26 octobre 2016

« The Donald » doit aller au pilori !

Par admin

 

Les Américains sont des gens bizarres. Par bizarre, je veux dire qu’ils ont des attitudes le plus souvent incompréhensibles pour un Européen, un Français en particulier et pour tous ceux, finalement, qui sont de culture gréco-latine en général.

Présidentielle américaine 2016.

Présidentielle américaine 2016.

Le sexe est un quasi tabou aux USA. Cachez ce sein que je ne saurai voir, mais montrez-moi le sang qui gicle, les membres déchiquetés, un gosse assassiné dans la rue, des téléfilms d’une violence percutante et sanguinolente.

Donald Trump se fait écarteler sur la place publique parce qu’il a tenu des propos de soudards il y a 11 ans. Outre le fait que celui qui l’a enregistré en douce est un parfait salaud, ces propos sont le plus souvent ceux que l’on peut entendre dans une soirée bien arrosée, et dans tous les corps de métiers où les hommes sont très largement majoritaires. Les hommes sont ainsi : la bite pas bien loin du cerveau. Ils délirent sur le fessier d’une dame qui passe son chemin, sur la poitrine d’une autre, et tous se marrent comme des gros beaufs… Chacun sait, au fond, que ce fessier n’est pas à sa portée, pas plus que les seins de la dame suivante. Certes, nul n’est obligé d’apprécier l’humour balourd, si ce n’est lourdingue. Cela dit, les femmes ne sont pas les dernières à jauger le contenu du pantalon d’un homme, les fesses rebondies d’un autre et les entendre se moquer et de l’un et de l’autre entre elles. En général, elles ne sont pas tendres et parfois quasiment grivoises.

Les Français ont de la distance envers le sexe. Ils ne s’offusquent pas des partouzes des uns, du paluchage des autres, des délires de pseudo-superman du sexe, et des propos grivois ou glauques, pour peu que tout cela reste bon enfant (si je puis dire) et n’aille pas plus loin. Ils n’en ont rien à faire des histoires à la DSK et autres amourettes sarkozystes. Tant mieux d’ailleurs.

Aux États-Unis, monter dans un ascenseur seul avec une femme peut vous coûter cher si la dame affirme que vous l’avez déshabillée du regard. Il vaut mieux laisser la porte ouverte de son bureau quand une femme vient vous voir ; les vitres et donc la transparence, sont la norme…

J’avoue que je ne sais pas si je pourrai vivre dans ces conditions. Je fais partie de ces hommes qui aiment la séduction réciproque. Qui laisse passer les dames, ouvre les portes, complimente, apprécie la beauté féminine, etc. Il est vrai que pour beaucoup, c’est déjà trop. Cela m’a valu une réputation de coureur de jupons lorsque j’étais conseiller municipal. Si j’avais eu toutes les femmes que l’on m’a prêtées en Mairie, j’aurai vieilli prématurément. Aux USA, je serais sûrement en taule.

Mais revenons à Trump : il a dit des conneries et a été dénoncé par un salaud. Doit-il pour autant, comme certains de ses amis le lui ont soufflé, renoncer à sa candidature ? Doit-on condamner les propos d’un milliardaire en délire qui dit en gros, une vérité simple comme « les petits gros, les grands laids, les tout mous, tout moches qui sortent, voire se marient avec des bombes sexuelles, sont en général des hommes blindés et bourrés d’argent » ?

Nous avons des exemples en France dans le milieu du show-business. L’inverse existe aussi. Les gigolos ne manquent pas, ni les friquées qui se les paient. C’est un fait.

Donc, les Américains aiment le sang qui gicle, la mort… Ils sont capables de trouver normal de balancer des milliers de bombes incendiaires sur des centaines de milliers de civils comme à Dresde en 1944 (entre 250 000 et 400 000 civils suivant les historiens), de détruire en trois ans la moitié de la Corée, de flinguer des milliers de civils au napalm au Vietnam, de balancer des bombes à l’uranium appauvri sur la Serbie, de déclencher une guerre meurtrière en Irak sur la base d’un mensonge affirmé tranquillement à l’ONU, etc. L’Amérique n’est pas une sainte, mais elle ne montre pas ses seins !

Cette Amérique ne supporte pas un propos sexuel, un sein découvert, une femme nue dans un film ? Pas tout à fait finalement ! Il s’avère que pour l’intelligentsia démocrate, leur engeance socialiste américaine, les excès de Bill Clinton ne sont pas dans la même catégorie. « The Donald » doit aller au pilori et Bill Clinton au Sacré-Cœur. Allez savoir pourquoi !

L’un est l’âne de la fable et l’autre le lion. L’un, pour une lichette se fait incendier et l’autre se fait pardonner pour avoir obligé une femme à lui faire une fellation, sans compter les autres casseroles. Ah ! Le génial La Fontaine, toujours d’actualité : « Suivant que vous soyez puissant ou misérable… », sauf que Trump n’a rien d’un misérable et encore moins d’un impuissant sur le plan financier. Il a contre attaqué. Il a mis sur le carreau la sorcière Clinton, au point que l’on peut lire dans les journaux français acquis aux démocrates que ce dernier débat fut sanglant et n’a pu démarquer les deux candidats. Suivi par un sondage CNN, pro Démocrate qui affirme que 57 % des Américains voteraient pour Clinton. Je dirai que c’est plutôt bon signe pour Donald Trump.

Une vilaine mouche s’est posée sur Hilary Clinton ! Elle attend son heure ou est-ce la mouche du coche qui lui donne des conseils ?

On sait les magouilles des médias français qui affirment encore que Donald Trump a perdu son premier débat alors même que la majorité des sondages le donnait gagnant. La seule question que l’on peut se poser, c’est pourquoi les médias français prennent-ils fait et cause pour les Démocrates ? Qui finance dans cette affaire ?

Pour conclure sur ces appréciations de savoir qui va gagner les élections présidentielles américaines, voici une donnée rapportée par Jean-Pierre Grumberg (www.dreuz.info) : « Sur Twitter, Frank Luntz (1) a rapporté les conclusions du panel d’une trentaine de téléspectateurs représentant l’échantillon des électeurs américains qu’il a réuni pour commenter le débat. Il leur a posé la question suivante, avant et après le débat : « Pour qui allez-vous voter ? »

  • Avant le débat : Hillary : 8, Trump : 9 ; le reste étant indécis où n’a pas voulu répondre (les réponses sont à main levée)
  • Après le débat : Hillary : 4, Trump : 18.

Note

(1) Frank Luntz est analyste politique, sondeur d’opinion, et ses panels sont considérés comme reflétant ce que pensent la majorité des Américains.

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Philippe Randa,
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