26 avril 2019

L’incendie de Notre-Dame de Paris : entre indifférence et angoisse

Par Henri Feng

Le terrible incendie qui s’est abattu à Notre-Dame de Paris, en ce funeste début de soirée du lundi 15 avril (18 h 30), constitue l’ultime symbole de la décatholicisation de notre pays : (cliquez ici).

incendie de Notre-Dame de Paris.

incendie de Notre-Dame de Paris.

Outre les centaines de personnes amassées devant la cathédrale en flammes, la plupart des parisiens et autres badauds n’en avaient franchement cure. Car le principal joyau de l’histoire de France depuis le règne de Clovis (bien que bâti entre 1163 et 1345) a brûlé dans une indifférence manifeste. Pourtant, c’est bel et bien le cœur de la France qui a été poignardé. Même le Pape François se tut (jusqu’au lendemain). Quant au Président Macron, celui-ci ne s’est pas attardé pour retourner la situation à son avantage puisqu’il devait faire diffuser une allocution sur toutes les ondes nationales (en réponse à la crise « des Gilets jaunes »).

Depuis, les médias de masse n’ont parlé que d’émotions. Seulement, qu’est-ce qui a causé cet insoutenable autodafé architectural ? La négligence ? L’incompétence ? Ou la malveillance ? Ou bien, une vile outrance ?… Comment ne pas se rappeler, en la circonstance, du « ce n’est pas un attentat ! » du Premier ministre socialiste Lionel Jospin, et ce, après l’annonce de l’explosion de l’usine AZF de Toulouse (un « accident » survenu dix jours après les attaques jihadistes du World Trade Center et du Pentagone, le 11 septembre 2001) ? En bref, et pour éviter toute animosité entre les occupants d’un même terrain vague, il faudra se convaincre qu’il s’agit d’une faute commise par un des ouvriers du chantier de restauration.

Peut-on ignorer le soubassement métaphysique de cet effondrement généralisé ? La chute de la flèche de Notre-Dame comme une décrépitude longtemps différée. Les récents travaux de Jérôme Fourquet (directeur du département « Opinion » de l’IFOP), publiés dans l’essai L’archipel français, démontrent clairement la désertification des églises catholiques : 5 à 6 % des Français déclarant, aujourd’hui, se rendre à la messe tous les dimanches. Car, depuis l’après-guerre, la décatholicisation n’est pas un simple fantasme, mais une triste réalité (à ne pas confondre avec le thème de la déchristianisation dans la mesure où le protestanto-capitalisme, depuis Max Weber, ainsi que la néo-évangélisation n’auront jamais été aussi influents dans la société française). À vrai dire, qui se soucie sincèrement des profanations d’églises qui se multiplient depuis plusieurs années ?

En outre, beaucoup de catholiques essaieront de relativiser face à ce drame en ne voyant par-là qu’« effritement » d’un édifice devenu un musée. Comment, en effet, ne pas faire preuve de pudeur eu égard aux massacres que subissent les chrétiens d’Orient ? Il suffirait de méditer ce que dit Paul dans son deuxième Épître aux Corinthiens (IV, 16) : « Même si notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour ». Mais il serait bien imprudent d’ignorer que « l’épuisement spirituel conduit à la momification d’une culture » (Cioran). En attendant, les milliardaires n’hésitent à mener les enchères : « 200 millions d’euros pour moi (Arnault) contre 100 millions pour toi (Pinault) ! ». Le milliard est déjà atteint comme s’il s’agissait de faire de l’Âme de la France un nouveau Veau d’or. Dans la fange, rien n’arrête l’indécence. Après tout, à quand un don du Qatar ?… Parce que « donner c’est asservir » (Sartre)…

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