Le gazoduc Nord Stream 2 bientôt achevé ?
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La construction du gazoduc Nord Stream 2 devrait reprendre le 5 décembre, annonçait le 28 novembre un porte-parole de Nord Stream 2 AG, filiale du géant gazier russe Gazprom responsable de sa construction. Le Nord Stream 2, c’est ce projet de doublement du gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne par la mer Baltique entré en fonction en 2011. Pour la deuxième conduite, 160 km de tuyaux (sur 1 230 en tout) restent à poser dans les eaux territoriales danoises et allemandes.
Les sanctions américaines imposées en décembre 2019 avaient mis un coup d’arrêt à la pose des tuyaux. Après le retrait du navire de la société suisso-néerlandaise Allseas spécialisé dans la pose des conduites sous-marines, d’autres entreprises se sont retirées par crainte des sanctions américaines, telle la société norvégienne DNV GL en novembre dernier. Cette société était chargée de contrôler et de certifier la conformité des conduites posées avec les normes. De fait, le chantier est à l’arrêt depuis un an.
Après l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny, de nouvelles voix s’étaient fait entendre en Allemagne contre l’achèvement de ce gazoduc qui accroîtra la dépendance aux approvisionnements russes. La compagnie française Engie (ex-GDF Suez) est partie prenante à ce projet financé pour moitié par Gazprom et pour moitié par des entreprises européennes.
Au sein de l’UE, ce sont surtout la Pologne et les pays baltes qui s’opposent depuis le début au gazoduc Nord Stream par crainte qu’il ne permette à la Russie d’exercer un chantage au gaz, en coupant les approvisionnements ou en augmentant les prix uniquement pour certains pays d’Europe centrale et orientale sans plus interrompre l’approvisionnement de ses gros clients d’Europe occidentale, au premier rang desquels se trouve justement l’Allemagne. L’argument avancé par les Polonais et les Baltes est que les deux gazoducs terrestres existants (l’un passant par la Biélorussie et la Pologne et l’autre, plus au sud, par l’Ukraine) suffisent amplement à transporter le gaz russe vers l’UE.
Côté allemand, il a longtemps été dit que le gazoduc Nord Stream était un projet purement économique. Les États-Unis, eux, sont sur la même ligne que les Polonais et les Baltes et estiment que le doublement de la capacité du gazoduc Nord Stream mettra les pays du flanc oriental de l’OTAN à la merci du chantage énergétique russe. Le gouvernement allemand estime quant à lui que les sanctions américaines ont pour unique objectif de favoriser les ventes de gaz naturel liquéfié américain en Europe, même si celui-ci est généralement plus cher que le gaz russe.
Ce qui est sûr, c’est que l’élection de Joe Biden, si elle est définitivement confirmée, ne changera pas vraiment la donne, puisque sur ce dossier Républicains et Démocrates ont toujours été d’accord.
Pour terminer la nouvelle liaison par la Baltique, les Allemands prévoiraient de créer une société ad hoc à l’abri des sanctions américaines (puisqu’elle n’aurait pas d’autre but que de terminer ce chantier). Quant à la pose des tuyaux, c’est un navire de Gazprom qui va s’en charger.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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