Brèves d’Europe
Union européenne. En moyenne, les gouvernements dans l’UE représentent 48 % des votants et 32 % des inscrits. Ces scores évoluent bien sûr en fonction de l’étendue de la coalition au pouvoir et de la participation au scrutin.
Exemples : l’alliance gouvernementale représente ainsi 86 % des votants et 62 % des inscrits en Italie et 52 % des votants et 40 % des inscrits en Allemagne. En France, les partis refusent les alliances.
Bonne surprise. En séance plénière, les députés européens se sont prononcés contre l’objection d’inclure le gaz et le nucléaire dans la taxonomie verte. Ces deux sources d’énergie seront estampillées du label « vert » jusqu’en 2030 pour le gaz et 2045 pour le nucléaire.
La présidence française de l’UE se termine sur une décision qui laissera des traces : un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande. Les agriculteurs européens s’interrogent sur la réciprocité des normes. Car les Néo-Zélandais utilisent notamment un herbicide, l’atrazine, interdit en Europe.
Pour la deuxième année consécutive, le nombre d’Européens a baissé en 2021, selon Eurostat. La population des 27 a diminué de plus de 656 000 en un an. Au total, en janvier dernier, l’Union comptait 446,8 millions d’habitants. Eurostat estime que les décès devraient continuer à dépasser les naissances dans les années à venir.
Face à la menace d’une apocalypse économique déclenchée par l’arrêt des livraisons de gaz russe l’UE est, semble-t-il, en train de reculer. La Commission européenne se prononce finalement contre toute interdiction du ravitaillement (ferroviaire) de l’enclave russe de Kaliningrad. Mesure envisagée par la Lituanie dans le cadre des sanctions.
L’Europe, c’est franchement une auberge espagnole. La Commission a décidé de débloquer le plan de relance de Viktor Orban afin que la Hongrie lève son veto sur la directive destinée à mettre en œuvre l’accord de l’OCDE sur la taxation minimale de 15 % des multinationales.
Allemagne. Uniper, le premier importateur de gaz du pays, a sonné le tocsin en annonçant avoir sollicité un plan de sauvetage de l’État. Il n’exclut pas une nationalisation partielle. Le manque de gaz russe commence à se faire sentir. Ce n’est qu’un début.
Les autorités allemandes devraient régulariser la situation de plus de 100 000 personnes détentrices d’un droit de séjour provisoire.
Pour la première fois depuis longtemps, l’économie allemande a affiché un léger déficit commercial au mois de mai d’un milliard d’euros. La flambée des prix des hydrocarbures et des difficultés d’approvisionnement expliquent ce retournement après des années fastes.
À en croire le chancelier allemand Olaf Scholz, « l’Allemagne est en train de bâtir la plus grande armée conventionnelle européenne au sein de l’Otan ». Avec un investissement annuel de 70 à 80 Md€.
Ce n’est pas encore la panique, mais ça pourrait le devenir. Soucieux de ne pas connaître de pénurie de gaz, Olaf Scholz a convaincu le Canada d’autoriser la livraison de la turbine demandée par les Russes pour réparer leur pipeline. Celle-ci est en effet fabriquée par Siemens sur le sol canadien.
Ça bouge. À en croire un sondage, 63 % des Allemands se disent opposés à un embargo européen sur le gaz russe, au plus haut depuis le début de la guerre.
Au moins neuf femmes ont été droguées au GHB – la drogue du violeur – pendant une soirée du Parti social-démocrate allemand (SPD), le 6 juillet dernier. Cette soirée interne n’était accessible que sur invitation.
Angleterre. La ratification d’une législation remettant en cause le protocole nord-irlandais suit un cours accéléré à la Chambre des communes. « Nous avons un gouvernement britannique qui ne veut pas travailler main dans la main avec le gouvernement irlandais », déplore Léo Varadkar, vice-Premier ministre irlandais.
Discrédité par les scandales, Boris Johnson démissionne de la tête du parti conservateur. Il restera Premier ministre jusqu’à la désignation de son successeur. Parmi les candidats possibles, Liz Truss, ministre des Affaires étrangères.
