24 août 2020

La France en passe d’être sous-développée !

Par Claude Janvier

Certains vont pousser des cris d’orfraie en lisant le titre. Comment ? La France, un pays sous-développé ? Allons donc… Ma chère Anne-Soph, encore un gueux écrivaillon et mécontent, décrivant notre « Grand pays… »

Remettons les pendules à l’heure. Pays sous-développé – définition : « On parle de pays sous-développé lorsque la situation sanitaire et économique y est très mauvaise » (Wikipédia).

Situation économique : en 1992, la France était la 4e puissance économique mondiale. Elle sera 10e en 2024. Quel progrès ! L’industrie n’existe pratiquement plus. Du bradage d’Alstom, de l’atomisation d’ArcelorMittal, des projets de vente des centrales nucléaires, de la privatisation de la Poste, de la FDJ, des barrages, de l’ONF, des aéroports, de la vente de Souriau – spécialiste de l’interconnexion pour la défense –, de Latécoère, et de la vente imminente de l’entreprise Photonis – entreprise optronique militaire – aux USA, quel désert.

Et depuis l’hystérie confinatoire, la désertification s’intensifie. Voici une liste non-exhaustive du progrès économique « made in France » :

– Plus de 12 000 petits commerçants ont déposé le bilan depuis ce confinement inepte (1).

– Les forains ne sont pas à la fête non plus. 90 % de CA perdu. 200 000 emplois menacés (2).

– Les autocaristes, une profession en sursis (3).

– Les boîtes de nuit à l’agonie. Terminé le plan drague, terminé la fièvre du samedi soir. Plus de 300 discothèques ont mis la clef sous la porte (4).

– Les festivals de musique annulés. Perte entre 1,75 et 3,8 milliards d’euros en France (5).

– Alinea (ameublement) : 2 000 salariés sur le carreau.

– La Halle (chaussures et vêtements) : 5 391 salariés sur la sellette.

– André (Chaussures) : 600 salariés idem.

– Naf Naf  : 1 170 salariés idem.

– Orchestra-Prémaman : 2 900 salariés idem.

– Camaïeu : 3 900 salariés idem.

– NexRadio TV, maison mère de BFM TV et RMC, prévoit de diviser par deux le recours aux intermittents, pigistes et consultants.

– RMC Sport News : arrêt définitif.

– Radio France : suppression de 250 postes.

– Renault : suppression de 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France (6).

– Disneyland Paris : fin de contrat de 350 intermittents, artistes et techniciens (7).

Selon La Tribune, près de 3 000 dirigeants interrogés entre le 5 et le 12 mai, envisagent de licencier. Un hôtel et un restaurant sur trois et une entreprise sur deux annoncent des problèmes de trésorerie (8).

Plan massif de licenciement chez Airbnb. 1 900 salariés au chômage. Rolls-Royce dévisse dans la division aéronautique, 2 600 salariés dehors en Grande-Bretagne, 3 000 et 5 000 emplois pourraient être concernés dans les prochaines années en France (9).

Sombre est l’horizon.

Situation sanitaire : je ne vais pas commenter une fois de plus la situation catastrophique des hôpitaux publics, sous équipés, sous budgétés, mais en revanche peuplés d’un personnel administratif en hausse, qui ne sert trop souvent qu’à compliquer les dossiers alors que le personnel soignant est surchargé.

Se soigner en France est une gageure. 7 Français sur 10 y ont déjà renoncé (Previssima, 11 avril 2018) (10). En cause, l’accès aux soins difficile, délai d’attente à rallonge, prise de rendez-vous compliqué, difficultés financières, refus des médecins de prendre des nouveaux patients… 88 % des personnes n’ont pas de complémentaire santé. Le meilleur système de soins dans le monde a du plomb dans l’aile.

Le renoncement aux soins concerne également, et sans surprise, le secteur de la dentisterie. Hollande, avec sa blague hilarante sur les « sans dents » doit jubiler. Hors de prix, mal remboursé, dentistes souvent peu aimables, la nourriture hachée a le vent en poupe… Heureusement, on peut se faire soigner hors de l’hexagone. Voici un exemple vécu, qui démontre bien l’amateurisme dentaire français.

