13 mai 2019

De l’écologie aux Verts : tradition et trahison

Par Bernard Plouvier

Si l’on considère les idées et leurs inspirateurs, on peut différencier trois grands groupes dans le milieu très disparate des écologistes : les mystiques (pas forcément délirants ; ce sont souvent d’authentiques savants), les complotistes (qui sont d’honnêtes gens, mais fort imaginatifs et méfiants) et les fumistes.

Durant l’Antiquité grecque, puis romaine – nos mère et père intellectuels –, l’on a tenté à la fois d’établir un lien entre l’être humain et le cosmos et de protéger l’environnement. Dès l’époque de Lucrèce et de Virgile (le premier étant un contemporain de Jules césar et le second du neveu, l’Auguste Octave), on se plaignait de « l’épuisement de la Terre », soit un avant-goût des jérémiades actuelles sur cette « pénurie définitive » de toutes les ressources naturelles, toujours annoncée, jamais encore observée.

Thalès de Milet, au 6e siècle avant notre ère, avait déjà émis une hypothèse fort curieuse, qui prouve que la théorie holistique de la jonction des XXe–XXIe siècles de l’ère dite chrétienne, n’a rien de nouveau. Le Milésien parlait d’hylozoisme (« la vie dans la matière »), introduisant la pensée dans le monde réputé inerte. Ernst Haeckel, le père de l’écologie, affirmait que la matière, l’énergie, mais aussi l’esprit, sont inséparables.

Ernst Haeckel, un grand anatomiste aux thèses embryologiques aventureuses, fut le père de l’écologie moderne. Il est détesté des écolo-verdâtres actuels, parce qu’il était pangermaniste, eugéniste et, pour tout dire, un fervent supporter de la « race germano-scandinave » dont l’exaltation par un Autrichien fort célèbre tourna au désastre. Il était passé du luthéranisme au panthéisme et fut le maître spirituel du fondateur, en France, de l’histo-endocrinologie, le Nancéen Rémy Collin (son livre : Message social du savant, de 1941, est encore fort lisible).

Message social du savant, Rémy Collin (Albin Michel).

Message social du savant, Rémy Collin (Albin Michel).

Il n’y a guère de différence, pour le non philosophe professionnel bien sûr, entre le « monisme panthéiste » de Spinoza, « l’âme universelle primitive » d’Haeckel (in Les énigmes de l’Univers, de 1899, traduit en langue française dès 1902), « le dedans des choses » envisagé par le jésuite Pierre Teilhard de Chardin dans le monde minéral ou encore sa phrase (tirée du Phénomène humain, rédigé de 1938 à 1940, avec une postface de 1948 et qui ne fut publié que de façon posthume) : « Toute Énergie est de nature psychique, mais cette Énergie fondamentale – y compris celle de l’atome – … [est attirée] dans la direction d’un état toujours plus complexe et centré sur l’avant » (l’on a abrégé la citation, pour en accroître la compréhension)… et l’on comprend que les censeurs de la hiérarchie catholique aient eu un peu de mal, en 1962, à envisager l’attribution d’une pensée consciente à l’atome.

L’écologie moderne authentique conserve ce penchant mystique. Elle est une Gnose, en ce sens que ses adeptes espèrent intuitivement comprendre voire communiquer avec les forces cosmiques. Comme tout phénomène d’essence religieuse est, par nature, chose purement individuelle, et nul n’a le droit de s’opposer aux êtres ni à leurs idées, du moins tant que ces « initiés » ne tentent pas d’imposer à autrui leur conception du monde.

Les complotistes sont dotés d’une étonnante faculté d’interprétation, au service d’un pessimisme fondamental, qui témoigne d’une grande intelligence du phénomène social, mais où l’esprit critique est développé de façon excessive.

Que « l’homme » (sans oublier la femme ni les rejetons) soit « une sale bête » (Charles de Gaulle dixit, ce qui n’est guère étonnant au vu de ce qu’il contemplait chaque matin en se rasant), tout le monde peut en convenir à la fin de sa vie. Toutefois, il existe tellement d’heureuses exceptions que la systématisation devient hasardeuse, un brin excessive.

Le complotiste trouve toujours et partout, dans le moindre aléa climatique comme lors d’un accident ou d’une sottise humaine, un soubassement des « forces du mal », qu’il s’agisse de ce bon vieux Satan (ou son avatar local), des « nazis » à moins qu’il ne s’agisse « du complot juif mondial », plus simplement, et parfois avec raison, des djihadistes ou la branche Action de tel ou tel service secret. Une fois vu (ou entraperçu), mille fois cru !

Transposée aux peurs pour l’environnement et pour l’avenir de nos descendants, cette orientation mentale risque d’accoucher du classique phénomène du persécuté devenant persécuteur. L’écologiste complotiste, bien plus que le mystique, peut passer à l’acte et devenir un « vengeur » de Dame Nature outragée. Il « vandalise les vandales » en détruisant des biens de sociétés exploitant des matières premières ou diverses espèces animales, n’étant généralement violent que sur les objets.

Reste l’écologiste du troisième type, si l’on préfère le recyclage des déchets intellectuels des XIXe et XXe siècles : les cocus de l’anarcho-syndicalisme et du marxisme. Ceux-là ne reculent pas devant la violence dirigée contre les êtres humains. Ils sont repérables, avant même leurs exactions, à la bêtise de leur argumentation, à forts relents dogmatiques. On ne peut ruminer au long cours Marx, Freud et « Trotski » sans dommage cérébral.

L’humanité étant ce qu’elle est, le corps électoral de chaque pays est dominé par les sous- et les moyennement doués. C’est donc aux « écolo-verdâtres », ces écologistes de pacotille, provenant du recyclage de la moisissure intellectuelle des siècles précédents, que vont les suffrages qui se détournent de l’individualisme égoïste des partis globalo-mondialistes et qui n’osent se porter sur les mouvements populistes, diabolisés par une propagande d’autant plus efficace que ses arguments sont débiles, grâce à une habile distorsion des réalités historiques.

Il reste énormément de travail à faire pour dénoncer les supercheries et faire surgir des idées un peu moins sottes que celles qui triomphent de nos jours en Occident.

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