Luxe pour milliardaires par-ci, social pour migrants par-là

Par Christophe Poitou.

L’excès de travaux sur la voie publique… C’est un sujet actuellement à la mode au sein de la famille de pensée nationale. A juste titre. Mais on pense tout de suite, à tort cette fois, à un sujet un peu mineur.

Quelques bourgeois qui pestent contre des nuisances sonores ou des difficultés de circulations induites par les dits travaux. Ou éventuellement la pollution (l’énorme consommation de gazole des gros camions de chantier diesel). Mais cela va bien au delà encore. Les travaux publiques sont l’image même de ce qui se passe dans notre civilisation d’une manière générale. La destruction de notre monde pour pouvoir en un reconstruire un nouveau correspondant à l’agenda des maîtres mondialistes.

Les TP sont donc un des piliers qui soutiennent le régime affreux qui nous oppresse.  Bien sur il faut savoir jeter, détruire pour repartir à zéro, être ouvert à la nouveauté. Cela peut être une qualité, qui parfois avouons le peut être un peu délaissée dans notre milieu traditionnel ou national. Il y a des travaux publiques indispensables.

Mais actuellement on sombre largement dans l’excès inverse. Économiquement parlant on comprend vite pourquoi. La relance forcée et artificielle par le BTP est une condition sine qua non de la croissance ou plus exactement du non – écroulement économique du système au sommet duquel prospère l’oligarchie.

Le BTP  c’est plus de 5 % du PIB national, près de 150 milliards de chiffre d’affaire et un effet d’entraînement très important sur les autres secteurs (transports, matériaux, fournitures). Quand le bâtiment va tout va. Sinon l’économie plonge.

Et que feraient les dizaines de milliers de salariés du secteur, souvent d’origine étrangère ? Chômage, délinquance, un cauchemar social. Cela serait moins le cas si les actifs étaient plus dans l’agriculture, comme avant. Le grand François Quesnay, malgré ses erreurs conceptuelles et ses raisonnements difficiles à suivre l’avait sans doute inconsciemment compris.

Une fois qu’on a construit un bâtiment, eh bien c’est fait… on peut retourner pointer au chômage en quelque sorte… Tandis que la terre il faut s’en occuper cycliquement tous les ans. Donc même si ça n’a pas toujours de sens physiquement (un bâtiment ne devrait pas être comme un portable à obsolescence programmée), aujourd’hui il faut construire, à marche forcée éventuellement, pour ne pas que le chômage remonte…

Plus de 400 000 permis de construire en 2017. On ne peut presque plus passer sur le côté de la gare de Courbevoie ou sur le côté nord de la gare Saint-Lazare. Certains de ces chantiers sont judicieux sans doute, mais sûrement pas tous ! Mais peu importe que ce ne soit pas judicieux. Il faut casser, reconstruire, frénétiquement, furieusement, jusqu’à l’absurde pour éviter la déroute économique. L’oligarchie fait d’une pierre deux coups : la croissance plus son « agenda » mondialiste. Et pas seulement les accès handicapés ou nouveaux logos politiquement corrects dans les WC pour transgenre comme dans certains pays. Nouvelles constructions de HLM.

En partie pour des migrants par exemple ? Salle de concerts nouvelles qui ne feront que du politiquement correct ou presque comme la U Arena de La défense, logements éco-responsables (c’est positif bien sûr dans ce dernier cas). Le nouveau monde progresse au rythme des bulldozers de Eiffage, Spie, Bouygues et Vinci les 4 mastodontes de l’oligopole du béton français, tous politiquement corrects, car plus une entreprise est grosse plus elle est politiquement correcte. Logique…

Quand on a tous les groupes ethno-culturels et toutes les religions comme clients il ne faut se fâcher avec personne… Et puis cela permet de dire que les migrants construisent la France (alors que ça ne se compare ni de près ni de loin aux souffrances des prolétaires du passé qui travaillaient sans machines modernes ni électricité, ni couverture sociale, à fond de mine ou ailleurs, pendant des siècles…)

Or partir du moment ou une partie des chantiers actuels se fait de manière forcée, par l’arbitraire oligarchique, on comprend bien que la rentabilité n’est pas forcément au rendez-vous… puisqu’elle n’est pas toujours la cause des mises en chantier. La logique économique de rentabilité et l’arbitraire oligarchique qui fait avancer un agenda (comme les HLM partout qui coûtent bien plus cher qu’ils ne rapporteront en loyers), sont deux choses complètement différentes contrairement à ce que pensent ceux qui depuis 50 ans tombent dans le panneau de croire que la « logique libérale capitaliste » c’est la même chose que le « programme mondialiste antinational. »

