Brèves d’Europe, début octobre 2016
Finlande. Samedi 24 septembre, 15 000 Finlandais ont défilé dans la rue de la capitale, Helsinki, pour protester contre la montée du racisme et des violences d’extrême droite après la mort d’un homme qui avait craché sur des militants du Mouvement de Résistance Finlandaise. Frappé, sa tête avait heurté le sol et il est mort à l’hôpital une semaine plus tard d’une hémorragie cérébrale.
Angleterre. Jeremy Corbyn, 67 ans, a été largement réélu à la tête du parti travailliste. Adoré par la base mais honni par les députés et les cadres du parti, cette victoire annonce la continuation de la crise que traverse le Labour depuis un an.
Les positions de Corbyn sont loin d’être extrémistes. Ce sont celles qui étaient « mainstream » au sein des partis sociaux-démocrates dans les années 1970 : renationalisation des chemins de fer, gratuité de l’enseignement supérieur, opposition aux interventions militaires…
La Première ministre britannique devait s’y attendre, elle eut d’abord droit aux surnoms convenus : « Mother Theresa », « The New Iron Lady » et « Darth Mayder » (référence au héros de Star Wars, Darth Vader). La nouvelle patronne d’UKIP, Diane James, la traite, elle, de « Magpie May », la pie voleuse, car elle « chaparderait les meilleures idées » du parti souverainiste sur l’immigration.
Hongrie. Le gouvernement de Viktor Orbán organise dimanche 2 octobre un référendum sur les quotas de migrants imposés par Bruxelles. Sur le thème du refus évidemment. Crédité mi-septembre de 73 % des intentions de vote, selon l’institut Republikon, ce non hongrois enverrait un nouveau signe de défiance à une Europe que le pays a rejointe il y a douze ans. 95 % des votants l’ont suivi dans sa politique anti-migrants, mais faute d’électeurs (participation à 45% seulement), le référendum est invalidé.
Pour l’ancien ministre socialiste Làszlo Kovàcs : « Les Hongrois sont génétiquement programmés contre les étrangers, les juifs, les Africains, les Roms… Viktor Orbán le sait. Il a créé avec cette campagne de haine un nouvel ennemi pour cacher ses scandales de corruption et se maintenir au pouvoir aux élections de 2018. »
« En 1944, on s’est débarrassés des minorités ethniques comme les juifs, rappelle Roman Krakovsky, historien spécialiste de l’Europe centrale. Cette question n’a jamais été débattue. Les quotas réveillent cette mauvaise conscience. »
Normalement, les parents peuvent choisir l’école de leur choix. Mais dans la réalité, une ségrégation cantonne les enfants roms loin des autres. Évidemment Bruxelles vient mettre son grain de sel dans cette ségrégation qui a certainement sa raison d’être et menace de renvoyer la Hongrie devant la Cour de justice.
Sauf que Viktor Orban a largement favorisé le transfert des établissements scolaires aux institutions religieuses. Le nombre des écoles gérées par les églises a doublé. Or, plus elles se dotent de moyens, plus elles sont choisies par la population majoritaire.
Espagne. Victoire sans conteste au Pays basque et en Galice pour le Parti populaire (droite) de Mariano Rajoy. Podemos s’offre le luxe de devancer le PSOE (PS) au Pays basque. Un argument de poids pour Mariano Rajoy pour exiger que les socialistes mettent fin au blocage des institutions qui empêche la formation d’un gouvernement.
Le 4 octobre s’ouvre à Madrid le procès Gürtel, du nom du scandale politico-financier incriminant maints barons du Parti populaire (PP, conservateur). Cet épilogue de l’enquête du juge Balthazar Garzon assombrit l’horizon du Premier ministre sortant Mariano Rajoy, patron du PP depuis 2004.
Italie. Un sondage choc du quotidien La Republica, connu pour sa position très gauche-caviar, dévoile que 83 % des Italiens veulent le rétablissement des contrôles dans l’espace Schengen, tant aux frontières internes qu’externes.
Allemagne. Le quotidien allemand Die Welt a fait une révélation que nos chaînes de télévision se garderont bien de reprendre. Les reporters du journal allemand ont obtenu confirmation que plusieurs immigrés arrivés récemment en Allemagne et qui ont obtenu le statut de réfugiés politiques et des allocations de chômage sont ensuite retournés cet été en Syrie, au Liban ou en Afghanistan — pays qu’ils prétendaient avoir fui pour sauver leur vie — afin d’y passer quelques jours de vacances payées par les contribuables allemands.
Russie. Un petit cadeau de Moscou ? Rien de mieux qu’une réplique en plastique du célèbre fusil d’assaut AK47 de Kalachnikov. L’industriel russe a, en effet, ouvert cet été une boutique de « souvenirs » à l’intérieur même de l’aéroport international Cheremetievo de Moscou. Les touristes en transit pourront également acheter combinaisons, tee-shirts et casquettes griffés.
Le président russe, Vladimir Poutine, a pris acte de l’importante victoire de son parti, Russie unie, aux dernières élections législatives, et semble bien vouloir pousser son avantage. Il vient de nommer un de ses très proches amis et conseillers Vyacheslav Volodin, 52 ans, au poste influent de président de la Douma.
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.