Québec : une pénurie imaginaire
Au Canada, comme dans la plupart des pays occidentaux, la grogne contre une immigration de masse toujours plus importante et toujours moins assimilable est en pleine croissance. Au Québec, où un gouvernement critique de l’immigration et décidé à diminuer les seuils a été élu à l’automne, les partisans de l’immigration ont décidé de lancer une campagne concernant une supposée pénurie de main-d’œuvre. Tous les jours, les médias du système claironnent que des Philippins viennent de sauver une usine ou encore que des commerces ferment, faute d’employés.
Le message derrière cette campagne est simple : « Oui, l’immigration engendre de nombreux problèmes, mais nous en avons besoin, nous n’avons pas assez de travailleurs pour faire rouler l’économie. Il faut donc accepter cette immigration massive comme un fléau nécessaire. »
Mais tout comme l’argument voulant que l’immigration vienne freiner le vieillissement de la population, argument qui a volé en éclat dans Le remède imaginaire des démographes Benoît Dubreuil et Guillaume Marois, il s’agit d’un mythe visant à nous faire passer la pilule, mais à garder les standards d’emploi au plus bas niveau permis.
Il est certes vrai que certaines industries peuvent avoir du mal à recruter, mais si l’on se fie aux règles du libéralisme, les entreprises devraient augmenter les avantages sociaux et les salaires pour rendre ces emplois plus attractifs. Aujourd’hui, l’immigration ne vient pas pallier un manque de main-d’œuvre, mais permet à ces industries de continuer à offrir des salaires de misère qui ne permettent pas aux employés de faire vivre leur famille de façon décente. C’est ce que Karl Marx dénonçait lorsqu’il parlait de l’immigration comme « armée de réserve du capital ».
Car les faits ne mentent pas. Malgré la soi-disant pénurie de main-d’œuvre, le chômage est en hausse au Québec selon l’organisme Statistique Canada. Les médias qui sont si rapides à donner la parole aux patrons qui se plaignent de ne pas trouver preneur pour leurs emplois sous-payés n’ont pas claironné la nouvelle. On parle d’une légère hausse, 0,5 % pour la dernière année, mais dans les faits, cela représente des milliers de chômeurs cherchant un emploi. Il faut aussi noter que le taux de chômage au Québec est plus élevé qu’aux États-Unis, en Allemagne et en Grande-Bretagne où l’on ne semble pas s’inquiéter d’un manque de travailleurs.
Jean-Guy Côté, directeur associé de l’Institut du Québec, donne un portrait juste de la situation : « La qualité des emplois au Québec est encore en baisse, mais les indicateurs se sont stabilisés depuis juillet. Bien que la situation des travailleurs à temps partiel involontaires et des travailleurs temporaires se soit améliorée, la croissance des salaires est toujours décevante, malgré une conjoncture économique favorable. »
Donc, l’immigration de masse comme la subit le Québec ne vient pas combler des postes qui seraient impossibles à pourvoir, mais vient permettre aux patrons de baisser les conditions de travail, ce qui est expliqué c’est que « la qualité des emplois au Québec est encore en baisse » et que « la croissance des salaires est toujours décevante, malgré une conjoncture économique favorable. »
La Fédération des Québécois de souche démontrait d’ailleurs récemment que 84 % des postes affichés en ligne offrent des rémunérations moyennes de 20 000 et de 40 000 $ annuellement, ce qui est loin d’être suffisant pour faire vivre une famille.
Une fois n’est pas coutume, mais Karl Marx avait bel et bien raison dans sa critique de l’immigration comme étant un atout pour les patrons.
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