26 janvier 2017

Les aventures de Donald Trump dans les griffes du mandarin

Par Nicolas Bonnal

 

On a tous dit « Ouf ! » : on évite au moins la guerre nihiliste des néocons et des harpies comme Hillary et Angela. On va peut-être vers une déconstruction de l’Europe post-nazie que l’on a construite depuis les années quatre-vingt, et que mon ami John Laughland avait décrite sans sa Tainted Source. En tant que patriotes, on doit observer encore comme en 1940 que les dangers ne viennent jamais pour nous du supposé complot judéo-bolchevique, mais de l’extrême droite supranationale, celle des banquiers et des dynasties (monarques russophobes et tous membres de plein droit des Bilderbergs), des hauts fonctionnaires gourmands et des rêveurs illuminés et post-terriens. Ils en veulent tous à mort à Trump d’ailleurs.

Trump peut construire un mur, on s’en fout. Les autres passeront quand même, car on est dans la modernité liquide décrite par le regretté Bauman. Ils feront le mur. Trump peut menacer la Chine, on s’en fout moins. La Chine c’est le piece of cake de ce siècle, c’est le gros morceau, qui tient plus, comme disait Philippe Cohen, du vampire du milieu que du dragon taoïste.

Steve Jobs a dit que les usines ne se rapatrient pas comme ça. Les ingénieurs sont en Chine, les techniciens sont en Chine, les barmen et le prolétariat bavasseur de CNN sont aux États-Unis. Les Chinois sont encore, remarque Bill Bonner, assez bêtes pour se faire payer en dollars. Alors pourquoi les embêter ?

Si les Chinois participent à cette imposture absolue, la plus grande de tous les temps (In God we Trust, ouah, ouah), celle du dollar, pourquoi ne pas faire le dos rond précisément ?

Et si les Chinois (mission impossible ?), arrivaient à mettre fin au règne du dollar ? Comme Kurt Russell dans mon film préféré de John Carpenter, Donald n’est pas tiré des griffes du mandarin.

En réalité, Trump a ceci d’étrange qu’il nous met face à notre substance de Blancs. Nos élites sont traitresses (le chercheur russe Alexiev a montré que les nazis ont créé une armée multiraciale anti-slave dans le Caucase entre 1941 et 1945) ; or, Trump veut jouer naïvement la carte du blanc chrétien et indo-européen (d’où les raclements de gorge de certains). Cela semble fou, mais c’est normal pour l’Amérique qui a eu un fondement racial (mais pas raciste), comme le rappelle courageusement Emmanuel Todd après Tocqueville.

Trump fonctionne comme Thomas Magnum. Patriote, copain du Black, mais Blanc et anticommuniste quand même. Donc, il veut s’allier avec la Russie postcommuniste, laissant aux Britanniques, deux siècles après la Guerre de l’Opium, le soin de s’allier, via Sassoon ou Song, au labyrinthique business chinois. Ces Anglais, il faudra toujours s’en méfier, et surtout plus que des Américains.

Trump attend donc son heure qui n’est pas totalement arrivée : un coup de balai de l’ignoble couple himmlérien (lisez de Gaulle) franco-allemand et un bel axe Washington-Paris-Berlin-Moscou contre le reste du monde. La bébête immonde Angela s’en mord déjà les doigts.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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