Le nom du successeur de Boris Johnson à la tête du parti conservateur sera connu le 5 septembre. Onze candidats sont en lice pour le poste.
Italie. Lâché par les sénateurs du mouvement Cinq Étoiles, membre de la très large coalition qu’il a dirigé, Mario Draghi a annoncé sa démission, au risque de déstabiliser le pays. Le président Mattarella refuse son départ, pour l’instant.
Norvège. Les Norvégiens ont bloqué une cargaison de marchandises destinée aux mineurs russes sur l’archipel norvégien du Svalbard. À savoir 20 tonnes de ravitaillement dont 7 tonnes de nourritures. Un sujet de tension entre Oslo et Moscou. Rappelons que la Norvège n’est pas membre de l’UE.
Si le sujet est sensible, c’est parce que l’archipel s’est souvent retrouvé au milieu de tensions entre les deux pays, la Russie y contestant la souveraineté de la Norvège.
Une fusillade s’est déroulée dans le plus grand centre commercial Fields de Copenhague lundi 4 juillet causant la mort de trois personnes. Le tireur, un jeune homme de 22 ans, a été appréhendé par les forces de l’ordre. Mais il ne s’agit pas de terrorisme, l’homme présente des antécédents psychiatriques.
Russie. Les plus hauts responsables politiques russes ont enchaîné les réunions de travail ces derniers jours pour gérer la dégradation des relations avec Vilnius (Lituanie) en raison de la menace perçue sur l’intégrité de Kaliningrad.
Les Lituaniens affirment de leur côté qu’il n’y a pas embargo total puisque la ville demeure accessible par voie de mer. Mais les Russes semblent bien vouloir faire monter la pression.
Trois cosmonautes russes ont déployé les drapeaux des territoires séparatistes autoproclamés de Louhansk et de Donetsk, en Ukraine, à bord de la Station spatiale internationale, selon une publication sur la chaîne Telegram de l’Agence spatiale Roscosmos. Les Russes ne manquent pas d’humour.
Les autorités russes menacent d’interdire les opérations de l’Agence juive sur leur territoire, accusant l’organisme spécialisé dans les migrations vers Israël de violer une loi sur la collecte des données de citoyens russes.
De plus en plus de Juifs russes immigrent en Israël depuis le début de la guerre contre l’Ukraine en février dernier. Ils sont poussés par les sanctions économiques internationales qui freinent leurs activités et envers les opposants.
Les députés russes de la Douma ont acté la création d’un mouvement national pour enfants et adolescents afin d’enseigner à la jeunesse « le patriotisme, la responsabilité civile et le respect des adultes ». Basé sur le volontariat, le mouvement est ouvert aux enfants dès l’âge de six ans. Un exemple à suivre.
Vladimir Poutine est de plus en plus présent dans l’arène politique. Devant les représentants de la Douma, il a haussé le ton : « Il paraît que l’Ouest veut nous vaincre sur le champ de bataille. Qu’ils essaient ! ».
Pour Vladimir Poutine, cette guerre signe la chute à venir de « l’ordre mondial américain, la transition de l’écologisme mondialiste vers un monde vraiment multipolaire ». Et de préciser que la Russie restait ouverte à des négociations.
Le conflit russo-ukrainien en cours affecte l’approvisionnement et l’export des entreprises russes de défense. Celles-ci commencent donc à approcher leurs homologues indiens pour réaliser à leur place la maintenance et la livraison de pièces détachées, notamment pour leurs contrats d’export.
Isolé de ses partenaires du G20, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fini par claquer la porte. Avant même la fin des discussions des ministres rassemblés vendredi 8 juillet à Bali, sous présidence indonésienne, il a quitté les débats.
Sergueï Lavrov a accusé́ les Occidentaux de gâcher une occasion d’aborder les questions économiques mondiales par leurs critiques « frénétiques » du conflit ukrainien.
La balance des comptes courants de la Russie a enregistré́ un excédent record de 70,1 milliards de dollars au deuxième trimestre de l’année. La hausse des revenus des exportations d’énergie et de matières premières ayant contribué à compenser l’impact des sanctions américaines et européennes.
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