Terrorisme : la simplicité au service de la terreur
Cette chronique, j’y songeais voici longtemps… sans avoir osé l’écrire ! Par superstition plus sûrement que par prudence car je n’ai pas la prétention d’imaginer que quelque terroriste – inter, bi ou simplement national – ait besoin de chercher ses idées de méfaits en me lisant. Mais sait-on jamais, n’est-ce pas ? Je ne voulais pas tenter le diable en indiquant à quelque esprit perdu ce qui m’est toujours apparu comme le plus simple et le plus efficace en matière de terreur.
Soit ce qui est arrivé au soir du 14 juillet, promenade des Anglais à Nice : le massacre perpétré par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel qui a fait 84 morts et d’innombrables blessés.
Un attentat loin de la capitale française où il s’en est déjà perpétré plusieurs en moins d’une année et où il est difficile désormais de s’aventurer sans remarquer l’extrême surveillance de tous les sites sensibles, que celle-ci soit le fait de patrouilles militaires ou d’un réseau de caméras électroniques savamment disposées.
Alors, frapper en province, où la crainte des attentats était tout de même moindre jusqu’à jeudi soir, devait finir par arriver. Indubitablement.
Hier à Paris, aujourd’hui à Nice, 5e ville française par sa population, mais demain, qui peut dire où la terreur frappera ? Pourquoi pas dans une sous-préfecture inconnue du grand public ? L’impact médiatique en serait décuplé car ce qui vient d’arriver dans les Alpes-Maritimes met brutalement tous les Français en face d’une réalité que bien peu envisageaient, voire acceptaient : où qu’il habite, où qu’il aille sur le sol national, chaque citoyen français est désormais susceptible de croiser la Grande Faucheuse djihadiste…
Deuxième enseignement de ce funeste 14 juillet, il a suffi d’un simple camion pour massacrer plusieurs dizaines de personnes, ce qui ridiculise d’autant le discours de ceux qui veulent interdire au simple citoyen de posséder une arme à feu au risque qu’elle puisse le transformer en tueur en série. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a prouvé qu’il n’avait nul besoin de posséder un arsenal et de se déguiser en porte-avions ambulants pour massacrer avec une rare efficacité… ce dont on se doutait tout de même un peu depuis le 11 septembre 2001. Ce jour-là, quatre attentats-suicides ont été perpétrés aux États-Unis par des djihadistes armés de simples « couteaux à lames rétractables », communément appelés chez nous « cutters », que tous les anciens écoliers que nous fûmes connaissent bien pour en avoir possédé dans leur trousse !
Les attentats du 11 septembre 2001 ont fait, rappelons-le tout de même, 2 977 victimes !
Alors, demain, où se produira le prochain attentat ? Quel instrument, véhicule ou simple produit d’entretien sera utilisé pour augmenter l’hécatombe ?
Les djihadistes frappent où ils veulent, quand ils veulent… et viennent de prouver qu’ils ne respectent même pas les Fêtes nationales. Qui l’eût crû ?
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Philippe Randa,
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