Rien à voir ! Ça peut aller dans le même sens, ou en sens contraire. Les mondialistes pourris, piochent sans vergogne dans l’un ou l’autre tiroir, Keynes ou Smith, suivant leur besoin du moment. Ils ont filialisé les deux depuis longtemps, et Marx aussi. Ils tirent les ficelles de toutes les poupées…

Un peu de luxe pour milliardaires par-ci, un peu de social pour migrants possiblement par-là.  La somptueuse gare de tram de Viroflay rive gauche (et très profonde, presque autant que le RER à Paris, ça doit coûter bonbon un tel trou…) et où il n’ y a pas grand-monde, a-t-elle coûté en construction un prix qui sera équilibré par la vente des billets aux automates ? Peu probable !

Qui paye la différence ? Pas Spie, Eiffage and co…Pour eux les clients paieront cash rubis sur l’ongle. Cela se fait donc le cas échéant par le budget logement de l’état (40 milliards), la dette, Les taux bas pour l’immobilier, la politique monétaire. Sans la politique monétaire, la France aurait fait naufrage la quille en l’air depuis longtemps. La politique monétaire est soit dit en passant également responsable de la bulle de l’art contemporain de Banksy ou autre…

Or cette politique est possible uniquement parce que nous sommes adossés au prestigieux euro c’est à dire en dernière analyse aux recettes de la puissance exportatrice allemande.

Au bout du compte à long terme, c’est l’épargnant, allemand ou non, et le contribuable, qui paye. L’Allemagne est vraiment bonne pâte et tolérante pour ceux qui l’oppressent.

À ce sujet, passons  pudiquement sur les thèses grotesques, malheureusement jusqu’au sein de notre propre milieu, de ceux qui font de l’euro une sorte de complot allemand, ou plus grotesque et indécent encore, qui disent que les USA se sont entendus avec l’Allemagne contre l’Angleterre au XXe siècle (alors qu’il y a eu des millions de morts dans les bombardements US sur l’Allemagne).

Mais revenons au BTP. L’oligarchie donc est alternativement sociale et libérale selon ses besoins. Elle peut parfois arguer d’une logique libérale (par exemple un hôtel de luxe très rentable qui rapporte gros comme au monopoly) sans la moindre vergogne, et même parfois des deux : libéral + social sur le même chantier !

Comme un suprême ricanement au nez des classes moyennes qui elles n’ont rien ou presque dans cette histoire. Prenez par exemple les chantiers en cours à Paris de la nouvelle Samaritaine et un peu plus loin de la poste du Louvre.

En gros les deux vont se partager en logements sociaux et hôtels pour riches milliardaires, de la sillicon valley ou chinois, émirs du golfe ou PDG français qui vendent leur race pour un sandwich (ils ne le font pas tous certes…).

Et puis pour donner le change, un petit lot de consolation, un p’tit souvenir. Un bout de l’ancienne Samar ou de l’ancienne poste centrale. Mais on ne pourra plus guère aller dans les autres parties rénovées.

Pour ceux qui y sont déjà allés, ils pourront revisiter ces lieux en rêve. Pour ceux qui n’ont pas eu cette chance ce sera « même pas en rêve ». C’est dommage, ces bâtiments étaient superbes, c’était un peu les palais de tout le monde. Ils nous rappelaient Au bonheur des dames de Zola. Mort à crédit de Céline ne se passait pas très loin non plus de la grande poste…

Si nous n’y prenons garde nous risquons de devenir des étrangers dans notre propre pays. Il y en a assez de cet affreux régime théocratique des droits de l’homme dévoyés, complètement absurde et totalitaire, qui nous oppresse. Macron est complaisant avec les émirs du golfe chez qui il n’ y a pas de droit du sol (ils ont raison d’ailleurs) ou de tolérance alors qu’il est intolérant avec Orban.

Les dirigeants occidentaux sont les valets de pied, les valets de pot des milliardaires et des oligarques mondialistes. Il faut faire une grande manifestation pour demander l’abolition du droit du sol. S’ils n’en veulent pas il faut maintenir.

Après tout la CGT se le permet, de maintenir des mots d’ordre. Nos ennemis ont compris qu’il fallait diviser les français par l’immigration pour empêcher une telle manifestation. Donc il faut se dépêcher pendant que nous sommes encore majoritaire chez nous. Montjoie Saint Denis disaient les croisés croyants. D’après une préface de la chanson de Roland, Montjoie dérive sans doute de l’ancienne formulation mundweiss, « protège le pays ».

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