15 juillet 2018

Le serpent du paradis

Par Rémi Tremblay

Ce n’est pas d’hier que les parfums et les couleurs de l’Orient attirent et charment nombre de nos compatriotes, attirés vers l’est par une spiritualité et une sagesse souvent fantasmées, relevant soit du Conte des mille et une nuits ou du Bhagavad Gita.

Miguel Serrano, Le serpent du paradis (Ars Magna, 262 p., 2018).

Miguel Serrano, Le serpent du paradis (Ars Magna, 262 p., 2018).

Après la Révolution industrielle et le triomphe du libéralisme d’Adam Smith à l’Ouest, ces contrées lointaines qui semblaient vivre à un autre rythme, alimentées par leurs profondes racines, surent séduire nombre de ceux qui percevaient le vide de la pensée dominante occidentale.

Les sectes théosophiques, l’occultisme oriental et plus récemment les pratiques comme le yoga ou la méditation bouddhiste trouvèrent toujours un public réceptif dans les couches aisées de la population d’un Occident qui s’était coupé de son essence spirituelle.

Je ne fais pas partie de ceux qui trouvent que l’herbe est plus verte chez le voisin et n’ai jamais vraiment compris pourquoi ceux qui entreprenaient des pèlerinages à l’autre extrémité du globe ne puisaient pas plutôt au puits avoisinant, une source riche à laquelle nos ancêtres s’abreuvaient et se nourrissaient, sans connaître l’anémie qui caractérise notre monde.

L’encens de l’Orient ne m’a jamais enivré et les couleurs chatoyantes ne m’ont jamais charmé. C’est donc avec scepticisme que j‘ai entamé la lecture de ce pèlerinage en Inde tel que raconté par Miguel Serrano, auteur et penseur atypique.

Qui est Miguel Serrano ? Il fut entre autres choses ambassadeur chilien en Inde durant dix ans, ce qui lui fit côtoyer des personnages tels que Gandhi et le Dalaï-lama et lui permit de comprendre l’Inde de façon profonde.

Ce fut également un penseur qui fut proche de Léon Degrelle, Julius Evola et Ezra Pound, preuve de son non-conformisme. Attiré par le Movimiento nacional-socialista de Chile après son coup d’État manqué, il maria ésotérisme et politique dans ses ouvrages aux accents évoliens.

Le serpent du paradis est une des œuvres non politiques de Serrano. Ce voyage « intérieur et extérieur » nous plonge au cœur de ce continent, animé d’une mentalité diamétralement opposée à la nôtre, dont certaines évocations ne sont pas sans rappeler la cour des miracles ou le Camp des saints.

Au-delà de quelques tergiversations ésotériques, ce carnet de voyage nous fait vivre ces coutumes si exotiques et ces rites si étrangers, tout en nous offrant la clef pour bien les comprendre. Hermétiques au regard extérieur, les rituels de l’Inde se découvrent en toute simplicité sous la plume de ce grand voyageur qui s’est imprégné de l’esprit de Shiva avant de nous transmettre son récit.

Bien que séduit et transformé par les croyances de ce « peuple fait pour la souffrance et les malheurs », il n’en demeure pas moins lucide et parvient à déceler les contradictions inhérentes à la pensée hindoue.

Son voyage dans les Himalayas a-t-il été rendu « petit et insignifiant » et « démodé » en cette « ère atomique avec ses voyages interplanétaires », comme il le prophétisait ? Bien évidemment que non, son périple est bien loin de celui qu’entreprennent les touristes modernes, même ceux qui pratiquent « l’écotourisme » et se bercent d’illusions en croyant saisir un peuple et sa mentalité en quelques semaines.

Serrano, de par son expérience et ses liens avec le pays de Krishna, nous offre comme point d’observation le cœur même de ce peuple, tout en regardant avec ses yeux d’Occidentaux, évitant par contre de juger selon nos propres croyances en projetant ses préjugés. Il n’idolâtre, ni ne méprise, mais présente l’Inde comme elle est et rappelle aux globe-trotters que « le vrai sens de l’aventure et du voyage est purement intérieur. »

Miguel Serrano, Le serpent du paradis (Ars Magna, 262 p., 2018). Pour commander ce livre, cliquez ici.

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