien, l’écologiste Alexander Van der Bellen (50,35 % des voix), a pris la parole. En réaction à sa très courte victoire sur le candidat d’extrême droite, il a fait référence à « deux Autriche » qui sont aussi importantes l’une que l’autre. Ce sont essentiellement les bulletins de vote par correspondance qui ont fait la différence. Sur les 746 110 bulletins valides, 38 % sont allés à Norbert Hofer et 62 % à Alexander Van der Bellen. Norbert Hofer a remporté la victoire dans cinq régions et Van der Bellen dans les quatre autres. Le parti de la Liberté FPÖ, fort d’un suffrage sur deux, parie déjà sur une seconde mi-temps, lors de législatives qui n’attendront peut-être pas 2018. L’Autriche n’a pas fini de donner des sueurs froides à Bruxelles.

Mgr Andreas Laun, évêque à Salzbourg, n’y est pas allé par quatre chemins puisqu’il a qualifié les chrétiens qui votent pour le candidat écologiste de victimes d’un lavage de cerveau. Pour Mgr Laun, on ne peut dans cette élection que choisir Hofer et prier pour lui et pour l’Autriche, car le candidat des Verts est du mauvais côté pour toutes les questions importantes comme la protection de la vie dès la conception, la place de Dieu dans la société ou l’idéologie du genre.

Belgique. Theo Francken, secrétaire d’État à l’Asile et l’Immigration, a été interpellé par un couple d’Irakiens sur leurs conditions de vie : « Ce couple s’est manifesté d’une manière importune et impolie. Ils désiraient s’entretenir avec moi […] Ils n’ont pas écouté et ont surtout cherché à attirer l’attention médiatique pour dénoncer la façon inhumaine dont ils sont accueillis à Lubbeek. »

Et de préciser : « J’étais bouche bée. Les conditions d’accueil à Lubbeek répondent parfaitement à tous les standards internationaux et à toutes les règles. Le personnel et les bénévoles font tout pour aider les demandeurs d’asile. Ils reçoivent 3 repas par jour, un lit, un bain, du pain et un accompagnement. »

Grèce. Au premier jour de l’opération de la police grecque, 2 031 personnes ont été évacuées mardi 24 mai, sur les 8 400 recensés dans le camp d’Idomeni où régnaient trafics divers et prostitution. Selon la police, il s’agissait de 662 Syriens, 1 273 Kurdes (syriens, irakiens et turcs) et 96 Yézidis. OK, mais ils vont où ?

Grande-Bretagne. La campagne du « non » à l’Europe bat son plein. Motif majeur, le grand remplacement. « Si cela continue, dans dix ans nous devrons accueillir 2 millions de personnes en plus. Et nous ne pourrons rien faire pour nous y opposer puisque les lois communautaires nous imposent la liberté de mouvement pour les Européens », martèle un tribun.

Le dernier sondage publié par l’institut YouGov, renvoie les deux camps dos à dos : 41-41 (avec 18 % d’indécis). Dans ce pays où les bookmakers sont rois, les paris restent – très – ouverts.

Russie. Vladimir Poutine est aussi un homme pieux, qui mêle diplomatie et religion, comme en témoigne le pèlerinage symbolique qu’il s’apprête à faire au mont Athos, l’un des lieux les plus saints de l’orthodoxie. Ce déplacement viendra clôturer une visite officielle de deux jours en Grèce, la première qu’il effectue en Europe depuis un an, et au cours de laquelle il rencontrera le premier ministre, Alexis Tsipras.

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