16 décembre 2016

Entretien avec Jean-Christophe Mathelin, directeur de Solaria

Par Fabrice Dutilleul

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

 « (Mon) objectif est de faire prendre conscience aux Européens
que notre passé nous offre aussi un riche patrimoine solaire,
qui n’a rien à envier à celui des Égyptiens, Incas, etc. 
»

Qui êtes-vous ?

Je suis né en 1958 à Paris, où j’ai obtenu mon doctorat en géologie en 1988. Astronome amateur depuis 1973, je me suis spécialisé dans l’observation du Soleil et suis aujourd’hui conférencier en planétarium.

Parallèlement, ma fascination pour l’histoire des civilisations et des religions m’amena, à partir de 1979, à me passionner pour les mythes et cultes solaires. C’est ainsi que j’ai fondé en 1992 l’association Solaria et sa revue du même nom, première publication au monde spécialisée dans la solarité. C’est à ce titre de président de Solaria que je suis connu aujourd’hui dans nos milieux…

Parmi mes autres réalisations, j’édite depuis 1999 un Calendrier solaire païen. J’ai également collaboré à un ouvrage sur les symboles solaires, à un autre sur le néopaganisme, et ai réalisé un musée du Soleil virtuel (en attendant d’en monter un vrai !). Mes activités ont été l’objet de reportages de la presse, de la télévision et de la radio.

Calendrier païen.

Calendrier païen.

Pourquoi une anthologie sur le Soleil et la lumière ?

Dès mon adhésion aux cultes solaires, en 1979 donc, j’ai commencé à collecter de beaux textes en rapport avec ma passion. J’ai également commis moi-même plusieurs poèmes sur ce thème, ainsi que les paroles d’un chant, devenu celui de Solaria : l’Hymne au Soleil-Roi. On trouvera aussi ces différents textes dans mon anthologie.

Plus tard, j’ai découvert qu’il existait deux anthologies parues antérieurement sur le Soleil (aujourd’hui épuisées). Mais à l’époque déjà, l’ensemble de mes textes réunis les dépassait en importance !

Mon ambition à travers cet ouvrage est de toucher un vaste public et de le sensibiliser d’abord à la beauté de ces textes. L’objectif est ensuite de faire prendre conscience aux Européens que notre passé nous offre aussi un riche patrimoine solaire, qui n’a rien à envier à celui des Égyptiens, Incas, etc. C’est cet héritage qu’entend réexhumer Solaria.

Les hautes figures d’Apollon et de Mithra nous renvoient à un monde de valeurs qui n’ont plus guère cours en ce terrible Kali-Yuga que nous vivons. Néanmoins, ces valeurs apolliniennes de beauté, de lumière, de vérité, de noblesse, sont celles sur lesquelles nous devrons nous appuyer pour rebâtir une civilisation digne de ce nom lorsque nous sortirons enfin de ce chaos. En ce sens, cette anthologie est une contribution au prochain âge d’or qui verra le retour du dieu (selon la prédiction de la dernière pythie).

En ce sens, on appréciera la superbe et longue préface de Vincent Decombis, grand spécialiste des cultures solaires, qui replace bien la problématique de la solarité par rapport à l’individu, ainsi qu’à l’époque actuelle.

Quels sont les auteurs les plus représentés dans votre anthologie ?

Évoquons juste les civilisations anciennes qui ont produit des monuments tels la Litanie de Rê, pour l’Égypte, le Mihir Yasht, hymne iranien à Mithra, ou les différents hymnes védiques…

Parmi les auteurs européens modernes, le plus abondant (et de loin !) est le bulgare Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986), fondateur de la Fraternité Blanche Universelle. Ses textes témoignent d’une très haute spiritualité solaire, à la limite du paganisme et du christianisme. On doit aussi mentionner, côté poésie, l’incontournable et sensible Anna de Noailles (1876-1933) ; pour le XIXe siècle, Victor Hugo et son style flamboyant ; et pour le XVIIIe siècle, Philippe de Laurens de Reyrac (1734-1781) avec son Hymne au Soleil, qui est le plus long texte en langue française consacré à l’Astre du Jour !

Le Soleil et la Lumière

Mathelin J.C. (2016) Le Soleil et la Lumière — Hymnes, prières, poèmes et citations.

Éd. Camion Blanc (Rosières en Haye). 477 pages.

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Philippe Randa,
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