7 octobre 2013

Du krach boursier à la guerre mondiale

Par Nicolas Bonnal

 

La presse financière est devenue pire que la presse généraliste, plus que jamais subventionnée, soumise aux ordres d’un système épuisé. Elle annonçait une belle année boursière, et voilà que nous en sommes à 20 % de pertes au bout d’un mois.

Ici ce qui complique la donne, c’est que les banques centrales ne peuvent plus baisser leur taux pour « relancer l’économie », la consommation, et surtout la rude spéculation comme en 2001 (Ben Laden déclencha sans le vouloir le boom immobilier de cette triste décennie) et en 2008. Si le filet est déjà au niveau du sol, cela veut dire que sous le chapiteau il n’y a plus de spectacle ni de trapézistes (le mot trapèze désigne table et banque en grec ; ce sont ces tables de la loi que renverse le Christ).

Il ne fallait pas être grand clerc pour voir pourtant avec que tout allait mal depuis deux ans en Chine, en Amérique du Sud, en Asie et ailleurs. En Europe tout va toujours mal (sauf, dit-on, en Allemagne, et ce, bien sûr, grâce aux réfugiés) et en Amérique cela fait des années que les chiffres du chômage sont truqués. Consultez les données fournies par John Williams (shadowstats.com), Paul Craig Roberts, Michael Snyder ou le site libertarien zerohedge.com, vraie référence du monde libre du web. L’économie US est un vrai mirage ; la chute des prix du pétrole, voulue par leur élite hostile pour humilier l’Iran et la Russie, n’a rien arrangé à l’ouest. La bulle technologique (le fameux GAFAT) éclate encore et les prix stratosphériques de l’immobilier new-yorkais baissent depuis un an.

L’effondrement du Dry Baltic Index montre qu’une dépression sûre de son destin poursuit son cours ; la chute du pétrole marque le déclin économique mondial et les sanctions antirusses aussi ont accéléré la dégringolade européenne (voyez les agriculteurs). On ne parlera pas de l’état affolant des banques allemandes – devenues sous Angela Merkel les plus malhonnêtes de la planète – ou des banques italiennes. Le fait de se bander les yeux n’empêche pas la nuit de tomber ; ni nos impôts locaux ou autres de monter. Et la pression fiscale est devenue aussi exorbitante en Amérique du Nord.

Que va-t-il donc nous arriver ? En 2008, nous avions pu voir les taux baisser de 6 à 1%, mais cette fois nous y sommes. Si nous baissons encore, on nous prendra directement notre argent sur nos comptes, comme le rappellent Simone Wapler ou Philippe Béchade. En réalité, en mettant les taux à zéro, on nous le vole déjà pour sauvegarder nos États follement endettés. La crise terroriste de 2008 a entraîné une dépendance totale de ces États aux usuriers, et cette dette a scellé une dépendance absolue au destin belliqueux d’un empire américain à la dérive.

C’est ici que le bât blesse vraiment ; et que nous sommes coincés entre le Charybde du vol de notre épargne et le Scylla de la guerre obligée contre la Russie, destinée comme celle de 1914 contre l’Allemagne ou de 1941 contre le Japon à sauver le capitalisme anglo-saxon sous pression.

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