À quand un monument à la racaille inconnue ?

Depuis qu’un boutonneux, soutenu par nombre d’autres boutonneux qui, comme lui, hantent une classe d’un lycée de Créteil, a montré quel surhomme il était en braquant une arme sur une enseignante, on s’alarme de cette violence qui, paraît-il, est quotidienne dans les écoles.

Une « malchance pour la France » parmi d’autres…

Comme si c’était nouveau. Comme si personne n’avait jamais tiré en vain la sonnette d’alarme… Pas même cette droite dite extrême, n’est-ce pas ?

Laissons aux uns chercher des excuses pour comprendre l’immense détresse de ce lycéen en mal de reconnaissance virile, à d’autres le soin de plaindre un corps enseignant quotidiennement soumis aux insultes, aux menaces et plus encore au mépris de ces « sauvageons », naguère pointés du doigts par leur Ministre de tutelle d’alors, un certain Jean-Pierre Chevènement… Depuis, les sauvageons sont plus souvent, plus simplement, plus véritablement appelés « racailles ». Comme quoi, on progresse !

Mais ce fait-divers minable, entre mille autres faits-divers plus minables encore, est particulièrement révélateur parce qu’il a eu lieu en ce mois d’octobre 2018, soit à moins de trois semaines du centième anniversaire de la fin de la grande tuerie de 1914-1918.

Cette guerre vit des millions de jeunes Français – pour ne parler que d’eux – faire preuve, quatre années durant, de patriotisme, de courage, de camaraderie, d’humanité, de fidélité qui force encore et toujours l’admiration, cent ans plus tard.

Que peuvent bien penser les 1 397 800 soldats français tombés au champ d’honneur, les 300 000 civils français tués et les 4 266 000 blessés français qui contemplent de là-haut ce « nouveau Français » ?

Une « chance pour la France » ? T’à qu’à croire !

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