23 novembre 2018

Affaire Carlos Ghosn : un présumé coupable, d’innombrables punis

Par Euro Libertes

par Francis Bergeron.

L’affaire est sensationnelle : cette annonce de l’arrestation au Japon du plus important des présidents d’une entreprise française dépasse l’entendement. C’est – dans le domaine des affaires – un tremblement de terre identique à celui qui avait secoué la classe politique après l’arrestation du prédateur sexuel Strauss-Kahn, en 2011.

Certains ont du mal à y croire. Ils craignent une opération d’intoxication destinée à priver la France de ce fleuron industriel qu’est devenue la firme Renault, sous l’impulsion de Carlos Ghosn, précisément.

Il y a eu des précédents, et dans le domaine économique, à ce niveau d’enjeux, on ne se fait pas de cadeaux. Sachant la catastrophe que constitue cette mise hors circuit du patron charismatique, dans un contexte d’impréparation de plan de succession (ce qui allait à l’encontre de toutes les règles de base appliquées dans les grands groupes), ce n’est pas faire du complotisme que de se dire que l’affaire Ghosn a peut-être été téléguidée. La France s’est fait plumer sur d’autres dossiers, sans même voir le coup venir : Alstom, l’amende de 9 milliards de dollars de la BNP pour avoir commercé avec des pays sous embargo, l’amende de 1,3 milliard de dollars de la Société Générale pour mettre fin à des litiges aux États-Unis, une nouvelle amende de 1,34 milliard de dollars pour des transactions sur du pétrole avec Cuba.

Dans toutes ces affaires, le sentiment avait été que, côté français, nous avions été pris au dépourvu, victimes d’une certaine naïveté et incapables de nous défendre, incapables de résister aux exigences de « l’allié » américain.

Goinfrerie financière

Et si l’affaire Renault était du même genre ? A priori non. Ce qui est reproché à Ghosn, c’est un comportement personnel. La société n’est en cause que par les conséquences indirectes de cette vacance forcée à la tête du groupe : effondrement de la valeur en bourse, graves flottements dans la gouvernance, inquiétude générale sur l’avenir.

Tout méritant qu’il soit sur le plan professionnel, Ghosn semble donc bien le seul responsable de ce désastre : il aurait sous-estimé ses revenus locaux non pas de quelques centaines de milliers d’euros, mais de … 39 millions d’euros (en cinq ans). Par ailleurs Nissan aurait acheté 15 millions d’euros de biens immobiliers, au Liban et au Brésil, les deux points de chute familiaux habituels de Ghosn. Or Nissan n’a aucune activité significative dans ces deux pays. L’abus de biens sociaux paraît probable. Enfin Ghosn aurait encaissé des jetons de présence, versés par Nissan à des prête-noms ! Cette goinfrerie financière laisse sans voix.

Apparemment ces révélations ne viennent pas du fisc japonais mais d’une enquête interne à Nissan. Tout cela fait craindre que les fautes soient avérées. En imaginant même que leur dénonciation et leur mise sur la place publique obéissent à un plan concerté, le mal est fait. Les comptes de Nissan vont être rééquilibrés par rapport à ceux de Renault, et du même coup le groupe pourrait devenir un groupe… japonais. Le poids de la France, son image dans le monde, sa santé économique même, en seront affectés.

Pour l’heure, il n’y aurait donc qu’un seul responsable identifié : Carlos Ghosn lui-même, mais le nombre de victimes, directe et indirectes, risque d’être gigantesque.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99

Partager :