Arrivé relativement tardivement en Russie, le coronavirus SARS-CoV-2 s’y propage désormais à grande vitesse, avec plus de 10 000 nouveaux cas confirmés chaque jour depuis le 3 mai. Mardi matin, le nombre cumulé de cas confirmés atteignait 145 268 pour 1 356 décès et 18 095 personnes guéries. La faible mortalité découlant des chiffres officiels peut s’expliquer entre autres par le nombre de tests de dépistage effectués : 4 300 000.
En nombre de tests par million d’habitants, cela place la Russie quasiment au même niveau que l’Allemagne, loin devant un pays comme la France, ce qui permet de supposer que l’on y détecte une proportion plus importante de porteurs du virus. Autre explication possible : s’étant donné du temps grâce à la fermeture des frontières et à la suspension des liaisons aériennes avec les régions du monde les plus touchées, la Russie a pu mieux se préparer à l’épidémie en augmentant le nombre de lits d’hôpitaux, de respirateurs artificiels et équipements de protection personnelle disponibles, même si le pays manque toujours lui aussi de personnels médicaux et d’équipements pour faire face à la pandémie.
Alors que des mesures de confinement très strictes ont été prises partout, les observateurs présents sur place signalent qu’elles sont souvent assez mal respectées par les Russes, entre autres parce qu’il faut bien continuer à gagner sa vie quand on n’a pas d’argent de côté, ce qui concernerait, d’après des sondages cités sur le site de la radio Echo de Moscou, environ 60 % de la population. La pandémie de Covid-19 et les effets économiques désastreux du confinement de la population et de l’arrêt d’une partie des activités viennent s’ajouter à la chute brutale des cours du pétrole, matière première assurant une partie non négligeable des recettes du budget fédéral en Russie, après cinq années de croissance économique très faible.
Jeudi dernier, on apprenait que le Premier ministre Mikhaïl Michoustine, âgé de 54 ans, avait lui-même été testé positif au Covid-19. D’après le quotidien moscovite Vedomosti, cité par RT, les membres du gouvernement russe sont testés quotidiennement et limitent au maximum les contacts depuis plusieurs semaines, la plupart des réunions se tenant en visioconférence. En attendant le retour du Premier ministre, c’est Andreï Beloousov, premier vice-président du gouvernement, qui exerce les fonctions de président par intérim du gouvernement.
Le président Vladimir Poutine a fait le choix, depuis le début de l’épidémie, de laisser la responsabilité apparente de la gestion de la crise sanitaire aux dirigeants régionaux, et l’insuffisance perçue des mesures de soutien décrétées par le gouvernement central semble affecter sa popularité : selon l’institut de sondages Centre Levada, 46 % des personnes interrogées souhaitent aujourd’hui que Poutine reste au pouvoir après 2024, contre 54 % en juin 2019. Pour le moment, du fait de l’épidémie, le référendum sur une modification de la Constitution qui aurait permis à Vladimir Poutine de rester au pouvoir après 2024 n’a de toute façon pas eu lieu, alors qu’il était prévu pour le 22 avril. À la fin du mois d’avril, 48 % des Russes avaient une opinion négative de la gestion de l’épidémie par les autorités fédérales contre 46 % qui en avaient une opinion positive, tandis que 50 % voyaient d’un bon œil les mesures prises dans les régions.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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