21 mars 2021

Brèves d’Europe

Par Patrick Parment

Union européenne. L’exécutif communautaire va présenter en mars une proposition législative visant à créer un passeport vaccinal commun aux 27. Ursula von der Leyden a acté que le virus a eu raison de l’espace Schengen.

Le Parlement européen lance une commission d’enquête sur les activités de Frontex. L’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes est accusée d’avoir participé à des refoulements en mer de migrants. En cause principalement le refoulement des migrants en mer Égée. Cela s’appelle se tirer une balle dans le pied. Au nom des droits de l’homme ?

« Frontex est chargée d’appliquer une politique qui n’existe pas », tranche François Gemenne, chercheur de l’Université de Liège et enseignant à Sciences Po. Il y a des désaccords si profonds entre les États que l’agence se retrouve face à une feuille blanche.

« Le seul consensus porte sur la nécessité de protéger la frontière, mais il n’y a pas de ligne politique. Frontex est donc de longue date dans une forme d’autonomie très confortable pour les États, qui peuvent ainsi se dédouaner et lui laisser faire le sale boulot. »

Les accusations de refoulements à l’encontre de Frontex pourraient même avoir partiellement pour source les autorités turques désireuses de discréditer les autorités européennes, dans l’optique de la renégociation de l’accord migratoire, qui aura lieu cette année, comme le suggère l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy.

Allemagne. Le pays a classé en zone à haut risque le département français de la Moselle, un des départements les plus touchés par la Covid. Paris demande à Berlin d’éviter des contrôles stricts équivalant à une quasi-fermeture de la frontière.

Critiqué par les Américains, boudé par les Européens, le projet de construction du gazoduc Nord Stream II, chargé d’alimenter l’Allemagne et une partie du Vieux Continent en gaz russe se transforme en boulet politique pour la Chancellerie.

Cédant aux sirènes de l’idéologie libérale aux ordres de Bruxelles et de Washington, le gouvernement allemand a engagé une offensive juridique contre le parti nationaliste AfD qui ne cesse de progresser d’élection en élection.

Sont évidemment visées les quelques millions de voix perdues par les partis traditionnels dont la CDU. Avec comme objectif de ramener l’AfD dans un étiage de 5 à 6 % contre 10 % et plus actuellement.

Angleterre. Terre de division ? À deux mois des élections, les indépendantistes écossais se déchirent. La bataille met aux prises les deux grandes figures du Scottish National Party, Alex Salmond et le chef du gouvernement Nicolas Sturgeon.

En catimini, le gouvernement va augmenter les impôts. L’astuce est de ne pas toucher aux taux de l’impôt sur le revenu ou de la TVA, mais de geler pour au moins trois ans les seuils de revenus à partir desquels l’impôt sur le revenu est dû (12 500 livres pour le taux de base à 20 %, et 50 000 livres pour la tranche supérieure, taxée à 40 %).

Selon le National Institute of Economic and Social Research (NIESR), un groupe de réflexion, l’extrême pauvreté (définie à 70 livres, soit 80 euros, par semaine pour un adulte seul, après le coût du logement) a doublé au Royaume-Uni pendant la pandémie, et est passée de 0,7 % à 1,5 % de l’ensemble des foyers.

« En l’an 2000, il ne restera que cinq rois : le roi de pique, le roi de carreau, le roi de cœur, le roi de trèfle et la reine d’Angleterre », s’amusait à dire le roi Farouk d’Égypte dans les années 1950.

La famille royale, sous le label Windsor, est une véritable marque dont la vente d’objets dérivés commercialisés par la Royal Collection Trust a généré un revenu de près de 23 millions d’euros. À titre de comparaison, la boutique de l’Élysée n’a rapporté que 77 000 €.

Espagne. Dans les stades de football, dans les arènes de corrida, les salles de spectacle, les parkings, les églises, les gymnases ou les frontons de pelote basque, partout, pourvu qu’il y ait de l’espace, l’Espagne se prépare à la vaccination massive.

Depuis le 24 février, la Galice a institué une amende sanctionnant les personnes refusant de se faire vacciner contre le Covid-19. Selon la presse espagnole, cette amende de 6 000 euros pourrait monter jusqu’à 60 000 euros en cas de refus répété.

Danemark. Les États-Unis demandent au Danemark, leur allié de l’Otan, de pouvoir stationner leurs bâtiments de guerre aux îles Féroé et au Groenland dans le cadre de leur stratégie arctique.

La ministre danoise de la Défense, Trine Bramsen, qui s’est dite ouverte à cette requête, a confirmé que « les Américains (voulaient) des points d’appui logistique », pour pouvoir, entre autres, « ravitailler en provisions et en carburant leurs bateaux de guerre ».

Hongrie. Le divorce entre le groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen et le Fidesz de Viktor Orbán est consommé. Selon un membre du groupe « il y a un ras-le-bol général dans le groupe à l’égard du Fidesz. »

Loin de s’être amendé pour recouvrer la confiance de la direction du parti, le gouvernement hongrois a poursuivi sur la voie d’un nationalisme peu compatible avec l’ultra libéralisme du PPE. La Hongrie pourrait choisir de quitter l’Union européenne.

Le président de la République, Janos Ader, ainsi que le Premier ministre Viktor Orban ont choisi de se faire vacciner avec le produit chinois de Sinopharm.

En plus des trois vaccins homologués par Agence européenne des médicaments (Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca), la Hongrie vaccine depuis la mi-février avec les vaccins russes (Spoutnik V) et, depuis le 24 février, avec le vaccin chinois de Sinopharm.

Pays Bas. Le choix d’une femme écrivain, blanche de surcroît pour traduire le poème d’une jeune afro-américaine, Amanda Gorman, qui avait récité son poème lors de l’investiture de Joe Biden, fait polémique. Elle aurait dû être traduite par une noire comme l’a suggéré la hollandaise Janice Deul. La « blanche » a fini par jeter l’éponge.

Pologne. Les autorités polonaises s’apprêtent à fermer treize mines de charbon de 2021 à 2049. Plus par raison économique qu’écologique. « Les conditions du marché sont telles que la demande de charbon est en plus en plus faible », explique le ministre Artur Sobon, responsable des Actifs de l’État.

Le pilier de cette transition devrait être le nucléaire avec un premier réacteur prévu pour 2033 sur un total de six d’ici à 2043. La Pologne avait interrompu la construction de réacteurs après la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Au nucléaire viendrait s’ajouter les énergies renouvelables comme l’éolien et le photovoltaïque.

République tchèque. Son président, Milos Zeman, a déclaré qu’il avait demandé par courrier à son homologue russe de lui fournir des doses de vaccin Spoutnik V, précisant qu’il se passerait de l’approbation européenne pour le distribuer.

Russie. Le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, a été transféré dans une colonie pénitentiaire à 200 km à l’est de Moscou afin d’y purger une peine de deux ans et demi de prison, qu’il juge politique. Navalny est visé par de multiples procédures judiciaires.

« Les tentatives d’imposer quelque chose à la Russie au moyen de sanctions ou d’autres pressions ont échoué dans le passé, et elles échoueront de nouveau », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Suisse. Les Chambres vont défier le Conseil fédéral. Les sénateurs seront les premiers à débattre de la loi Covid. Les Chambres pourraient forcer le Conseil fédéral à ouvrir restos et cinémas dès le 22 mars et déconfiner plus rapidement que prévu.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :