Brèves d’Europe mi-juin 2016
Union européenne. L’UE a décidé de prolonger les sanctions prises contre Moscou au cours de l’année 2014. La Hongrie, la Grèce, l’Italie ont manifesté dernièrement leurs critiques à l’égard d’une prolongation « telle quelle » ; la plupart des pays du nord et de l’est de l’Europe campent sur une ligne très ferme à l’égard de Moscou. Contrairement aux fois précédentes, la prolongation ne sera pas une décision prise simplement au niveau « technique » des ambassadeurs, mais le dossier sera sur le bureau des chefs d’État. Où l’on va, une fois de plus, mesurer leur irresponsabilité et leur allégeance à Washington.
Slovaquie. Le 1er juillet, la Slovaquie prendra, pour six mois, la présidence tournante de l’Union européenne. Son Premier ministre, Robert Fico, a clairement fait savoir qu’il n’entend pas laisser les bureaucrates de Bruxelles lui imposer leurs vues. Bien évidemment, le sujet qui fâche, aussi bien les Slovaques que les autres pays d’Europe centrale, est celui de l’islam et de l’immigration, mais aussi l’influence de gens comme George Soros, dénoncée par Viktor Orban, Premier ministre hongrois.
Angleterre. Priti Patel, député tory de l’Essex et ministre d’État de l’emploi plaide pour le Brexit. Issue d’une famille d’immigrés indiens venus d’Ouganda, née à Londres, elle partage la crainte de beaucoup de Britanniques d’un trop plein d’immigrés. Et elle a développé une rhétorique pour le moins inattendue, de la part d’un ministre conservateur, mais pas nécessairement fausse : elle déclare que David Cameron et George Osborne sont « trop riches pour se préoccuper de l’immigration ».
Les festivités n’en finissent pas à Londres, à l’occasion des 90 ans de la reine Elisabeth II. Un pique-nique géant aura lieu le 12 juin, en sa présence, devant Buckingham Palace : 10 000 invités !
Autriche. Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, suggère que l’Union européenne empêche les demandeurs d’asile d’accéder directement au continent en les retenant sur des îles, s’inspirant ainsi de « l’exemple australien », très décrié, pour décourager les départs de migrants.
Allemagne. Alexander Gauland, vice-président du parti populiste Alternative pour l’Allemagne (AfD), a qualifié la chancelière allemande Angela Merkel de « dictateur » qui veut « remplacer le peuple allemand » par des migrants.
Âgé de 76 ans, le président de la République fédérale d’Allemagne, Joachim Gauck, a décidé de ne pas effectuer un second mandat de cinq ans (2017-2022). Malgré un scrutin de grands électeurs, aucun parti n’a la majorité pour imposer un candidat.
Thilo Sarazin, auteur d’un best seller (L’Allemagne disparaît) remet le couvert avec un nouvel ouvrage (non encore traduit). Et il accuse Merkel : « Ce ne sont pas les Allemands qui clament : “Venez tous chez nous !”, c’est notre chancelière si puissante qui a pris cette décision sans leur demander leur avis. Tous les sondages indiquent que les Allemands ne partagent pas sa vision ». Merkel est une engeance ! Pas seulement allemande.
La 64e réunion annuelle du Bilderberg s’est tenu du 9 au 12 juin à Dresde. 150 participants ont confirmé leur venue. Au menu des discussions, l’élection américaine, la crise des migrants et d’une manière générale tout ce qui intéresse l’élaboration du mondialisme. Cette année, la présidence de la réunion est assurée par le Français Henri de Castries, président en partance des assurances Axa.
Parmi les Français, on relève les noms de Patricia Barbizet (Artemis), Nicolas Baverez, Olivier Blanchard (Peterson Institute), Emmanuelle Richard, directrice de l’institut Max Planck pour l’étude des maladies infectieuses, Laurent Fabius, Étienne Gernelle, directeur du Point et Edouard Philippe, maire du Havre.
Selon l’Institut Ifo : 80 % des réfugiés n’ont pas la formation d’un simple OS allemand. Ils ne parlent pas la langue, ne connaissent pas l’alphabet latin. Et la facture devrait s’élever à 93,6 milliards d’euros d’ici la fin 2020.
Italie. Il y a de fortes chances pour que Virginia Raggi, avocate de 37 ans, du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, soit le prochain maire de Rome. Elle arrive largement en tête au premier tour avec 35,6 % des voix. La droite, divisée, est éliminée. Mais les populistes réalisent 20,7 % des voix en la personne de Giorgia Meloni.
Danemark. Le Musée national du Danemark, à Copenhague, a annoncé avoir supprimé les mots « nègre » et « hottentot » (nom donné par les Hollandais à l’ethnie africaine khoïkhoï) des titres et descriptions de 14 œuvres, parce qu’ils reflétaient la langue de l’époque coloniale.
Suède. Elle a connu en 2015 le plus grand nombre de demandes d’asile jamais enregistré dans le pays : 163 000 dossiers ont été officiellement déposés. Les statistiques publiques SVT viennent de révéler que sur ces dizaines de milliers de personnes, moins de 500 ont trouvé un emploi. Les autres ne sont pas au travail et vivent donc de la solidarité nationale, si c’est le terme qui convient.
Suisse. Les Suisses n’entendent pas qu’on soit payé à rien faire. 76,9 % des électeurs ont en effet rejeté dimanche, par votation, l’initiative en faveur d’un revenu de base inconditionnel (RBI) en Suisse. Ce résultat n’est pas une surprise ; il avait été anticipé par les sondages depuis sa proposition.