Depuis l’âge de 14 ans, je fréquente, pour mon malheur les dentistes. J’en ai côtoyé pas mal. Des gentils, des mal aimables, mais des pros, rarement. Un seul m’a soigné ma parodontie efficacement. Mais c’était trop tard. Le mal était fait. Déchaussement inévitable de mes dents pendant de longues années. Totalement pas pris en compte par la majorité des praticiens. En revanche, ils ont accepté mon pognon sans rechigner.

Récemment, j’en ai eu marre d’être pris pour une poire. Après avoir eu un devis dans une école dentaire d’un CHU, j’ai demandé, grâce aux conseils d’un ami, des devis à des cliniques dentaires hongroises, à Budapest. Étonnant. Devis moins cher et soins effectués par des super pros, alors qu’à l’école dentaire du CHU, le travail était fait par des élèves, supervisé par des profs.

Faire le travail dans un cabinet dentaire privé en France relevait d’un parcours du combattant. Entre le fait d’y aller un nombre incalculable de fois, et le fait de ne pas savoir, Covid-19 oblige, quand les soins pourraient être prodigués, j’ai finalement franchi le pas.

Direction Budapest. Très jolie ville au demeurant. Immeubles magnifiques, tendance art déco. Cafés et restaurants branchés ou intimistes. Dépaysement garanti à deux heures et quart de Paris.

Mais revenons au séjour dentaire. Un service réellement exceptionnel. Gentil, pro, serviable. Voyage, soins, hébergement, le tout moins cher qu’en France. Transfert aéroport aller/retour gratuit. Sans rentrer dans le détail, le praticien hongrois m’a pris un jeudi matin à 9 h 30 et m’a lâché à 14 h. Il n’a pas pris de pause déjeuner. Son assistante non plus. Aux petits soins…

Le prochain rendez-vous étant le lundi, j’ai eu la surprise le vendredi soir, veille du week-end, de recevoir un appel d’une des secrétaires de la clinique pour m’informer que si j’avais le moindre problème, il suffisait que je l’appelle, afin que le chirurgien-dentiste intervienne.

Ça m’en a bouché un coin. En France, pendant le sacro-saint week-end, si vous avez bobo, il y a le Doliprane. Point barre. Et, question Covid-19, les dentistes hongrois sont ultra-équipés et pas flippés. Il y a même une machine à l’entrée de la clinique qui vous enrobe vos chaussures d’un film de plastique. Cerise sur le gâteau, en me baladant à Budapest, surprise, j’ai découvert des cabinets dentaires ouverts 24 h sur 24, 7 jours sur 7.

Quelques jours plus tard, les soins terminés, la clinique me remettait le dossier complet, entièrement rempli, à transmettre à la CPAM française. En me prévenant que d’après les lois européennes, le remboursement des soins reçus à l’étranger est obligatoire, mais il ne faut pas être pressé. 3/4 mois minimum. Ah, la légendaire lenteur administrative française, illustration parfaite de la dérive bureaucratique…

Pour critiquer les autres pays, les Français sont champions. Ras le bol de la suffisance à la française qui nous mène inexorablement au fond du gouffre. Il est temps de se réveiller, braves gens. La France n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Notes

(1) https://urlz.fr/dAxQ

(2) https://urlz.fr/dAxS

(3) https://urlz.fr/dAxZ

(4) https://urlz.fr/dAy6

(5) https://urlz.fr/dAya

(6) https://urlz.fr/dAyi

(7) https://urlz.fr/cQYl

(8) https://urlz.fr/cQYo

(9) https://cutt.ly/ HYPERLINK « https://cutt.ly/QyVl0xN » HYPERLINK « https://cutt.ly/QyVl0xN » HYPERLINK « https://cutt.ly/QyVl0xN »QyVl0xN

(10) https://www.previssima.fr/actualite/id-7-francais-sur-10-ont-deja-renonce-a-se-soigner.html#:~:text=Selon%20les%20r%C3%A9sultats%20de%20l,pendant%20les%20vacances%20(28%20%25)

 

 

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