Baltes et polonais face à l’assaut migratoire
Par Olivier Bault.
Après la Lituanie puis la Lettonie, c’est depuis le début du mois d’août au tour de la Pologne de constater un afflux inédit d’immigrants originaires du Moyen-Orient et d’Afghanistan à sa frontière avec la Biélorussie. Il semblerait d’ailleurs que l’arrivée de ces immigrants à la frontière polonaise soit une conséquence du durcissement de la politique des deux pays baltes qui refoulent ces immigrants et construisent une clôture à leur frontière avec leur voisin biélorusse, sur le modèle de la clôture hongroise érigée au plus fort de la crise migratoire de 2015.
Aujourd’hui, la Pologne s’est elle aussi lancée dans l’érection d’une clôture de ce type après avoir constaté que la simple pose de barbelés est peu efficace contre des groupes de migrants déterminés à entrer dans l’UE. Deux mille militaires polonais ont été dépêchés à la frontière pour soutenir les gardes-frontières. Les médias s’attardent sur les images d’une trentaine d’Afghans, principalement de jeunes hommes, bloqués depuis plusieurs semaines à la lisière d’un bois, devant la frontière polonaise gardée par un cordon de gardes-frontières. Derrière eux, des Biélorusses armés en uniforme les empêchent de rebrousser chemin.
Des députés libéraux et de gauche ainsi que des membres d’ONG appellent le gouvernement Morawiecki à laisser entrer ces « migrants » en territoire polonais, ce à quoi Varsovie se refuse pour éviter un effet d’appel. Répondant à l’injonction de la Cour européenne des droits de l’homme, la Pologne a envoyé de l’aide humanitaire à ces trente personnes dormant sous la tente et qui n’ont que le pain que leur fournissent de temps en temps les Biélorusses. Mais pour bien montrer qu’ils sont en territoire biélorusse, les Polonais ont envoyé leur camion d’aide au poste-frontière le plus proche tandis que les Biélorusses refusent de le laisser passer. Outre l’opposition de gauche, l’épiscopat et l’ONU appellent sans succès le gouvernement Morawiecki à accueillir cette trentaine de migrants. Mais, contrairement à Budapest depuis 2015, Varsovie peut aujourd’hui compter sur le soutien de… la Commission européenne.
Le commissaire européen aux Affaires intérieures, Mme Ylva Johansson, a par exemple déclaré la semaine dernière, dans un entretien avec le New York Times illustré par une photo du groupe de « migrants » bloqués entre les gardes-frontières polonais et biélorusses : « Cette zone située entre les frontières de la Pologne et de la Biélorussie n’est pas un problème de migration, mais fait partie de l’agression de Loukachenko contre la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, dont l’objectif est de déstabiliser l’UE. »
Fin mai, le dictateur biélorusse avait prévenu : « Nous arrêtions les drogues et les migrants, maintenant vous les attraperez vous-mêmes. »
Et alors que la nouvelle sur l’ouverture de la Biélorussie au passage des « migrants » était reprise dans les médias irakiens, Minsk prenait soin de multiplier les vols réguliers avec l’Irak. Les « touristes » arrivant d’Irak sont ensuite acheminés à la frontière occidentale par les services biélorusses qui agissent ainsi comme l’avaient fait les Turcs en mars 2020 pour s’en prendre à la Grèce. Les Lituaniens ont enregistré plus de 4 000 tentatives de passage illégal de leur frontière avec la Biélorussie depuis le mois de mai (contre moins de 100 en 2020), tandis que les Polonais en comptabilisent désormais plus de 2 000 qui ont principalement eu lieu en août.
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